Chapitre 4

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Hailey

Je joue avec une concentration totale pendant près d'une heure et demie, mon esprit entièrement absorbé par le jeu. Les dribbles, les passes, chaque mouvement semble découler de façon instinctive. Warren, qui était resté en retrait au début, finit par s'installer sur un banc à côté du terrain pour m'observer. À la fin de ma session, je range mes affaires, essoufflée mais satisfaite, puis nous retournons à la voiture. Je dépose soigneusement mon équipement dans le coffre avant de m'asseoir à côté de lui.

Warren met le contact et démarre en silence. Un long moment de calme passe, un espace où les pensées flottent, avant qu'il ne brise finalement la tranquillité de l'habitacle.

— Tu n'as fait que t'améliorer toutes ces années, ma puce, dit-il d'une voix admirative, ses yeux sur la route.

Un sourire s'étire sur mon visage, un peu surpris, mais surtout flatté par sa remarque.

— Normal, je plaisante. Je n'avais que quatre ans la dernière fois que tu m'as vue jouer. Mais c'est gentil. J'espère que l'entraîneur pensera la même chose.

— Bien sûr qu'il le pensera, réplique Warren avec assurance, sans hésitation. Sérieusement, nomme-moi une personne sur Terre qui ne voudrait pas de toi dans son équipe.

Je hausse les épaules en souriant, amusée.

— Je ne sais pas, dis-je, faussement indécise.

— Personne.

Il insiste, un sourire en coin.

Nous éclatons de rire ensemble, et ce moment de légèreté réchauffe instantanément mon cœur. Quelques secondes passent avant qu'il ne pose une autre question.

— Quand est ton premier entraînement ?

— Demain, réponds-je, une pointe d'anxiété perçant ma voix, malgré ma tentative de rester calme.

Warren hoche lentement la tête, réfléchissant un instant, avant de se tourner vers moi.

— Je suis sûr que tu t'en sortiras à merveille. Tu vas être la meilleure joueuse de cette équipe, dit-il avec une confiance inébranlable.

Je secoue la tête, un léger sourire nerveux sur les lèvres, cherchant à chasser le doute qui me ronge de l'intérieur.

— Je n'en suis pas si sûre, murmuré-je presque dans un souffle, sans pouvoir totalement dissimuler mes doutes.

Il fronce les sourcils, son regard se tournant vers moi, interrogateur mais bienveillant.

— Pourquoi dis-tu ça ? demande-t-il doucement. Tu as toujours eu confiance en toi, depuis toute petite. Qu'est-ce qui se passe, ma puce ?

Je prends une profonde inspiration, cherchant mes mots, hésitante.

— Je ne sais pas, avoué-je finalement, ma voix tremblant légèrement. Je crois que j'ai peur... Peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir. J'ai peur d'échouer... de vous décevoir, de décevoir maman.

Il ralentit légèrement la voiture, l'air sérieux, mais une douceur infinie dans ses yeux. Il me jette un coup d'œil rapide, son regard empreint de douceur et de fermeté.

— Écoute, ma puce, commence-t-il calmement. Tu n'as pas à avoir peur. Je suis sûr que tu réussiras. Tu es incroyablement douée et, contrairement à certains, tu aimes vraiment ce sport. Ce n'est pas juste un passe-temps pour toi, c'est une passion, depuis que tu es toute petite. Tu es pratiquement née avec un ballon dans les mains.

Un Tout Nouveau DépartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant