Si le mot déveine avait été inventé, c'était bien pour toi. Une jeune fille travaillant au quartier des plaisirs, vouée à satisfaire, et un démon incapable d'éprouver le moindre sentiment, c'était votre histoire insolite. Entre indifférence, meurtre...
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Pdv interne :
Hâtée par la frustration, j'arrivais au temple avant le levé du soleil. Les adeptes étaient déjà au travail, et je ne pouvais m'empêcher de penser à quel point ils étaient cons, encore plus que moi même.
Je me faufilais à l'intérieur du domaine et me baladais dans les couloirs. Je croisais pas mal de personnes, mais jamais Dōma. Ça commençait à me courir sur le haricot.
- Excusez-moi, savez-vous où se trouve le sei- Je débute en attrapant une bonne femme par le bras.
- T'es de retour ?
- Ah-
Je reconnais bien cette voix.
Ainsi donc, je lâche le bras de la dame et me tourne vers lui, souriant.
- Je te cherchais. Je l'informe d'une voix mielleuse, ne laissant rien paraître.
- Parce que maintenant c'est toi qui décides ? Poursuit Dōma irrité.
Je le regarde pendant quelques secondes sans rien dire, et pars rejoindre la salle à manger qui était à côté. Les murs sont toujours aussi rouges, j'en conclus donc que cette pièce n'est jamais nettoyée, tristement.
Et comme prévu, il me suit.
- Alors ?
- J'ai croisé un de tes copains. Je lui dis tandis qu'il ferme la porte.
- Un de mes copains ? Il répète perdu.
- Akaza. Tu le connais non ? À son nom, il hausse les sourcils. Il m'a dit pas mal de choses sur toi ce Akaza.
- Qu'est-ce que tu foutais avec lui ? Me questionne Dōma d'un ton qui se veut gentillet, mais désormais je peux percevoir ce fond amer dans sa voix.
- J'étais juste allée faire un tour, et par pur hasard, je suis tombée sur lui. Il est un peu froid, mais au moins il est honnête, lui. Je continue très sérieusement.
- Il y a des sous-entendus dans ce que tu me dis ?
- À ton avis ?
Il se rapproche de moi, son sourire tombe, son regard s'assombrit et je sens l'ambiance se refroidir. Son corps est proche de moi, je ressens à la fois une pression immense et une peur monstrueuse, et à la fois je ressens ces papillons d'attirance dû à notre frêle proximité.
- Si t- Il commence, mais je le coupe nettement.
- Il m'a dit. Akaza m'a dit, qu'en réalité tu n'étais que la mue du serpent, qu'une coquille vide. Que tu ne ressentais pas la moindre émotion, que le monde te paraissait fade et sans couleur, puisque aimer est une notion qui t'est si lointaine.
Il s'apprêtait à parler et ouvrait sa bouche, mais j'enchaînais avant qu'il n'ait le temps de le faire.
- Mais dis-moi Dōma, peut-on aimer une coquille vide ? L'interrogeais-je, mes nerfs gonflés. Ou prenons plutôt l'inverse. Une coquille vide, peut-elle aimer ? Je continue, un mélange de colère et de tristesse se créant en moi. Dis-moi Dōma, es-tu une coquille vide ? ...Peux-tu aimer ?
Zéro réponse, un moment de silence. Il était inconfortable au possible.
Mes suppositions lui étaient affligeantes, et je le savais. Elles étaient telles des couteaux que je venais enfoncer dans sa peau. Tout simplement parce qu'au fond de moi je connaissais déjà la réponse à ces questions, et il le savait aussi bien que moi. D'où la froideur de mon ton.
- Akaza aime bien exagérer sur les bords ! Regarde-moi (?), tu penses vraiment que je suis si différent de toi...? Il me murmure en collant son front au mien. Ne penses-tu pas que j'ai ne serait-ce qu'une once de sentiments à ton égard ?
Cette dernière phrase me prenait par surprise.
- A- Arrête de mentir, ça ne marchera pas avec moi. Je lui dis fermement en m'écartant un peu.
Il doit savoir que je l'aime peut-être plus que bien, et il en joue. Mais je ne suis pas dupe, je ne suis pas une bonne poire ou une cruche à qui on peut tout faire gober.
- Je sais même pas comment tu peux jouer toutes ces émotions. T'es vraiment un démon hein ? Je conclus amèrement.
- Allons, qu'elles soient vraies ou factices, quelle est la différence en fin de compte ? M'interroge-t-il en souriant.
- Tu te rends pas compte à quel point t'es à côté de la plaque. Je poursuis, du dégoût pur dans ma voix. T'es pire qu'un démon, t'es un vrai psychopathe.
Je crois qu'il n'a pas aimé ce que je lui ai dis, son visage impassible n'est pas resté stoïque. Je peux voir ce regard un peu blessé qu'il a, mais honnêtement je m'en fiche. Si il y a bien quelqu'un ici qui souffre, c'est moi.
Dire que j'ai des sentiments pour un mec qui fait semblant d'avoir des émotions et qui passe ses journées et nuits à simuler. Dire que j'ai cru tout ce qu'il a dit par rapport à ce qu'il ressentait.
Le mot brêle se marque de son sang sur mon front, comme une idiote je me suis laissée tromper.
- C'est bon, de toute manière je sais pas à quoi je m'attendais. Je termine en soupirant et je quitte la pièce.
Il n'a pas essayé de rajouter quelque chose, ni de me retenir.
Ça m'étonne un peu de lui, et je me demande sincèrement ce qu'il se passe dans sa tête en ce moment...
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Moment critique pour votre relation aïe aïe aïe-
Je posterai plus pendant les vacances du coup <3 Et je posterais le dernier chapitre le même jour que la fin de tkr-
D'ailleurs le chap 275 j'ai même pas pleuré je suis dans le déni total même moi je suis choquée 💀
