Un Tout Nouveau Départ

Chapitre 14

Lena

Les premières lueurs de l'aube commencent à filtrer par les fenêtres de l'hôpital. La nuit a été longue, mais je n'ai pas bougé de ma place. Rafael, Charly et Hailey se sont endormis sur les chaises, épuisés par l'attente. Hailey est assise en position légèrement recroquevillée, ses cheveux en désordre encadrent son visage endormi. Charly a trouvé un peu de réconfort contre l'épaule de Rafael, ses traits apaisés malgré l'angoisse de la situation.

Je suis fatiguée, mais je ne veux pas fermer les yeux, de peur de manquer le moment où Liam se réveillera. À quelques pas, Elsa, la mère de Liam, est assise avec un bandage visible sur son bras droit. Son visage est marqué par la fatigue et l'inquiétude, mais elle reste stoïque, gardant un œil vigilant sur son fils.

Les machines médicales continuent leur surveillance monotone, et le silence de la chambre d'hôpital est seulement interrompu par le doux murmure des infirmières de garde. Dans ce calme précaire, chaque minute qui passe semble étirer un peu plus l'attente insoutenable.

Soudain, je sens un léger mouvement dans la main de Liam. Mon cœur s'emballe, et je me penche vers lui, retenant mon souffle.

— Liam ?

Ses paupières papillotent légèrement avant de s'ouvrit lentement. Ses yeux cherchent à se focaliser, et il semble confus.

— Lena ? murmure-t-il d'une voix rauque, à peine audible.

— Oui, c'est moi, je suis là, dis-je, les larmes de soulagement coulant sur mes joues. Tu es à l'hôpital. Tu es en sécurité.

Elsa, qui était assise discrètement à côté de moi, se redresse légèrement en entendant sa voix, ses yeux remplis d'un mélange de joie et de préoccupation.

Rafael se réveille en entendant ma voix et se précipite à mes côtés, suivi de près par Charly et Hailey, encore endormis quelques instants plus tôt.

— Liam ! s'exclame Rafael, le visage éclairé par un sourire de soulagement.

— Salut, grand frère, dit Charly en attrapant la main de Liam de son côté du lit.

Hailey reste en arrière, observant la scène avec un sourire chaleureux. Liam cligne des yeux, essayant de comprendre ce qui se passe autour de lui.

— De quoi j'ai l'air ? demande-t-il, sa voix encore faible.

— Toujours aussi beau, répondis-je en souriant malgré les larmes. Comment te sens-tu ?

— Comme si un camion m'avait roulé dessus, dit-il faiblement. Je te vois en double mais ça va.

Je ris légèrement, les larmes coulant toujours sur mes joues. Il est sous l'influence des sédatifs, mais son esprit semble lentement revenir à la réalité.

Dans un coin de la chambre, Elsa se lève de sa chaise, le regard rempli d'une tendresse maternelle mêlée à une profonde inquiétude. Ses yeux rencontrent ceux de Liam avec une affection palpable, elle serre doucement sa main libre dans un geste réconfortant.

— Liam, c'est maman, dit-elle doucement. Comment te sens-tu, mon chéri ?

Liam cligne à nouveau des yeux, cette fois en reconnaissant la voix de sa mère. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, bien que fatiguées.

— Maman, ça va mieux maintenant, murmure-t-il.

Elsa sourit tendrement, ses yeux se remplissant de larmes. Les autres regardent la scène avec un mélange d'émotions, soulagés de voir Liam conscient et communicatif après l'angoisse des dernières heures.