Friends don't lie

033

Je dois rejoindre toute la bande chez les Byers, en face de chez moi, dans trente minutes. Malgré l'interdiction de Hopper nous nous sommes tous mis d'accord aujourd'hui, de quand même agir de notre côté.

Je suis passée voir mon père après les cours, il semblait plutôt en forme, pour l'instant il n'a pas parlé de son accident. Il m'a dit que le shérif lui a rendu trois visites, mais qu'il ne se souvient de rien; mais c'est mon père, et j'ai un doute sur son affirmation, comme s'il me cachait quelque chose.

Je suis à mon bureau, quand le ronronnement d'une voiture, surgie dans la rue, je lève les yeux de mon dessin, Steve est au volant de sa voiture, avec Robin à côté de lui. Je ne sais pas trop pourquoi, mais un petit pique de jalousie m'envahit... Je voudrais passer plus de temps avec lui.
Steve sort de sa voiture et rentre naturellement chez Jonathan sans même frapper, alors que Robin elle, vient dans la direction de ma maison.

Je lui ouvre la porte, je vois à son expression qu'elle est heureuse, et qu'elle va m'annoncer une bonne nouvelle.

- J'ai invité Vickie à la soirée d'Halloween chez Steve. Elle a dit oui !!! Il va falloir absolument que je trouve un super costume !! La semaine prochaine je dois aller au centre commercial, tu m'accompagnera ?

- Waou, c'est une super nouvelle !! Je ne savais pas que la soirée était officiellement maintenue, mais oui, avec plaisir, on ira chercher un super déguisement.

- Mais toi, tu vas y allez avec qui ? Le bad boy, ou l'ex indécis ?

- Robin, ma vie sentimentale n'est pas une télénovela...

Mon amie hausse les épaules et nous partons, direction chez les voisins.

Dans la maison de Joyce, le groupe de Will est assis sur le canapé, il manque Max et Billy. Steve est debout, il vient dans ma direction quand il me voit. Robin me fait un petit haussement de sourcils taquin, avant de me laisser seule avec le beau brun.

Elle n'arrête pas de m'asticoter avec Steve, encore plus depuis que je lui ai raconté qu'il m'a porté après ma mauvaise chute, qu'elle idée de lui avoir dit. Même s'il est vrai que je ne suis pas insensible au charme de celui-ci, je ne peux pas jouer sur deux tableaux... Mais quelque chose de plus fort que moi, m'attire vers lui...

- Ça va ?

- Toujours, et toi ?

- Bien merci, tu peux encore changer d'avis, et rentrer chez toi, si tu ne le sens pas.

- Non, sûrement pas, je me sens déjà assez nulle de ma réaction à la piscine, face au démochiens, je ne compte pas faire demi-tour cette fois.

- Très bien, alors, Nancy t'attend dehors.

Je ne comprends pas pourquoi je dois rejoindre Nancy dehors, jusqu'à ce que je remarque les deux pistolets posés sur un tronc d'arbre à l'extérieur.

- Tu t'en ai déjà servi ?

Je regarde Nancy qui prend l'une des deux armes. Elle me fait signe de prendre l'autre. Je ne me suis jamais servi d'une arme, mais j'ai déjà vu ma mère en utiliser une.

À Cali il y a environ 4 ans, mon père était absent, j'étais seule avec ma mère quand en pleine nuit, un homme s'est introduit chez nous. L'homme était armé d'un couteau, m'a mère qui a grandit dans des quartiers pas très fréquentables a toujours une arme à portée de main. Ce soir là, elle a tiré à côté de l'individu pour l'impressionner, car il lui avait rit au nez quand il l'avait vu avec un pistolet dans les mains. Encore un homme qui a sous estimé une femme. Après cet événement mon père est resté toutes les nuits avec nous, pendant les trois années suivantes; mais je pense qu'il a été plus traumatisé que ma mère.
Puis comme tout, nous sommes passés à autre chose.

- Non.

- Je vais te montrer.

Nancy m'explique vite fait, tout ce qui concerne le cran de sûreté et où placer les mains. Puis on rejoint Jonathan qui est un peu plus loin dans la forêt, il s'entraîne à tirer sur des canettes et des bouteilles vides. La brune me tend le pistolet. Je ne me rends pas compte que j'ai entre les mains le poids d'une vie, je pense que j'aurais moins de scrupules à abattre un criminel, plustôt qu'un animal sans défense, sauf s'il s'agit d'un animal d'une autre dimension, évidemment.

Jonathan et Nancy passent chacun leur tour au tir, pour me montrer comment viser, après qu'ils aient tiré une dizaine de balles chacun, c'est à mon tour de faire mes preuves. Nancy est douée, elle ne rate pas beaucoup de cibles, contrairement à Jonathan...

Je m'avance, je tends les bras, pose mon index délicatement sur la détente, le cran de sûreté est maintenant enlevé, je vise et je tire. La détonation me fait un choc dans les bras, et je loupe la cible, qui n'est autre qu'une canette de Fanta qui ne bouge pas d'un poil.

- Ok, prends le temps de viser, ne tire pas trop vite.

Je me repositionne et je tire... c'est encore loupé.

- Respire avant de tirer, tu vas encore trop vite, concentre toi.

Je prends le temps de me repositionner, je ferme les yeux quelques secondes et gonfle mes poumons, je vise et bloque ma position. Je tire.
Je manque la canette de très peu, mais elle tombe quand même à cause de l'appel d'air, dû à la balle qui l'a frôlée.

- C'est mieux !!

Après deux trois autres tirs, Dustin vient nous interrompre pour demander à Jonathan d'aller chercher Max et Billy avec Lucas, car personnes n'a de nouvelles.
Je continue à m'entraîner sous les conseils bienveillants de Nancy.

Un moment après, Robin nous demande de rentrer car la nuit commence à tomber. Quand on franchit le seuil de la porte, plusieurs armes sont posées sur le sol de la maison.
La batte pleine de clous de Steve, plusieurs petites bouteilles en verre remplies d'alcool pur, des allumettes, un lance-pierres et bien d'autres...

- Je vous explique le plan établit. Comme tout le monde l'a vu, on aura deux personnes en moins sur le coup. Max et Billy n'ont pas pu sortir de chez eux à cause de leur con de père.
On va devoir aller dans la gueule du loup, à l'ancien laboratoire qui est maintenant abandonné. J'ai étudié toutes les possibilités, s'il y a un portail, je suis sûr qu'il est là-bas.

- D'accord Dustin, mais qu'est-ce qu'on fait, une fois à l'intérieur du labo ?

- On doit rester en groupe, on ne sais pas sur quoi on va tomber. Nancy a réussit à nous dégoter à la bibliothèque, un plan du laboratoire, j'ai tracé l'itinéraire en rouge, on ne peut pas se louper.

- Très bien, alors... c'est parti.