Un Tout Nouveau Départ

Chapitre 19

Hailey

Le lendemain matin, je me réveille lentement, la lumière du jour filtrant à travers les rideaux de la chambre. Pendant un instant, je me sens désorientée, puis les événements de la veille me reviennent en mémoire. Je sens la chaleur de Lena à mes côtés et j'entends sa respiration régulière. Son bras est toujours passé sous ma tête, et sa main repose doucement sur ma taille.

Je me tourne doucement pour ne pas la réveiller et observe son visage endormi. Lena semble si paisible, si différente de l'agitation intérieure que je ressens constamment. Je me demande comment elle parvient à rester aussi forte pour moi, même quand je me sens si brisée.

À ce moment-là, Lena bouge légèrement et ouvre les yeux. Elle me sourit, encore à moitié endormie.

— Bonjour, murmure-t-elle, sa voix douce et rassurante.

— Bonjour, répondis-je timidement. Merci pour... hier soir. Je ne sais pas comment j'aurais fait sans toi.

Lena caresse doucement ma joue.

— Tu n'as pas à me remercier, Hailey. Je suis là parce que je tiens à toi.

Nous restons quelques instants en silence, puis Lena se lève lentement et s'étire.

— Viens, allons en bas, dit-elle en tendant la main. Je vais préparer du chocolat chaud. Ça te dit ?

Je prends sa main et nous sortons du lit. Nous descendons doucement les escaliers, essayant de ne pas faire de bruit. En arrivant en bas, nous apercevons Emma, toujours en train de dormir sur le canapé du salon. Sa couverture est partiellement tombée au sol, et ses cheveux sont éparpillés sur l'oreiller.

Nous continuons notre chemin jusqu'à la cuisine. Lena, toujours attentive, commence à préparer deux grandes tasses fumantes et me fait signe de m'asseoir.

— Assieds-toi, dit-elle en souriant. Je vais m'occuper de tout.

Je m'assois à la table, sentant une étrange combinaison de fatigue et de soulagement. Lena pose une tasse de chocolat chaud devant moi, puis s'installe en face de moi avec sa propre boisson.

Nous sirotons nos chocolats chauds en silence pendant un moment, appréciant la tranquillité du matin. Soudain, le calme est interrompu par les voix animées de Rafael et Allison qui entrent dans la cuisine, se querellent bruyamment.

— Tu ne pouvais pas faire attention, Rafael ? s'exclame Allison, agacée. Tu m'as bousculée descendant les escaliers !

— Oh, viens, Allison ! C'était pas intentionnel ! Je ne t'ai même pas vue, répond Rafael en riant. Et puis, ce n'est pas comme si je t'avais fait tomber !

— Tu as failli me faire tomber, oui ! rétorque Allison.

Lena et moi échangeons un regard amusé. Le matin, qui avait commencé dans le calme, se transforme peu à peu en une scène vivante de chaos joyeux.

— Bon, bon, je suis désolé ! s'excuse Rafael.

— Tu es vraiment un désastre ambulant, Rafael.

Le brouhaha incessant s'intensifie alors que les autres membres de la maison commencent à émerger et à se joindre au mouvement. Emma, attirée par les bruits, se réveille en se frottant les yeux et se dirige lentement vers la cuisine, encore ensommeillée. Elle s'étire, puis éclate de rire en voyant la scène.

— Qu'est-ce qui se passe ici ? demande-t-elle en se frottant les yeux.

— Juste Rafael qui fait des siennes, comme d'habitude, répond Allison en roulant des yeux.