8. Bouffée d'oxygène

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༺═───── 𝐿𝑜𝑣𝑒 𝑀𝑒 ─────═༻

—  Ashley ? Ashley !?

Je sursaute sur place et malheureusement maladroite que je suis, je laisse échapper le verre que je tiens entre mes mains par terre. L'objet s'éclate contre le carrelage, ce qui fait taire le bruit de fond dans la salle. Même s'il n'y a pas beaucoup de monde, tous les regards sont maintenant posés sur moi.

Génial...

Je fusille du regard celui qui vient de me faire peur et m'abaisse pour ramasser les détritus. Dans mon élan de précipitation, un bout de verre ne manque pas de couper mon pouce ce qui laisse place maintenant à un écoulement de sang.

—  Putain...

Face à ma détresse qui doit se lire à des kilomètres, Aaron passe de l'autre côté du contoire.

—  C'est bon laisse, je m'en occupe.

Je lui souffle un rapide merci et traverse la pièce pour entrer dans une autre. Une boîte de secours banale est accrochée contre l'un des murs miteux. Un coup de désinfectant puis un petit pansement et le tour est joué. Passant vite fait un peu d'eau sur mon front ainsi que sur ma nuque, je souffle d'exaspération et de frustration.

Mon corps s'affale lourdement contre un banc installé pour les employés comme moi.

Et je laisse mon front s'appuyer entre mes mains et j'en profite pour fermer les yeux quelques instants. Je ne peux m'empêcher de repenser à cette histoire de merde. Ils ont réussi à pourrir ma vie rien qu'en s'introduisant dans mes pensées... J'espère de tout coeur qu'ils ne vont pas franchir cette limite et me laisser tranquille.

Après tout, je ne suis qu'une « erreur »...

—  Tu sais que t'as une gueule qui fait peur ?

Je traîne mon regard sur mon ami qui est posé tranquillement dans l'encadrement de la porte. Je jette alors la boîte de pansement dans sa face ce qui me procure un bien fou. Le regard qu'il me lance me fait rire une vague seconde mais honnêtement je n'ai plus le courage de le faire.

—  Aller viens, il n'y a plus de clients. Je vais t'aider à faire la fermeture.

Malgré son comportement de merdeux, je ne peux qu'aimer ce gars.

Ayant retrouvée de meilleures pensées, je me jette sur son dos. Il est plutôt mince dû aux drogues qu'il prend mais il a tout de même de la force. Et puis ce n'est pas mon petit corps de faible qui va le briser non plus.

Alors que je ferme bien le store de protection à l'aide d'un cadenas, je reçois une bouffée de fumée en plein fouet sur mon visage.

—  T'es con, dis-je en souriant doucement.

Love me as I hate youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant