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En arrivant chez Steve, j'appelle mon père pour le prévenir que je passe la soirée ailleurs.
Évidemment il me demande où, je ne mens pas, je lui dit où je suis. Il semble très content pour moi que je sois avec Steve; mes parents l'aiment bien et ils savent aussi que les semaines qui ont suivies ma rupture avec Billy, ont été compliquées...

Steve nous a préparé un super goûter pendant que j'étais sous la douche, quand je descends, des crêpes avec du chocolat et aussi des fraises, nous attendent sur la table.
Il fait agréablement bon chez les Harrington, Steve m'a prêté pour la seconde fois des vêtements, un tee-shirt gris et un short, c'est plus agréable que de remettre mes vêtements de la journée après une bonne douche. Mais je crois surtout que de son point de vue à lui, je reste dormir ici, dans mon esprit je passais juste la soirée puis je rentrais dormir chez moi. Je n'ose pas demander, car s'il y a quiproquo, je vais être affreusement gênée, alors je profite de l'instant présent, on verra bien plus tard pour la suite.

Entre deux bouchées de ses délicieuses crêpes au chocolat, je ne peux m'empêcher de lui demander :

- Tu penses que Vecna va revenir ?

Il ne me répond pas tout suite, seule la musique « everybody wants to rule the world » résonne dans le salon.

- Je pense que oui. Et j'espère que d'ici là, Onze sera revenue avec sa sœur.

J'essaie de sonder les yeux du brun, il pense ce qu'il dit, ça me terrifie.

- J'espère qu'elles seront assez fortes pour le tuer.

- J'ai vu Onze faire des choses incroyables, donc n'en doute pas.

Il est assis en face de moi, dans un geste réconfortant il pose sa main sur la mienne. Dans ses yeux, j'avais compris qu'il comprenait mes peurs, je lui souris faiblement, j'espère sincèrement qu'il a raison.
Je sursaute quand j'entends que quelqu'un frappe à la porte.

- Je reviens, ne bouge pas.

Il se lève et va voir qui est de l'autre coté de la porte. Je reconnais immédiatement la voix de Dustin, alors je me lève pour aller le saluer.

- Hey Steve, on va manger "au dîner" pour fêter votre victoire au mat....

Il s'arrête de parler quand il m'aperçoit derrière Steve.
Je me rends compte qu'habillée avec les vêtements du brun, et les cheveux encore mouillés de ma douche... Dustin va se faire immédiatement des films, et ça ne loupe pas.

- Et bien... excusez moi.... Je dérange...

Steve se retourne et me regarde de haut en bas, il comprend la réaction de Dustin.

Je suis officiellement devenue une tomate, je ne sais pas où me mettre, je tire machinalement sur le rebord du tee-shirt de Steve.
Steve me regarde et détourne rapidement les yeux, je mettrais ma main à couper qu'il a rougi lui aussi.

Steve essais de se justifier auprès de Dustin, mais ce n'est pas la peine.

- Henderson, occupe toi de tes fesses, et non, ce n'est pas ce que tu crois.

Dustin est déjà en train de repartir, mais il se retourne pour faire un clin d'œil à Steve en lui disant :

- Mais bien sûr...

Steve ne lui répond pas, c'est inutile, Dustin à déjà enfourché son vélo.
Il referme la porte, un vent froid s'immisce à l'intérieur et me procure un frisson désagréable.

- Eh bien...

On retourne finir nos crêpes dans un silence gênant, je brise la glace après trois bouchées de mon goûter :

- Tu as vu le film Français « La boum »?

- Non, c'est quoi encore, ton film de fille ?

- Mais...!

Je le foudroie du regard, il prend une spatule sur le plan de travail et fait mine de se défendre de mes foudres. Je ris, il fait de même.

- Je plaisante, je serais ravi de le voir avec toi.

- Très bien, alors tu vas bouger tes petite fesses et aller le chercher au vidéo club.

Il se lève et fait le tour du comptoir avec un sourire en coin, quand il est à quelques pas , il court vers moi et me soulève tellement facilement que j'ai l'impression d'être une plume. Il m'attrape par la taille en me chatouillant, je ris tellement fort que j'ai l'impression que je vais manquer de souffle. Je me débat dans ses bras comme je peux, quand je le sens perdre l'équilibre, il tombe sur le canapé. Je me retrouve au dessus de lui, à califourchon. Je reprend mon souffles, ses mains sont sur ma taille ce qui m'empêche clairement de reprendre une respiration normal. Il a arrêté de rire, il reprend son souffle aussi, il me regarde dans les yeux, cette position est incroyablement gênante et excitante à la fois.

Je rougis à l'instant où je comprends que nos intimités sont juste séparées par nos vêtements; tout contre moi, je le sens gonfler...

Je me relève immédiatement comme si son contact me brûlait vive. Il se redresse aussi, il passe nerveusement une main dans ses cheveux et se positionne dos à moi, il est tout autant gêné que moi.

- Je... Je vais chercher la cassettes, ne bouge pas.

- Oui, c'est d'accord.

Il attrape sa veste posée sur une chaise, et avant de partir dans le couloir où il est hors de mon champs de vision, il m'interpelle :

- Cat ?

- Oui ?

- Tu es ravissante dans mes vêtements.

Il me fait un petit clin d'œil et s'éclipse.
Je retiens ma respiration jusqu'à ce que la porte claque. Un sourire niais envahi mon visage.

————'

Le film est maintenant fini, Steve semble l'avoir apprécié, il dit que beaucoup de scènes sont extrêmement cucu mais je l'ai quand même entendu rire plusieurs fois.

Nous nous levons quand le téléphone sonne, Steve va répondre.

- Oui, bonsoir Madame Diaz.

C'est ma mère ? J'écoute attentivement.

- Oui merci beaucoup, et vous ?

....

- Oui, si ça ne vous dérange pas, évidemment.

....

- Très bien, je la ramènerai bien entendu.

....

- C'est très aimable à vous, belle soirée Madame Diaz.

Il raccroche et je me moque de lui pour l'embêter. J'imite sa voix du mieux que je peux.

- C'est très aimable à vous....

- Non mais regardez-la... tu vas devoir me supporter toute la soirée princesse, tu dors ici.

Il hausse les sourcils, il sait qu'il m'en bouche un coin.

- Quoi ?

- Elle m'a demandé si tu dormais chez moi et j'ai dit oui.

Il s'approche en souriant victorieux.

- Et mon avis ne compte pas Harrington ?

- Allez... dis oui...

Il se rapproche, prend mes mains dans les siennes, et fait une moue adorable à laquelle je ne peux évidemment pas résister.

- C'est d'accord.

Friends don't lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant