• Chapitre 4 • Spilling like an overflowing sink •

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ALMA

• 16 avril 2022 • 7h05 •

J'entends mon réveil sonner après m'être écroulée.

Je me lève de mon lit, et me dirige d'un pas pressé vers la salle de bain pour prendre une douche. Il faut que je retourne au plus vite au poste. La journée va être terriblement longue.

• 16 avril 2022 • 7h37 •

Je fourre mes affaires dans ma sacoche, un thermos de café et mon déjeuner pour ce midi. Je descends les escaliers de mon immeuble, ouvre ma boîte aux lettres, jette un œil aux différents courriers, rien d'important, je récupèrerai tout ça ce soir. Je me dirige vers ma voiture, grimpe dedans et démarre.

• 16 avril 2022 • 7h56 •

Je me gare devant le poste, certains journalistes sont encore là, je passe rapidement entre eux, esquivant leurs questions bien trop intrusives. En entrant dans mon bureau, j'y trouve Jules, depuis que je suis dans la police, nous partageons le même bureau et c'est presque le seul humain sur terre que je tolère.

- Où nous en sommes ? je demande.

- Les parents de la victime et le reste de ses proches ne devraient pas tarder. Nous avons eu Monsieur et Madame Satabeau, il y a une demi-heure de ça, ils nous ont dit qu'ils partaient de chez eux immédiatement. Tu dois leur annoncer la nouvelle, le bureau quatre est disponible ce matin, je crois.

- Merci Jules, je vais aller les attendre à l'accueil. Je t'avoue que ce n'est jamais facile d'apprendre à des parents le décès de leur enfant, surtout quand il s'agit d'un meurtre.

Je me dirige vers l'accueil, salue Justine avant de lui demander comment elle va. Elle était hôtesse d'accueil et peu de gens la remarquaient. Elle était aussi la première amie que je m'étais faite en arrivant, elle m'avait rassurée avant mon entretien deux ans auparavant. Elle n'était pas beaucoup plus vieille que moi, mais son ton montrait une sagesse remarquable pour une femme qui n'avait pas passé les 30 ans.

- Ça va Ju' ? je lui demande en m'accoudant au comptoir. Elle sursauta.

- Tu m'as surprise, je vais très bien et toi ? me répond-elle, une main sur le cœur.

- Désolée, je vais aussi bien que possible avec ce qu'il se passe en ce moment.

- Tu ne devrais pas négliger ta santé et ton propre bien-être pour le travail Alma. me réprimande-t-elle.

- Je sais bien, mais, je ne peux pas laisser le boulot aux autres, tu sais comment je fonctionne, je ne m'arrête que lorsque j'ai trouvé le coupable.

- Je sais et c'est bien ce qui m'inquiète, tu ne peux pas mettre sans cesse ta vie en danger pour les autres, ou pour le boulot. Il faut que tu prennes soin de toi, il n'y aura pas toujours des gens pour le faire pour toi.

- Justine ! Je suis adulte, je sais un minimum ce que je fais, je ne vais pas mourir, je fais attention. Et j'ai des collègues auprès de moi pour y veiller. je lui reproche, elle a le même âge que moi et a tendance à me materner malgré ça.

- Désolé Alma, tu sais je me rappelle très bien le jour où tu es entrée dans ce commissariat pour la première fois. Ensuite, je t'ai vue devenir plus dure et plus froide, surtout ses derniers temps... essaye-t-elle de se justifier.

Comme à chaque fois qu'on me parle de mon insensibilité récente, je me ferme à la discussion. Je fus en effet "sauvée" par l'arrivée des parents de la victime. Je saluais tout de même Justine avant de rejoindre Monsieur et Madame Satabeau.

Aucuns regrets [TERMINÉE](Corrigé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant