Si le mot déveine avait été inventé, c'était bien pour toi. Une jeune fille travaillant au quartier des plaisirs, vouée à satisfaire, et un démon incapable d'éprouver le moindre sentiment, c'était votre histoire insolite. Entre indifférence, meurtre...
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Pdv interne :
Heureusement pour moi, non loin de là où je me trouvais siégeait un jardin typique japonais, et pas d'intérieur cette fois.
Le temps que je m'y rende, nombreux furent les civils qui me regardèrent avec curiosité et étonnement, voir même peur et dégoût. J'ai du sang à peu près partout sur moi, et un regard pas très avenant, donc je les comprends.
Je vois l'eau lucide du petit bassin d'environ quatre mètres carrés avec une petite fontaine de femme nue au centre, et m'y plonge. J'observe ces ondes purent qui se salissent immédiatement à mon arrivée. Dès que mon premier orteil pénétrait dans cette eau, une masse rouge m'entourait et se répandait dans tout le bassin. C'était sale, j'étais celle qui était sale, la saleté, la charogne, l'abjection de cette pureté.
Et bon sang qu'à ce moment je me détestais, je m'abhorrais d'avoir commis ce crime sans même pouvoir me contrôler.
- Vie de merde. Je me répétais dans un soupir.
Je commence à frotter ma peau écarlate pour lui redonner sa couleur d'origine, qui n'est donc pas ce rouge bordeaux. Cette vasque n'était pas très profonde, mais elle m'arrivait tout de même en dessous la poitrine. Sans gêne, j'enlevais mes vêtements et les jetais sur le bord. Puis je me plongeais entièrement sous l'eau pour me rincer et laver de cette crasse.
Étonnement, j'avais un bien meilleur souffle qu'étant humaine, là je pouvais facilement rester une bonne minute trente sans oxygène sans pour autant m'évanouir. Je stagnais hors surface et secouait mes cheveux en espérant les laver un peu. Puis je me suis rendue compte que j'étais bien sous l'eau, je n'avais pas besoin de penser à autre chose que rien.
Mes yeux fermés et mon corps en étoile de mer au fond du bassin, je profitais de cet instant de calme.
Cependant dans l'eau mes réflexes et mon attention est quasi inexistante, et c'est pour cette même raison que je n'entendis pas les bruits de pas se rapprochant à mon égard. Mon calme fut immédiatement rompu dès lors qu'une personne inconnue me tira du liquide rougeâtre pour me trainer sur la terre ferme.
- Mon Dieu est-ce que ça va ?!? Tout ce sang... J'espère qu'elle est pas morte !!
- Qu'est-ce que...
J'ouvre doucement mes paupières en même temps que je reprenais mon souffle, et vois en face de moi à une trentaine de centimètres de mon visage, celui d'un autre.
- Ooooh, c'est bon... Il soupire de soulagement et s'allonge à côté de moi, épuisé de stress. AH MAIS T'ES TOUTE NUE !! S'exclame l'étranger en ayant un mouvement de recul, se cachant la vue de ses mains.
