Le jour suivant une fois mon petit-déjeuner terminé j'ai aussitôt été réquisitionnée par l'un de nos conseillers, marchant dans les couloir en mettant en place le fermoir de ma cape, l'homme âgé d'une quarantaine d'années habillé d'un ensemble se composant de botte marron, d'un pantalon noir et d'une chemise au couleur claire couverte par une tunique bleuté en guise de haut, il a les cheveux châtains claires assez courts et des yeux vert pomme. Il tient un parchemin en main le lisant à haute voix, nous nous connaissons depuis mon arrivé et je lui fais entièrement confiance, son organisation au sujet de tout mes rendez-vous est toujours parfaite, et lui ne me juge pas au sujet de mon statut, ni de mes origines.
Alfred: Je vous prie de bien vouloir croire, mon altesse royale, en l'assurance de mes respectueuses et honorables salutations. Termine l'homme en laissant le papier s'enrouler telle un parchemin. Le vicomte sera aussi présent au gala, nous lui enverrons une lettre pour confirmer la réception de sa réponse.
Moi: Merci Alfred, informez en Arthur aussi.
L'homme acquiesce prenant quelques notes sur son carnet à la couverture de cuir, arrivant devant la grande porte en bois sculpté Alfred m'ouvre cette dernière avec galanterie.
???: Sa majesté la reine de Camelot !
En passant l'encadrement je ne reconnais aucun visage autour de cette grande table ronde en bois, un homme se démarque un peu plus des autres face à sa façon d'être avachi sur son siège, j'imagine qu'il est l'origine du problème, avec lui se tient deux hommes, un émissaire et l'autre probablement son conseiller.
???: Votre majesté, c'est un honneur de rencontrer la fiancée du roi Arthur.
L'émissaire à prit le soin d'insister sur le mot "fiancée", lui adressant un sourire des plus chaleureux je m'installe sur une chaise, il ne faut pas que je perde mon sang froid.
Moi: Je suis aussi ravie de faire votre connaissance, messieurs. Ajoutais-je en les regardant un à un. Que puis-je faire pour vous ?
???: Votre majesté, moi Roland de Gontran je demande audience à sa majesté au sujet d'achat de terre à l'Est de votre royaume.
Alfred glisse un document jusqu'à moi qu'il avait déposé lui-même sur la table, il s'agit de son propre rapport personnel quant au sujet de cette demande, j'apprends que cet homme n'est autre qu'un baronet, c'est un titre héréditaire et qui est relié à des terres, par contre il n'a aucun lien avec la noblesse. Il semblerait qui cherche à récupérer des terres à un vieux fermier, et malgré les refus du vieil homme qui est en son droit il ne semble pas vouloir en démordre. Relevant mon regard vers l'homme vêtue d'une tenue similaire à celle de mon conseiller, les couleurs sont plus terne et il ne manque pas de porter un collier en or avec lequel il s'amuse à jouer avec ses doigts de façon à le mettre en valeur, il se laisse pousser les cheveux à la couleur blonde jusqu'au épaule, probablement pour se donner une allure plus princière.
Moi: Je pense que cet homme a été clair à votre égard, monsieur Gontran, il ne vous vendra pas ses terres.
Roland: Eh bien justement ! S'écrie ce dernier mécontent, son regard bleuté cherche à me déstabiliser. Je ne suis pas d'accord avec cela !
Cet homme est bien un baronet, un enfant pourri gâté qui se croit tout permis, ce n'est pas parce que ses parents ont des terres qu'il a le plein pouvoir.
Moi: Je ne peux en aucun cas le forcer, si c'est ce que vous êtes venus me demander.
Roland: C'est bien ce qu'il me semblait. S'exclame le baronet à voix haute, ses deux mains sur la table il se lève de son siège. Comment peut-on mettre la reine sur ce genre d'affaire alors qu'elle n'y comprend rien ? Je veux parler au roi Arthur !
Il ne semble pas vouloir en démordre, les deux hommes quant à eux semblent me juger au fur et à mesure de la conversation, je ne parviendrai pas à trouver un point d'entente avec ce baronet, même avec toute la bonne volonté du monde.
Moi: Je suis navrée mais Arthur ne peut pas vous recevoir, il est très occupé.
Roland: Cela m'est bien égal ! Ajoute-t-il en passant d'un geste vif sa main dans sa chevelure. C'est lui qui a le plein pouvoir ! Pas vous !
Moi: C'est exact. Repris-je d'une voix calme. Mais je pense que vous accordez une audience est déjà une chance, monsieur Gontran, vous devriez vous en estimez heureux.
En me levant à mon tour je quitte la petite assemblée, en leur tournant le dos alors que Alfred vient m'ouvrir la porte je fixe la silhouette du baronet par-dessus mon épaule.
Moi: Quant à cet homme, je vous déconseille de faire pression dessus pour récupérer ses terres. Bonne journée, messieurs.
Finalement débarrassée de cette tâche je reste un moment dans le silence à marcher aux côtés de mon conseiller, seul nos pas résonnent dans l'allée, d'autres personnes ont des affaires plus urgentes à regler durant ce genre d'audience si précieuses.
Alfred: Votre majesté, vous n'avez pas d'autres impératifs avant le début d'après-midi. Dit-il d'un petit sourire bienveillant. Je m'en vais préparer la lettre du vicomte, ainsi que quelques documents pour cet après-midi.
Moi: Je vous remercie.
En me saluant il s'éloigne dans un autre couloir tandis que je reste plantée au milieu du croisement, Alfred sait que j'ai besoin d'un petit instant avec moi-même c'est donc en me laissant glisser le long d'un mur que je pousse un long soupire. Perdue entre l'agacement et l'énervement je sais qu'à aucun moment je n'ai eu tort, malgré cela je me sens touchée dans mon propre égo, mes bras autour de mes genoux je fixe le mur de pierre face à moi.
???: Maman !
Surprise je me redresse laissant mes jambes revenir complètement contre le sol, Lyz accompagnée d'Honoré accourt dans mes bras en rigolant, son étreinte me fait un bien fou et je ne manque pas de lui la rendre, sa présence est une bénédiction dans ma vie.
Moi: Que fais-tu ici mon ange ?
Lyz: On revient d'un cours de science, mais ça ne vaut pas tes cours maman !
Sa remarque me fait sourire, en me relevant une fois un petit bisou déposé sur sa joue l'énergie me revient peu à peu, Honoré quant à elle affiche une mine un peu soucieuse.
Honoré: Tout va bien votre majesté ? Demande-t-elle en tenant un livre contre sa poitrine, il s'agit d'un manuel de Lyz. Vous semblez attristé, je peux faire quelque chose pour vous aidez ?
Moi: N-Non, tout va pour le mieux je prenais une petite pause.
Sentant les bras de ma fille autour de ma jambe je souris en voyant son sourire rayonnant en ma direction, je dépose une caresse sur sa chevelure si soyeuse reportant ensuite mon attention sur la gouvernante.
Moi: Vous en faites déjà beaucoup, comment va votre mère ?
Honoré: Déjà bien mieux, je vous en remercie. Elle se met à hauteur de sa protégée d'un sourire bienveillant. Il faut y aller Lyz, vous avez cours d'histoire ensuite.
Lyz: Oh... Beaucoup moins intéressée elle reporte malgré tout son attention sur moi. Tu viendras nous voir à l'entraînement cet après-midi ?
Moi: Bien sûre, j'ai hâte de vous y voir !
Lyz: Chouette !
Les regardant s'éloigner je réalise tout de même que Lyz sera toujours bien entourée, de par sa nature d'élocution mais aussi par son statut, j'espère qu'elle comprend que nous ne puissions pas toujours être présent avec elle.
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Un Roi Au Cœur Pur 2 {ArthurxOC}
FanficSept années se sont écoulées à Britannia, la fille de notre héroïne et d'Arthur s'épanouit au château, tandis que sa mère prend petit à petit ses marques en tant que reine, du moins un statut que la plupart des hauts placés ne veulent pas encore lui...