Si le mot déveine avait été inventé, c'était bien pour toi. Une jeune fille travaillant au quartier des plaisirs, vouée à satisfaire, et un démon incapable d'éprouver le moindre sentiment, c'était votre histoire insolite. Entre indifférence, meurtre...
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Pdv interne :
Je me relève et renifle du nez. Il s'approche de moi, téméraire, et touche mes cheveux.
- J'avais même pas remarqué tes deux petites cornes... Soupire-t-il en les touchant, se sentant sûrement un peu coupable envers lui-même de ne pas avoir deviné avant.
- Pour ta défense il faisait nuit noire, et du sang me recouvrait donc c'est normal qu'elles n'aient pas attirées ton attention.
Seijo s'éloigne un peu et se frotte les yeux.
- Tu ne vas pas me tuer hein ?
Ses paroles encore une fois me blessaient.
- Comment pourrais-je ??? Tu es vraiment gentil, et ça change des raclures que j'ai connu. Je t'apprécie vraiment beaucoup, tu es très différent des autres. Surtout que tu m'as quand même "sauvé la vie"
Il se met à rosir et se tourne pour cacher le fait que mes mots l'affectent.
- C-content de l'apprendre ! S'exclame-t-il, gêné.
Un moment de silence, et je me rappelle ma venue.
- Seijo... Je suis désolée mais je dois retrouver une amie. Je l'informe et il se retourne.
- Une amie... Démon ?
- Non !! Je sais que tu as peur mais avec moi le côté diabolique tu peux le mettre à l'écart ! Je lui dis sévèrement.
- D'accord, d'accord ! Il acquiesce rapidement. Et bien bonne retrouvaille je suppose, j'espère qu'on se reverra. Continue Seijo en souriant, ce qui me fait sourire aussi.
- De même. Je conclus et m'en vais.
Cette discussion, bien que tumultueuse, m'a calmé. Je me sens plus sereine, et je pense pouvoir convaincre Mitsuko de ma part d'humanité !
Je retourne aux côtés de l'Homme et reprends ma quête. Je peine à retrouver mon ancienne maison, puisqu'il y en avait énormément pareilles à celle-ci.
Quand bien même je retrouvais mon ancien habitat, un problème se montrait à moi : y entrer.
Ce ne sont pas les femmes qui vont quémander les services de leurs semblables, mais bien les hommes. Et malheureusement, je n'étais pas un homme. Alors, j'utilisais mes atouts qui se reflétaient par la vitesse. Personne ne me vit entrer, et j'avais mes deux pieds posés sur le traître plancher de cette résidence.
- Mitsuko où es-tu...
Je baissais la tête pour éviter qu'on me reconnaisse, et me dirigeais vers sa chambre. J'ouvrais la porte, et c'est avec regret que personne ne s'y trouvait.
