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Heureusement il n'y avait personne dans la pièce, dernière le rideau métallique, elle est entièrement vide d'ailleurs.

- Quand on a fait sauter le boîtier avec le courant, c'est possible que ça ait disjoncté...

Robin fait un sourire crispé à Jonathan, après son interprétation de la situation. Je me souviens que Robin m'avait dit, que l'année dernière ils avaient « sauvé le monde », j'ai appris par la suite, que ça se résumait à localiser un code secret Russe, qui venait du centre commercial. Heureusement l'ennemi a été arrêté : Joyce et Hopper on détruit un portail qu'ils exploitaient, avant qu'un flagelleur mental ne s'en prenne à quelqu'un d'autre qu'a Will.
Mais s'il n'avait pas vraiment été détruit...

Le talkie-walkie s'allume.

- Will dit qu'il y a un portail ici, il le sent.

- On monte dans l'ascenseur, vous vérifiez dans le centre commercial ?

- Oui, on est à l'intérieur.

On rentre dans cette pièce qui, d'après Steve et Robin est un ascenseur. Steve qui connaît les lieux, appuie sur des boutons, et au bout que quelques secondes nous descendons. C'est toute la pièce qui bouge, je perds un peu l'équilibre mais Robin me retient par le bras.

Je la remercie, l'ambiance est encore très tendue entre les trois garçons, Billy commence à vouloir allumer une cigarette mais Steve n'approuve pas tellement.

- Que ce que tu fous ?

- J'allume une clope, ça ne se voit pas, abruti ?!

Billy s'approche rapidement de sa cible.

- T'es complètement con Hargrove ?! On ne sait pas ce qu'il y a en bas, et toi tu allumes ta clope, dans un ascenseur en plus ?! Je ne comprends pas ce que tu lui trouves, à ce débile.

La dernière phrase qu'il prononce à mon attention est de trop.
Je m'apprête à rétorquer, mais Billy me devance avec un rire narquois et lui répond.

- En attendant, c'est avec moi qu'elle a passé la nuit dernière....

Billy provoque Steve avec un petit haussement de sourcils, mais aussi avec son allusion, comme si on avait fait plus que dormir...
Je ne nie pas, Steve peut penser ce qu'il veut, je ne lui dois rien. Robin réprime un gloussement et Jonathan est muet comme une tombe, je pense qu'il ne sait pas où se mettre, dans l'ascenseur qui devient trop étroit pour nous cinq.

L'ascenseur s'arrête, le petit tintement qui indique l'arrivée à destination nous fait sursauter, les portes s'ouvrent et laissent place à un grand couloir sans fin.

- On est d'accord que plus personne ne vient ici ?

- Évidemment... normalement.

Steve passe devant et nous ouvre la voie; Jonathan et Robin le suivent de près, je suis derrière accompagnée de Billy.

- Tu tiens à moi ?

Je pose ma question en chuchotant, notre discussion ne regarde pas les autres.
Billy m'observe, sa cigarette est calée entre ses lèvres, mais éteinte.

- Ouais.

- Et c'est tout ?

- Tu veux quoi ? Que je te fasse une putain de déclaration ? Je ne suis pas comme ça.

Il chuchote, mais son ton est ferme et cassant.

- On....

Il est temp de prendre une décision, je prend celle qui me semble la meilleure.

- On essaie quelque choses ?

Il me détaille de ses yeux bleus, comme pour essayer de comprendre le fond de ma pensée.

- Comme ces conneries de "couple" ?

- Pourquoi pas ?

Son sourire de bad boy refait surface. Il m'attrape la nuque et me tire vers lui, pour mettre fin au peu d'espace qui nous sépare, Billy m'embrasse avec passion.
Ses dents mordillent ma lèvre inférieure et sa langue vient caresser la mienne, un sentiment de bien être m'envahît.

- Prenez-vous une chambre...

Robin nous sort de notre bulle, mais nous n'avons pas le temps de répondre, qu'un bruit sourd fait raisonner tout le couloir.

Tout le monde retient sa respiration, nous sommes moins équipés que la dernière fois... j'espère qu'on ne va pas croiser de démogorgon ou autres créatures...

Nous continuons à avancer, Steve ouvre la marche avec Jonathan, et Billy la ferme. Au bout du couloir il y a un hall avec un étage, des petites voiturettes rouges trainent, elles ont dû être laissées à la hâte par leurs anciens propriétaires.
Steve nous indique une porte, nous le suivons dans un silence le plomb. Il ouvre la porte le plus délicatement possible, nous évitons au maximum de faire du bruit, mais quand il tourne la poignée ronde, elle grince, je serre les dents.

Billy passe doucement devant le brun qui n'est pas armé, en passant ils échangent un regard compétiteur, mais Steve qui n'a pas d'arme n'est pas en position de force.

Une fois que Billy a vérifié qu'aucune menace ne se trouve dans la pièce, il nous fait entrer. Steve est le dernier, la porte lui échappe des mains et elle se referme violemment. Le bruit qu'elle a fait en claquant, va immédiatement indiquer à n'importe quelle créatures se trouvant à plusieurs kilomètres à la ronde, notre emplacement.

Nous échangeons tous un regard de détresse.
Steve s'empresse de bloquer la porte comme il peut avec une chaise, Jonathan l'imite pour l'autre porte.

Nous nous regroupons au centre de la pièce, le silence plane, nous nous attendons à être attaqués à tout moment. Je n'ai aucune arme je me sens vulnérable; même si durant notre précédente expédition je ne savais pas manier le pistolet avec aisance, je pouvais plus ou moins me défendre. Alors instinctivement, quand un gros bruit raisonne sur la porte que nous venons de franchir, je saisis la main de la personne à côté de moi. Je lève les yeux et rencontre leurs lueur dorée. J'enlève immédiatement ma main de la sienne. Billy passe devant et braque son arme sur la porte, quand celle-ci s'ouvre à une vitesse sur-humaine. Billy est sur le point de tirer quand il constate que ce n'est pas un démogorgon, mais Elfe qui se tient dans l'encadrement de la porte.

Une vague de soulagement m'envahît. Joyce prend Jonathan dans ses bras, elle doit être rassurée qu'aucun de ses fils ne soit blessé.

- Vous avez l'air en forme.

Dustin nous sourit, vu leur allure, ils n'ont pas eu autant de chance que nous, ils ont du tomber sur une ou plusieurs de ces créatures...
Je jette un œil à Billy qui s'avance vers Max, il lui prend le bras, elle a un bandage blanc qui lui couvre le haut du bras, du coude à l'épaule.

- Je lui ai fait le bandage, c'est pas profond mais j'ai préféré protéger la plaie.

Billy regarde Joyce et acquiesce. Max enlève son bras de l'emprise de son frère.

Hopper a l'appareil de mon père dans les mains, sur le cadran une flèche indique la porte vers laquelle nous devions aller, il l'ouvre, je le vois disparaître dans des escaliers. Nous le suivons, en haut, une grande salle de commandes avec des bureaux et des boutons de toutes les couleurs partout. Le mur devant nous est recouvert de vitres, nous avons une vue directe sur une pièce beaucoup plus grande, avec une machine au centre et devant elle, un portail ouvert.

- Merde.

Hopper qui se tient devant les vitres, se retourne pour regarder Joyce le visage fermé.
Nous nous approchons tous.

Ce que je vois me retourne l'estomac, je réprime la bile qui remonte dans ma gorge.
Un cadavre complément tordu, les coudes cassées, le tibia... quelle créature sortie des enfers a bien pu tuer ce pauvre monsieur, d'une mort aussi atroce ?

Friends don't lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant