Un Tout Nouveau Départ

Chapitre 21

Hailey

La nuit a été longue et agitée. Lena est restée avec moi jusqu'à ce que je m'endorme, sa présence rassurante m'apportant un certain réconfort. Pourtant, mes rêves étaient hantés par des souvenirs de ma mère, me laissant épuisée et émotionnellement vidée au réveil. Ce matin, la maison est étrangement silencieuse, un silence lourd qui pèse sur mes épaules alors que je me prépare pour l'enterrement.

Je descends les escaliers lentement, chaque pas résonnant dans le vide de la maison. En arrivant dans la cuisine, je trouve Maggie et Warren déjà là. Maggie, les yeux rougis par les larmes, est en train de préparer du café, ses gestes mécaniques trahissant sa fatigue. Warren, assis à la table, fixe son journal sans vraiment le lire, ses pensées visiblement ailleurs. Ils essaient de masquer leur douleur, mais elle est palpable, imprégnant l'air comme une brume oppressante.

— Bonjour, murmuré-je en entrant, brisant le silence sans vraiment m'attendre à une réponse.

Maggie lève les yeux vers moi, son sourire triste et épuisé essayant d'être réconfortant.

— Bonjour, Hailey, répond-elle doucement. Je t'ai préparé une tasse de café, si tu en veux.

— Merci, dis-je en m'approchant du comptoir. Je crois que j'en ai vraiment besoin ce matin.

Warren plie lentement son journal, le posant sur la table sans un mot. Il me regarde, et dans ses yeux, je vois un mélange de douleur et de résignation.

— Comment tu te sens ce matin ? demande-t-il, sa voix grave brisant un peu plus le silence.

Je prends un moment pour réfléchir, cherchant à formuler une réponse honnête.

— Fatiguée, dis-je finalement. Et... vide. Comme si tout était trop réel et irréel en même temps.

Warren hoche la tête, comprenant parfaitement ce que je ressens. Il se lève et vient poser une main lourde et réconfortante sur mon épaule.

— C'est normal, Hailey. Aujourd'hui va être une journée difficile, mais on est tous là pour se soutenir.

Maggie acquiesce, posant doucement la cafetière sur la table avant de venir me prendre dans ses bras. Son étreinte est douce, maternelle, et je me laisse aller un instant, appréciant cette chaleur réconfortante.

— On va passer au travers, ensemble, chuchote-t-elle, sa voix tremblante de chagrin contenu. Ta mère était une femme formidable, et elle nous a tous laissés avec tellement de beaux souvenirs.

Je respire profondément, laissant ses mots m'envelopper, puis je me détache doucement de son étreinte.

— Merci, Maggie.

Nous terminons de nous préparer en silence, chacun absorbé dans ses pensées. Alors que le moment de partir approche, la sonnette retentit. Je me fige, un instant, avant de me diriger vers la porte. En l'ouvrant, je découvre Lena, entourée de ses parents et de son frère. Ils se tiennent là, dans l'entrée, leurs visages empreints de compassion et de soutien.

— Hailey, murmure Lena en s'avançant vers moi. Je suis désolée pour ton attente, on est arrivés dès que possible.

Elle m'enlace avec une douceur infinie, et je sens mes épaules se détendre légèrement dans ses bras.

— Merci d'être venue, Lena, dis-je, ma voix brisée par l'émotion. Ça me fait tellement de bien de te voir.

— On est là pour toi, ajoute sa mère, les yeux brillants de larmes contenues. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas.