Chapitre 22

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J'étais énervé. Je ne voyais plus rien, seulement du noir. J'aurai pu dire n'importe quoi à n'importe qui. Mais j'ai simplement lâché :

-" Je préfère crever que d'embrasser ta sale gueule Styles."

J'ai cru voir de la déception dans ses yeux. Mais il est parti. Et j'étais partagé une fois de plus entre la joie de lui avoir tenu tête et la frustration de l'avoir perdu.

Je ne savais pas si je devais pleurer ou être fière de moi.
Puis j'ai pleuré. Pendant des jours que je ne comptais plus, j'ai pleuré. Ma vie était rytmée par les allées et venues de ma mère.

Shawn Mendes - Stitches

J'ai toujours su que la vie n'était pas toute rose. On m'a appris à apprécier ce que j'avais, à me battre pour ce que je voulais. Alors je l'ai fait. Je me suis battu à en voir couler le sang. Mais rien n'a fonctionné. Simplement parce que je me suis toujours battu pour les autres et non pas pour moi-même.
J'ai toujours essayé d'être fort malgré tout. Malgré l'accident, malgré elle, malgré eux
Mais il y a des jours comme ça l'on voudrais jamais avoir existé. Des jours l'on aimerait que tout s'arrête pour pouvoir tout recommencer. C'est embrouillé dans ma tête. Il y a cette voix qui me répète à longueur de temps à quel point je suis seul et inutile. J'aimerais parfois dire :"Heureusement que j'ai mes amis." Mais ce serait mentir. Mes amis m'ont abandonné de la meme façon qu'on abandonne un chien sur le bord de la route. Les gens me font peur, me rendent nerveux. Les gens, mais surtout leur regard me font paniquer. Je n'aime pas les gens. Il me prennent pour un fou. De toute façon, c'est ce que je suis. C'est pour ça qu'Harry est parti. On sait tous qu'on va droit au néant dan de monde, et j'ai honte. Honte de ce que je suis.

J'ai le sentiment que tout seffonde, mais je sais que je m'en sortirai vivant.

On m'a souvent dit de voir le bon côté des choses et oublier le reste pour être heureux. Mais on fait comment s'il n'y a pas de bon côté ?

Le temps s'est arrêté pour moi depuis le moment où Harry a franchi cette foutue porte. Je le détestais. Je le détestais de ne pas se battre un peu plus pour moi. Il est parti sans un regret. Sans un remord. Et moi, je suis là comme un con, à penser à lui chaque seconde. J'aurai aimé qu'il s'excuse. Con que je suis, j'aurai accepté et je ne serai sûrement pas sous ma couette en train de pleurer en cet instant. J'aurai aimé être assez fort et ne pas pleurer depuis 3 jours. Mais je suis faible. Harry m'a rendu faible. Il a tout pris.

Mon esprit était mort, vide. Mais même mort, il ne cessait de penser à Harry.

Je me suis levé rapidement de mon lit en essuyant les quelques larmes qui coulaient. Mes cheveux étaient gras, je puais un mélange de transpiration et d'enfermement, mais je m'en foutais. J'avais juste envie de prendre l'air.
Je me suis dirigé vers la porte d'entrée,il était aux environs de 23h et ma mère dormait. J'ai pris des cigarettes et mes clefs de voiture puis je suis sorti. Je suis monté dans ma voiture rapidement et j'ai commencé à conduire. La fenêtre était ouverte et mes cheveux étaient dans le vent. Je roulais un peu trop vite, je le savais, mais je m'en foutais. Je me suis arrêté dans un bar pas trop loin et j'ai commandé à boire. Tous les vieux alcooliques habitués me regardaient bizarrement. Mais j'avais juste envie que personne ne me parle.

Habituellement, je ne bois pas beaucoup. Je n'ai jamais été saoûl ou quoi que se soit. Mais ce soir, j'enchainais les verres sans les compter.

-"Tu devrais pas boire autant petit."

Un homme d'environ 40 ans venait de me parler et j'avais envie de l'égorger.

-"Ta gueule ." Ai-je lâché en riant.

Il ne l'a pas très bien pris pare qu'il m'a donné un coup de poing, mais l'alcool faisait que je ne sentais rien. Mon corps était devenu une flasque molle incapable d'effectuer un mouvement à plus d'1km/h alors je n'ai pas rétorqué et je suis sorti du bar. J'ai allumé un cigarette en manquant de me brûler une trentaine de fois et je suis monté dan ma voiture. Je ne savais pas où aller, puis, je me suis décidé à démarrer.

J'étais devant la porte de monsieur Harry Styles à qui je pensais depuis trois jours, complètement saoûl. J'ai sonné une fois. Deux fois. Trois fois. Jusqu'à ce qu'il se décide à m'ouvrir. Puis plus rien. Je ne me souviens plus de rien.

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Point de vue de Harry.

Il était exactement 4h17 et quelqu'un a sonné, j'ai d'abord pris peur, mais j'ai vite compris qui c'était. Je suis descendu rapidement alors que Louis insistait derrière la porte, et je l'ai fait rentrer. Puis je m'en suis voulu. Il était saoul, son arcade gauche était en sang, ses cernes étaient voyantes et ses joues creusées. Tout cela à cause de moi.

-"Tu as bu Louis." Ai-je dit.

Il m'a fait un petit sourire avant de s'avancer dans ma cuisine.

-"Pourquoi est-ce que tu es venu ?" Ai-je demandé gentiment.

Il a d'abord ri puis il a baissé les yeux.

-"Tu as gagné Harry. Tu m'as eu. "

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Je sais que ce chapitre n'es pas très long, mais c'est plus ou moins voulu. Je déteste encore ce chapitre, mas il faut bien que je poste. Merci d'avoir lu :*

Scars.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant