"Eclatement de la tête Aujourd’hui la chaleur ne peut plus s’y engouffrer Torpeur, turpitude, esprit engourdi et englouti dans l’impasse de la vie. Je me sens coincée dans le malaise du silence,"
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Une semaine s'est écoulée depuis mon opération. Je mange peu, je n'ai envie de rien et je ne souris presque plus. J'ai perdu goût à la vie et mes nuits sont peuplées de cauchemars et de larmes. Rester dans cet hôpital n'arrange pas les choses d'ailleurs. J'étouffe trop. Je me sens fatiguée, lasse. Mes points de sutures cicatrisent petit à petit, mais mes poumons sont toujours aussi douloureux. J'ai négocié avec mes parents et ils ont fini par me redonner mon téléphone aujourd'hui. Je vais envoyer un message à mes amis. Mais qu'est-ce que je vais leur dire? J'allume mon téléphone et c'est ainsi que je reçois une dizaine de messages venant de Chifuyu.
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Il est trop mignon à s'inquiéter pour moi. Je ferai mieux de le prévenir que je vais bien.
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Quoi? Mais ils ne peuvent pas venir ici, si jamais mes parents les voient…sauf si…j'ai une idée.
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Voilà qui est fait. Mes parents ne viennent pas à l'hôpital pendant le mardi et le vendredi donc ça devrait aller. Je vais négocier avec les gardes du corps pour qu'ils les laissent passer. J'ai tellement hâte de revoir les garçons, ils m'ont manqué. Après tout ce qui s'est passé ces dernières semaines, je pense que ce sont les seules personnes capables de me rendre le sourire. Malgré ça, j'appréhende cette rencontre. Je me sens toujours aussi mal.
