Ashley, une jeune femme ligotée par son passé perdu dans un brouillard qui semblait éternel. Une âme vagabonde, voici ce qu'elle était. Elle qui pensait finir ses études afin d'offrir un avenir plus stable à sa grand-mère vit toutes ses espérances s...
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༺═───── 𝐿𝑜𝑣𝑒 𝑀𝑒 ─────═༻
Les moteurs ronronnent autour de moi et me submergent de bonheur. Habituellement, voir autant de monde m'aurait déjà irrité mais là, impossible de l'être. C'est un spectacle auquel je ne me lasserais jamais. Et le comble serait de tenter moi-même l'expérience afin de sentir les sensations mais je ne suis pas là pour ça, il ne faut pas que je l'oublie.
Face aux éclats de rires à côté de moi, je reprends mes esprits et regarde pour la énième fois mon déguisement. Je ne peux m'empêcher de grimacer face à cette mascarade. La jupe est bien trop courte à mon goût sans parler du demi-crop top qui ressemble plutôt à un soutien-gorge. Je ne peux cesser de me mordre l'intérieur de la joue en repensant à cette médiocrité. Pourquoi faut-il que les femmes soient autant dévalorisées voire vulgarisées dans ce genre de métier ? C'en est trop de cette mentalité de gros porc... Et heureusement pour moi, j'ai toujours mon gros blouson en cuir qui recouvre ce qu'il faut. Ainsi qu'une paire de collants près à cacher mes jambes...
J'ai l'impression d'assister à un sketch dont je suis la victime.
— Tu devrais enlever cette grosse veste et montrer ce corps de déesse !
Sans répondre à la brune, je m'enfonce encore plus dans celui-ci. Ces filles ont trop de tact et c'est vraiment...déstabilisant.
Mais une fois que je repose mes yeux sur la piste ainsi que sur toutes les voitures, je sens mon visage se défroisser. Je me répète encore une fois mais les leds colorées des bâtiments contrastent tellement bien avec le ciel sombre. C'est un pur délice.
— Jayden !
Une fille me bouscule légèrement et trottine vers un homme tatoué qui semble être l'asiatique.
Je le vois sourire de toutes ses dents. Il l'a prends avec délicatesse dans ses bras et le voir agir ainsi me donne la nausée. C'est clairement le cliché d'un criminel. Maintenant, je pense vraiment être atterri dans un roman de merde ce n'est pas possible...
Sans le vouloir, je m'approche à petit pas d'eux et écoute leur conversation très productive.
— Je ne savais pas que vous veniez ce soir !
Elle semble connaître toute la bande.
— Vous auriez dû me prévenir, j'aurais-
— Tranquille Deb, on est là pour le boulot. Là coupe t-il. Par contre je ne serais pas contre pour se voir plus tard, j'ai besoin de décompresser.
— Les temps sont durs ces temps-ci ?
Au moment de répondre, ses yeux bridés se posent sur moi.
