Friends don't lie

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Dans une heure mon cavalier vient me chercher pour le bal d'hiver.
Ma nuit avec Steve a été plus qu'agréable, j'ai dormi comme un bébé, en me réveillant je prenais le torse de Steve pour oreiller, je me suis décalée immédiatement mais je ne saurai jamais qu'il s'en est aperçu pendant la nuit.

À l'occasion du bal, je suis allée faire les magasins avec Nancy et Robin, j'ai évidemment eu une discussion avec Nancy sur le fait que j'aille au bal avec son ex, elle semble n'avoir aucun problème avec ça. Elle a, elle même, invité Jonathan à s'y rendre avec elle, mais celui-ci ne lui a pas donné de réponse.
Selon Robin c'est mieux qu'une réponse négative, elle n'a pas tort. On a donc toutes trouvées une jolie tenue, Robin à choisi une robe noir, même si ce n'est pas une tenue qui reflète entièrement sa personnalité. Nancy a choisi une robe à carreaux noir et bleu marine qui lui va à ravir, elle est super belle.

Moi, ce soir je porte une robe rose pâle avec des rayures lilas, j'ai emprunté des chaussures à talons rouges à ma mère, les mêmes que j'avais à Halloween. Je me suis bouclé les cheveux et les ai attaché en chignon. Ma mère m'a maquillée légèrement avant de partir au travail, elle a bien dit une centaine de fois à mon père, de bien me prendre en photo avec Steve avant de partir, j'espère surtout que ça ne va pas le déranger ...

Plus l'heure d'arrivée de Steve approche, plus les émotions se mélangent... le stress, l'euphorie, l'appréhension, la joie...
Je trépigne d'impatience comme une enfant qui va recevoir ses cadeaux d'anniversaire. D'ailleurs je me rends compte que je ne connais absolument pas la date d'anniversaire de Steve. Je vais devoir me pencher sur le sujet. Je suis prête, et assise à mon bureau à fixer la fenêtre, dans l'espoir de voir le plus rapidement possible mon cavalier arriver.
Toto s'est allongé juste sous mon nez, sur le bureau il ronronne comme la voiture de Steve qui pointe le bout de son nez au bout de la rue.

Me me lève, ce qui fait sursauter Toto qui va donc s'allonger dans mon lit pour plus de tranquillité.
Steve se gare juste devant la maison, il ne descends pas tout de suite, je ne sais pas ce qu'il fait, d'où je suis je n'arrive pas à le voir, il stresse lui aussi ?

Mon cœur s'accélère et mes mains deviennent moites quand le brun sort de sa voiture. Il est à tomber parterre, il porte une chemise noire et blanche avec des motifs, le premier bouton est ouvert pour ne pas paraître trop solennel. Il porte une veste noire très chic, avec un pantalon assorti et des chaussures également noires, elles sont toutes neuves.
Il est encore plus beau que j'aurais pu l'imaginer... je suis intimidée et j'espère être à la hauteur.

Mon père a fait entrer Steve depuis cinq minutes environ, ils discutent, mon père m'a déjà appelée mais je n'arrive pas à trouver le courage de descendre.

Quelqu'un monte dans les escaliers et frappe à ma porte.

- C'est papa, je peux entrer ?

Je l'invite dans ma chambre, il me regarde, je vois dans son regard un mélange de fierté et d'admiration, alors je le prend dans mes bras.

- Tu es la plus belle.

Je reste encore un instant blottie dans ses bras et me décale en prenant une grande inspiration, je sens que c'est le moment.

Je m'engage dans les escaliers en silence, seul le bruit des marches qui grincent résonne, je cherche les yeux dorés du brun, quand je les trouve je ne les lâche plus.

Je crois ne l'avoir jamais vu me regarder comme il le fait, d'où je suis, je peux voir ses pupilles se dilater, tout son corps qui était de profil se tourne face à moi, et son sourire vient illuminer son visage.
Sous son regard je me sens belle, j'ai confiance en moi, il me fait me sentir invincible.

- Tu es... j'ai même pas les mots... Tu es rayonnante !

Pour la première fois je ne rougis pas, je ne me sens ni honteuse ni confuse, ni même timide. Je me sens juste à ma place avec Steve.

Mon père verse une petite larme après nous avoir pris en photo et m'avoir souhaité une belle soirée.
Puis on prend la route pour le lycée, Steve est très gentleman, il m'ouvre la portière de sa voiture pour monter et pour descendre. Pendant le trajet, le sujet a tourné autour de nos tenues respectives, je l'ai bien évidemment complimenté sur son élégance. Je crois bien que lui a rougi par contre.

Je ne reconnais absolument pas le gymnase décoré comme il l'est, c'est du très beau travail ! Des ballons blancs et bleus sont suspendus un peu partout, avec aussi des fils argentés qui pendent.
Au centre, une grande piste de danse où déjà plusieurs couples se déhanchent au rythme de Cyndi Lauper. Sur la droite les gradins sont occupés par les non danseurs ou les flemmards. En face de nous, une scène a été installée, sûrement l'endroit où seront sacrés le roi et la reine du bal. Puis sur la gauche, les tables vêtues de nappes blanches avec de quoi boire et grignoter. Je trouve l'ensemble magique.

Steve me prend la main et m'emmène sur la piste de danse sans perdre de temps.
À ma gauche, avec une boisson à la main, je remarque Robin et sa cavalière qui me sourit à pleines dents. Je fais abstraction du monde autour, je ne regarde plus autour de moi, le seul que je vois c'est lui, et ses yeux dorés qui brillent sous les guirlandes lumineuses.

Il me rapproche de lui avec l'une de ses mains, qui se pose au creux de mes reins ; l'autre a emprisonné ma main sans jamais la lâcher. Ma main libre, je la pose sur son épaule, nous bougeons naturellement au rythme de « Africa ».
Nos mouvements son fluides comme si nous avions toujours dansé ensemble et que nous étions fait pour être là, à cet instant précis.

Il me fait tourner à plusieurs reprises et je ne peux m'empêcher de sourire, ce qui lui déclenche également un rictus. Il se penche doucement et me chuchote :

- Je crois que je tombe amoureux.

Mon cœur rate un battement, je sens tout mon corps me crier de l'embrasser. Plusieurs émotions se bousculent, mes yeux ne se détachent pas des siens. Je ne sais même plus comment je m'appelle quand l'une de ses mains, monte vers mon visage, le temps semble s'être ralenti. D'un geste délicat il trace une ligne qui part de mon oreille, passe par ma mâchoire pour venir caresser ma lèvre inférieure. Ses yeux sont maintenant obnubilés par mes lèvres, j'ai l'impression que son visage se rapproche de plus en plus du mien, mes paupières se ferment, mon rythme cardiaque s'accélère. Je pense n'avoir jamais attendu aussi longtemps, ce qui va se produire.

Sauf que ses lèvres ne se poseront pas sur les miennes... Robin nous interrompt, j'ai du mal à reprendre mes esprits car mon cerveau était déjà parti sur un petit nuage. Une fois focalisée sur mon amie, je vois la peur dans ses yeux, je comprends tout de suite que ma soirée va prendre une tournure beaucoup moins réjouissante.

- C'est Chrissy, elle ne va pas bien du tout, elle est dans un état second...

Un rapide regard est échangé quand nous commençons à suivre Robin dans les couloirs du lycée.

- Steve !!

On se retourne au détour d'un couloir, Jonathan est seul, il n'est pas vêtu en costume. Je comprends donc qu'il n'est pas là pour le bal, et un autre problème vient se rajouter :

- Catalina, Billy est chez toi avec ton père et ma mère, il a vu Vecna.