3. Une erreur fatale

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༺═───── 𝐿𝑜𝑣𝑒 𝑀𝑒 ─────═༻

La bouche pâteuse, j'ouvrais les yeux mais seule l'obscurité se tenait face à moi. Je frottais mes yeux encore plissés tout en essayant de reconnaître l'environnement où je me trouvais, mais en vain. Je tâtonnais du bout des doigts le sol et remarquais qu'il était lisse et dur. Ce n'était pas mon lit. J'essayais de me relever, mais en vain, l'espace était clos, trop petit pour pouvoir être complètement debout. En m'asseyant, de légers tissus me touchaient le dessus de mon crâne, ce qui me fit pousser un léger cri de surprise.

— Maman...

Ma voix se fit faible et craintive. Devant moi se trouvaient de longs trous horizontaux, réalisant finalement que je n'étais que dans un placard. J'essayais de pousser les portes devant moi, mais celles-ci étaient bloquées.

Un mouvement brusque me fit sursauter une seconde fois. M'apprêtant à encore appeler ma mère, je me ratatinai sur place en entendant une voix grave ainsi qu'un objet se casser. Des pas lourds s'approchaient de l'endroit où je me trouvais et je sentais la panique monter en moi. Je me rapprochai lentement afin de mieux voir ce qui se passait devant moi, mais lorsque mes yeux se posèrent sur une grande ombre, je plaquai mes mains sur ma bouche. Une respiration bruyante s'émanait de lui. Malgré la faible luminosité de la pièce, je pouvais tout observer. D'un mouvement brusque, l'ombre face à moi attrapa une bouteille et la lança dans un fracas, sans manquer de lancer des insultes. Mon coeur pompait à tout rompre le sang qui circulait dans mes veines et les larmes ne tardèrent pas à rejoindre le creux de mes yeux.

— ELLE EST OÙ ?

Un autre fracas retentit dans la pièce, suivi d'un hurlement d'énervement. Une chaise survola l'espace en un temps record et vint s'écraser durement contre un mur. J'essayais de respirer le moins fort possible, ma gorge était tellement nouée que même un filet d'oxygène peinait à se frayer un chemin.

— JE TE JURE, SI TU NE ME DIS PAS OÙ ELLE EST, JE VOUS TUE TOUTES LES DEUX !

J'écarquillai les yeux, comprenant dans quelle situation je me trouvais et je ne pouvais appréhender la suite des événements, même si je savais parfaitement ce qui allait suivre. Une autre personne entra dans la pièce en oscillant. Elle se mit à genoux difficilement contre le sol et plaqua ses deux mains l'une contre l'autre tout en le suppliant. La pression de mes mains sur ma bouche se fit plus grande.

— Ne lui fais rien... S'il te plaît, c'est une enfant, elle n'a ri-

Dans une vision d'horreur, j'aperçus sa main attraper violemment la gorge de la femme avant de la plaquer contre le sol. Il porta son poing sur son visage.

Love me as I hate youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant