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J'écoute attentivement les explications de Steve.

Un monde à l'envers existe à Hawkins, un Upside Down d'où des créatures comme le « démochien » qui nous a attaqué viennent.
En novembre 1983, lors d'une expérience organisée au Laboratoire National d'Hawkins, un enfant sujet de test nommé Onze , qui maintenant s'appelle Jane, a établi un contact avec un Démogorgon et a involontairement ouvert le portail. Jane a refermée le portail l'année dernière, coupant supposément la connexion de la dimension parallèle, à la dimension terrestre.

J'essaie de digérer ce que vient de me dire Steve, moi qui ne croyais pas mon père,  s'il savait ça...

- Ça va vous deux ?

Je lève la tête, c'est Robin.

- Oui, je vais... prendre ma douche.

Je me lève, en partant dans le couloir j'entend Robin dire à Steve, qu'est-ce que tu as encore fait ?

————'

Je reste quelques minutes sous la douche. À ce que m'a dit Steve, la créature qu'on a vue, n'était qu'en phase "ado" de sa croissance, mais comment faire face à un démogorgon adulte... ?

Une fois sortie de la douche je mets un teeshirt que Steve m'a prêté et l'un de ses shorts de sport. En rejoignant la chambre je constate par une fenêtre, que Steve à une piscine. L'eau est calme, le vent balaie l'eau doucement, ce qui crée des vaguelettes. Si on s'était baignés ici au lieux d'aller à la piscine, Billy aurait été seul, il serait peux être mort si Jane ne l'avait pas sauvé. Jane a tué la créature, mais si d'autres venaient ? Dans la nuit ? Si un portail est ouvert ils peuvent venir n'importe où et n'importe quand.

Une main se pose sur mon épaule.

- Je sais que c'est complètement dingue.

Robin me sourit.

- Ce qui est super cool c'est qu'on a sauvé le monde l'année dernière !

Je rigole, elle se rapproche et me sent comme le ferait Toto.

- Tu sens Steve ! C'est super bizarre !

- Ah oui, j'avais pas de pyjama il m'a prêter sa...

- Je n'ai pas eu ce privilège ! Je vais lui en toucher deux mots !

Elle repart direction la chambre de Steve.
Je retourne dans la chambre d'amis et m'allonge dans le grand lit, je ferme les yeux et me rends compte que j'ai très faim. Je n'ai absolument pas le courage de me lever, je n'ai pas le temps de me poser d'autres questions que je plonge dans les bras de Morphée.

————'

Je me réveille en nage, j'ai rêvé que Billy avait succombé à ses blessures. Je me lève sans faire trop de bruit car Robin dort profondément, elle a d'ailleurs la bouche grande ouverte.
Je sais que c'est ridicule mais j'ai besoin d'aller vérifier que Billy va bien.

La maison est calme, aucun bruit ne vient gâcher ce silence apaisant. La porte est entre-ouverte, je vois Max et Billy profondément endormis. Les traits du bad boy sont détendus, il semble si sage ainsi.
Après m'être rassurée, je descends dans la cuisine me servir un verre d'eau.
L'eau fraîche me fait du bien, je remonte avec mon verre dans la chambre quand en jetant un coup d'œil à la piscine, je remarque une silhouette assise au bord, les pieds dans l'eau. C'est Steve. Je ne l'ai toujours pas remercié de m'avoir calmée pendant l'attaque. Je me dis que c'est le moment ou jamais.

J'arrive timidement derrière lui, je ne veux pas le surprendre alors je m'annonce en me raclant doucement la gorge. Il se retourne.

- Je peux ?

Il hoche la tête. Je m'assois près de lui, à une distance raisonnable, que nos cuisses ne se touchent pas, ce serait gênant.

- Je voulais te remercier de m'avoir calmée... j'ai perdu les pédales je me sens nulle.

- Je t'en prie, mais c'est normal !! Qui réagirait normalement après avoir vu un démochien ?! Je me souviens de la première fois que j'ai vu une créature, c'était un démogorgon, je venais parler à Nancy chez Jonathan et... peu importe.

- Tu l'aime encore ?

Il ne répond pas tout de suite, je me dis que ma question est déplacée, on ne se connait pas assez.

- Je ne sais pas si c'est de l'amour. Et.. et toi, j'ai remarqué que vous êtes proches avec Billy. Il t'appelle mon cœur... ?

Il se balance sur le coté et son épaule touche la mienne en rigolant, il me taquine.

- Non, enfin... je ne sais pas. Je l'aime bien on va dire.

- Malgré son caractère de petit con ?

- Eh oui...

Je hausse les épaules en rigolant.

Il me raccompagne à la chambre et me souhaite bonne nuit.
Je retourne dans le lit apaisée, je me rendors d'un sommeil sans mauvais rêves.

Friends don't lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant