Ashley, une jeune femme ligotée par son passé perdu dans un brouillard qui semblait éternel. Une âme vagabonde, voici ce qu'elle était. Elle qui pensait finir ses études afin d'offrir un avenir plus stable à sa grand-mère vit toutes ses espérances s...
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༺═───── 𝐿𝑜𝑣𝑒 𝑀𝑒 ─────═༻
L'amertume est une sensation désagréable, qui peut être ressenti de deux manières différentes. Elle est souvent causée par un événement négatif comme l'échec, la trahison ou encore la perte. Elle peut aussi être ressentis envers soi-même, lorsque l'on se reproche quelque chose ou que l'on se sent coupable.
C'est bien mon cas ici, le goût amer qui règne en moi me déstabilise au point de me retrouver presque contre le sol, je me retiens du mieux que je peux. Mais savoir que je confonds maintenant la réalité avec les illusions me fait prendre conscience que ça va mal, très mal. Toutes les fois ou j'ai eu ce genre de rêve, j'étais sous drogue ou alcool mais là, je n'ai rien.
Mon regard s'abaisse sur mes mains tremblantes puis sur l'arme étalée sur l'herbe. J'étais prête à tirer cette fois-ci face à cet homme même si je m'étais faite la promesse de ne plus jamais prendre la vie d'autrui. Mais j'allais le faire, encore. Même si cette pourriture de délinquant mérite d'être tué, je ne m'abaisserai jamais à ce niveau.
Ses yeux s'accrochent aux miens ne réalisant toujours pas ce qui allait se produire par ma faute. Je l'observe avec effroi, m'apercevant qu'il venait une fois de plus être témoin de ma faiblesse mais le plus perturbant reste le silence qui règne entre nous. Son expression est imperturbable, impénétrable, mais ses yeux ne sont pas comme d'habitude, la noirceur à laissé sa place à un ton gris neutre. Malgré notre dernière altercation, je ne peux m'empêcher de l'observer essayant éperdument de connaître ses intentions mais rien ne parvient jusqu'à mon cerveau déconnecté.
Je suis prise au piège dans cette dualité d'émotions, oscillant entre une fascination envoûtante et une appréhension paralysante. Mordant ma lèvre inférieure comme un automatisme, je le regarde s'approcher lentement vers moi ne sachant pas ses intentions. Maintenant assez près, je peux sentir son souffle chaud sur mon visage me paralysant sur le passage. Ses yeux me scrutent de fond en comble comme s'il essayait de rentrer dans mon esprit mais le coin de ses lèvres se lèvent révélant finalement la nature de ses pensées.
— Tu es tout aussi déchus que nous. Dit-il doucement. On a finalement un point commun...merdeuse.
Mes sourcils se froncent à l'entente de ses dernières paroles. Voulant rétorquer, j'ouvre ma bouche mais aucun son n'y sort, ma gorge est trop serrée pour cela.
Soudainement, des lumières jaillissent de tous les côtés en plein milieu des champs, montrant notre position à la vue de tous même s'il n'y personne. Enfin pour le moment.
Je l'entends pester et c'est le premier à rompre notre long échange qui devenait gênant. Nous sommes toujours sur le territoire des ennemies et j'ai presque oublié ma mission, rester dans le camion à attendre leur retour.
