Ashley, une jeune femme ligotée par son passé perdu dans un brouillard qui semblait éternel. Une âme vagabonde, voici ce qu'elle était. Elle qui pensait finir ses études afin d'offrir un avenir plus stable à sa grand-mère vit toutes ses espérances s...
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༺═───── 𝐿𝑜𝑣𝑒 𝑀𝑒 ─────═༻
La minute qui suit notre long échange à l'air de durer une éternité mais finalement je détourne le regard ne le supportant plus. Je claque ma langue contre mon palais et me mords inconsciemment la chair de ma joue.
Je ne peux malheureusement pas quitter cet endroit aussi vite, j'en ai conscience.
Mais vivement que je parte d'ici, il est certes magnifique mais il enferme d'abominables monstres. M'impatientant, je croise mes bras sur ma poitrine et regarde l'asiatique qui m'a conduit jusqu'ici mais il ne fait pas attention à moi et part s'asseoir à son tour sur un fauteuil.
Comme à mon habitude, je ne peux m'empêcher de souffler.
Un petit coup d'épaule me fait basculer sur le côté laissant de l'espace pour que le mec aux yeux gris puisse passer. Il y a tellement de place dans cette putain de baraque qu'il n'a vraiment pas besoin de me pousser telle une merde. Je le regarde d'un oeil mauvais se diriger vers la baie vitrée pour l'ouvrir afin de fumer. Mais ça n'a pas l'air de faire plaisir à l'un de ses collègues.
— Caleb, tu sais très bien qu'il ne supporte pas l'odeur de la cigarette. Va au coin fumeur si tu veux te faire ta clope.
Sans écouter l'asiatique, il lui tourne le dos et souffle la fumée par la petite ouverture. Si j'étais une aussi bonne croyante que ma grand-mère, je serais entrain de prier pour qu'il s'étouffe avec sa putain de fumée.
Plus les minutes passent et plus je me sens conne à rester debout au milieu du salon tandis que les criminels discutent tranquillement entre eux. Sans réfléchir, je me laisse glisser sur l'un fauteuil non loin de moi mais tout de même reculé du groupe. Je prends ma tête entre mes mains pour remettre mes idées en place.
Je suis actuellement assise sur un putain de fauteuil dans une maison où j'ai été kidnappé et torturé sans que personne ne le sache. Si je me fais tuer ici-même, on ne va surement jamais retrouver mon corps. Et pour couronner le tout, je suis entourée d'un gang de mafieux dangereux qui menace d'éradiquer ma famille sauf qu'ils sont tranquillement à l'instant même entrain de papoter comme si de rien n'était.
C'est peut être mes cachets qui me font cet effet là, les illusions arrivent souvent d'après Aaron...
Le brun qui m'a raccompagné en voiture brise le silence en me posant une question vraiment merdique.
— T'as déjà tué ?Me demande-t-il tranquillement.
Je sors de mes pensées et relève la tête vers mon interlocuteur. Sa demande doit sûrement être une question de base dans les gangs comme le leur mais rien que d'entendre ce dernier mot me donne la boule au ventre. Je le fusille du regard et lui crache sans retenu :
