chapitre 5 corrigé/modifié

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Je pousse la porte d'un coup d'épaule, je n'ai pas pris le temps de reprendre l' apparence humaine, ou plutôt, je n'ai pas eu le courage de le faire. Plusieurs têtes apparaissent dans mon champ de vision.

• Ou étais tu passé ! On s'est inquiété !
• Pas moi.
• Alors pourquoi tu l'attendais aussi impatiemment que nous ?
• C'est du sang sur ta fourrure ?

J'hoche simplement la tête, j'ai pas envie de polémiquer avec eux.  Cette fois je reprends forme humaine et me dirige vers l'étage, mais, bien évidemment Corey ne m'en laisse pas le temps.

• Pourquoi es-tu parti aussi vite?
• J'avais besoin de me défouler.
• On a un terrain d'entraînement pour ça.
• J'ai pas de compte à te rendre.

Il me pousse du plat de la main me forçant à redescendre les quelques marches que j'avais grimpé, je pousse violemment sa main.

• Redescend d'un ton, t'es chez moi ici.
• Tu voulais quoi ? Que je les tue ?! 
• Par ce que t'es incapable de te contrôler, t'es quoi ?! Un enfant ?
• Hé alors ? Je t'emmerde, je suis pas sous tes ordres, alors tu redescends d'un étage.

Il me chope par le col du tee-shirt et je fais la même chose ne le laissant pas prendre le dessus sur moi. Nos fronts sont collés, nos mains serré et nos phalanges blanchit par l'énervement.

• Je te jure que si tu continues à me parler comme ça je vais te mettre mon poing dans la gueule.
• Essaie seulement, tu verras.

Nous nous mettons à grogner l'un contre l'autre, nos auras claquant dans l'air. Se touchant et claquant de plus belle n'acceptant pas la présence de l'autre.

• Ça suffit ! Corey lâche le et ne le provoque pas !
• C'est lui qui ne me respecte pas !

Il ignore son fils et se tourne vers moi.

• J'ai eu ton père au téléphone, il était en colère que tu te sois fait attraper, mais heureux que ce soit par moi. Il m'a dis pourquoi tu étais ici.

Je relève vivement la tête vers lui, attendant le verdict.

• Tu as quand même l'obligation  d'aller en cours, le terrain d'entraînement est ouvert 24h sur 24 et tu peux venir me voir quand tu en auras le besoin. 

Je fronce les sourcils comme tout le monde attendant la suite des paroles.

• Ton père m'a également fais passer un message pour toi.

Il me tend un bout de papier que j'ouvre pour pouvoir lire le message à l'intérieur. Je remonte mon regard sur Jean, il a un air désolé sur le visage. Je plonge directement la main dans mon pantalon et attrapes mon téléphone puis compose le seul numéro qu'il contient. Je sors de la maison pendants que ça sonne.

~ • Allô?
• Quand est ce que tu l'as retrouvé ?
• Il y a deux jour, l'enterrement était aujourd'hui.
• Pourquoi tu ne m'a pas appelé ?!
• Tu n'aurais pas pu venir.
• Je me serais débrouillé !
• Tu as des chasseurs à tes trousse c'est hors de question ! Arrête t'es bêtises maintenant ! Tu reste là où tu es !
• Tu te fous de moi ? Putain ! Je l'aimais papa!
• Ce n'était qu'un humain, il serait mort avant toi de toute façon et puis vous n'étiez plus ensemble depuis 2 mois déjà.
• On s'aimait papa ... ~

Je tombe à genoux, tenant toujours fermement le téléphone dans ma main, j'entends juste la respiration de mon père a l'autre bout du téléphone.

~ • Il savais à quoi s'attendre en sortant avec toi. On ne l'a jamais caché.
• Par ce que c'est de sa faute maintenant ?
• Non, mais il avais conscience du risque. Je vais faire tout mon possible pour trouver les coupables. Je te rappellerai quand j'aurai dû nouveau. A plus tard fils. ~

Une main se pose sur mon épaule, j'ai toujours la tête baissé, je regarde mon téléphone comme si c'était une relique d'un ancien temps.

• Je suis désolé Zack. Tu n'es pas obligé d'aller en cours demain .

Je renifle fortement, je ne peux empêcher les larmes de couler, putain fais chier.

• Je ne savais pas que tu sortais avec quelqu'un.
• Ont étais plus ensemble.
• Ha bon ?
• On a tout arrêté pour qu'il puisse vivre une vie normale, mais ça faisait déjà 4 ans qu'on sortait ensemble. On avais toujours dis vouloir se marier quand on se  rapprocherais de nos 25 ans. C'était peut être que des conneries d'adolescent, mais j'y croyais, jusqu'à il y a deux mois.
• Tu as seulement 18 ans Zack, ça va être dur, mais je te promets que cela va passer, même si ça va être difficile ne te laisse pas abattre.

Je me dégage de sa poigne et me transforme partant fond de train vers la forêt. Je ne veux voir personne. Alors je m'enfonce dans la forêt le plus loin possible.

Je trouve une petite grotte et m'y engouffre, me roulant en boule et ignorant toute implication temporel dans mes longs sanglots.

Je relève lentement la tête, la grotte est inondée de lumière ce qui est assez exceptionnel pour une grotte. Je m'étire de tout mon long et repars vers la maison. Il y a de la lumière à l'intérieur, tout le monde doit être entrain de se préparer pour aller en cours.

Je me transforme en humain et ouvre la porte, le bruit cesse. Je n'y prête pas attention et grimpe directement dans ma chambre. Je prend rapidement une douche enfile des vêtements et redescend dans la cuisine. J'avale de l'eau et me casse vers ma moto, je la démarre et pars fond de train vers le lycée.

Une dizaine de minutes et j'y suis déjà. Je descends et me dirige vers mes cours, je croise un vampire, son odeur me dis quelque chose, je me retourne pour le voir mais il a déjà disparus. Je fronce les sourcils, je continue mon chemin et rentre en classe.

Je me perds dans mes pensées et en sort seulement quand Joe s'assoit à côté de moi. Un petit signe de tête en guise de bonjour et le cours commence. Ce qui n'empêche pas Joe de me parler, non pas que ça me dérange sachant que le cours est nul.

•  Ça va mieux ?
• De ?
• Ton excès de colère .
• Oui .

Je sens Ethan se pencher vers l'avant pour nous parler.

•  On a entendu ta conversation avec Jean. On est désolé pour toi.
• Ce n'est pas vous qui lui avez coupé la tête, si ?
• Non. Mais si tu as besoin on est là. La chambre de Corey est à côté de la tienne, va le voir, il a un bon fond.
• Viens pas me voir, je n'ouvrirai pas. Et t'avise même pas de baiser un mec j'ai autre chose a foutre que de t'entendre.

Un grand sourire s'étire sur mes lèvres, je ne sais pas pourquoi mais j'ai une envie irrépressible de le faire chier, ne jamais me dire des trucs comme ça. Je suis le roi des casses couilles.

• Pourquoi? Tu as peur de bander en m'imaginant baiser quelqu'un ?

Il ouvre grand les yeux tandis que Joe et Ethan rigole tout les deux. J'ai plus qu'à trouver quelqu'un à ramener à la maison. Sa mort est encore bien présente dans ma tête, et, je sais très bien que je ne pourrais rien faire avec personne mais juste l'idée de trouver quelqu'un pour le faire chier me redonne de l'énergie.

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