Chapitre 13 : C'est pas ta faute

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J'arrive enfin à ouvrir les yeux, lentement, et je revis la lumière du jour, je vois une fenêtre, et... un capteur cardiaque.

Je vois Théo, dans le fond de la piece, qui commence à fondre en larmes à l'idée de me voir en vie.

T- Jo... Jordan ! Tu as ouvert les yeux ! J'hallucine pas ?!

J- Oui gamin, j'ai ouverts mes putains de yeux, tu hallucines pas.

Le bogosse s'approcha de moi, les mains à moitié tremblante, encore sous le choque des derniers événements.
Il se mit à ma hauteur, serra ma main droite, posa sa tête sur mon torse tout en faisant attention de ne pas trop appuyer au cas où si j'avais des problèmes respiratoire, et fond en larmes.

J- Tu veux m'en parler ?

T- C'est dur d'oublier.

J- Oui je sais Béb...

T- Tu peux pas tout savoir, tu n'as pas tout vu ! Ce n'est pas toi qui a porter la personne mourante dans tes bras, courir vers l'ambulance au bout de la ruelle. Tenir la main de cette personne presque totalement morte, pâle, froide, dans l'ambulance, pris en charge par des médecins pour stopper sa grave blessure.
Ce n'est pas toi qui a vu cette personne à travers la porte du Block en train de recevoir un massage cardiaque, et le voir se prendre des charges de défibrillateur 5 à 6 fois.
Ce n'est pas toi qui as attendu des heures avant d'entendre à nouveaux un "BIP" retentir après avoir déjà vu et imaginé sa vie s'écrouler en mille morceaux.

J- Je suis totalement désolé je...

T- Tu n'as pas à être désolé Jo... c'est pas de ta faute. Mais maintenant tu es là... tu es vivant... tu respire... en face de moi.
Je t'aime tellement.

Il se blotti sur moi un long moment, avant de m'embrasser fougueusement à multiples reprises.

J'entendis la porte de la pièce s'ouvrir.

C- Salut toi, la dernière fois que je t'ai vu t'étais tout blanc comme ton spreme.

J- Toujours aussi... délicate.

C- Ouai, figure toi que tu as beau être mon ex, que je t'ai haïe tout ce temps. Mais en te voyant dans cet état je pouvais pas rester planter là-bas sans agir. Maintenant je vais me considérer en quelques sorte... garde de corps pour vous deux, je veillerai sur vous. Pour éviter qu'un connard comme l'autre refasse le même scénario.

J- Me... merci Clémence.

C- Derien petit gars, je vais devenir une bonne ex au final tu vas voir.

T- Tu veux venir vivre avec nous du coup ?

C- En quelques sorte ouai, j'en ai un peu marre d'avoir un cube de 30m² pour vivre.

J- Oui y a pas de soucis, tu es de nouveau chez toi maintenant.

C- Et du coup pour Ken genre, on fera des plans à trois ou je pourrais vous regarder Ken assise sur une chaise avec des pop corps et tout ?

J et T- ...

C- Bon ben je prend ça pour un non sur les deux propositions.

À suivre :

Joystu : Le nouveau départ [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant