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On est entrés dans une autre pièce, en cherchant la nouvelle victime de Vecna, et à mon plus grand regret on l'a trouvée....

- Heidi.

Je ne la reconnais même plus... ses yeux sont grands ouverts sur un blanc immaculé, du sang a coulé sur ses joue et sur ses tempes. La couleur de son visage est cadavérique, et comme l'homme âgé, plusieurs de ses os sont cassés... son corps semble dur et raide comme de la pierre, elle porte encore les vêtements qu'elle avait sur elle quand elle est morte, ils sont tachés d'un mélange de terre et de sang séché.
Je n'appréciais pas Heidi, mais au grand jamais je n'aurais souhaité sa mort.

J'avance d'un pas pour être à côté de Steve, je veux le soutenir, comme il l'a fait plusieurs fois pour moi.
Je suis très gênée, je ne sais pas si je dois le prendre dans mes bras ou quoi... alors je choisis de rester à côté de lui dans le silence, et de prendre la parole quand je le sens prêt, alors dans un murmure je lui dit :

- Je suis désolée...

Il plonge ses yeux dans les mien, pour couper le contrat visuel avec le cadavre de son amie.

- Tu n'y es pour rien...

Il passe une main dans ses cheveux et commence à chercher du regard, quelque chose dans la pièce. Il trouve ce qu'il cherche avant que je ne puisse l'aider, dans ses main une feuille blanche qu'il étudie.

- Elle est morte dans la forêt, près du Lycée.

Je fronce les sourcils, je m'apprête à répondre quand un téléphone accroché au mur derrière moi, me fais sursauter.

On se précipite hors de la pièce en retournant sur nos pas, heureusement on trouve rapidement une sortie pour rejoindre Robin et Dustin.

- Alors ? Vous avez trouvé le corps ?

Steve donne la feuille à Dustin qui ne met pas longtemps pour lever les yeux vers son ami et s'excuser, de la mort brutale de Heidi.

Nous reprenons rapidement la voiture, cette fois je suis devant à coté de Steve.

- Lucas, tu me reçois ? Vous avez trouvé Billy ?

- Positif, il est au poste de police. Et vous ?

Tous les regards se tournent dans ma direction, je pense que mon teint prend une couleur blanche. Pourquoi Billy est-il au poste ?

- Ouais, on se rejoint devant le Lycée, prévient Will. Terminé.

Nous roulons, direction le Lycée, j'ai hâte de retrouver Max pour lui demander si elle en sais plus, du pourquoi du comment, mon petit ami est retenu par les forces de l'ordre.
Je m'en veux... alors que j'étais enfermée dans un placard à balais à fantasmer sur un brun, mon copain était peut-être en très mauvaise posture...

————'

Je regarde Max les yeux grands ouverts et la bouche entre-ouverte. Aucun mot ne me vient, ce qu'elle m'a dit m'a retourné le cerveau, ses mots résonnent en boucle dans ma tête.

« Billy est interrogé, car il est le dernier à avoir vu la fille morte, en vie »

Billy a donc été le dernier, selon les hommes de Hopper, à avoir vue Heidi... je me pose mille et une questions... que pouvaient ils faire ensemble et qui les a vu ensemble ? Billy est-il soupçonné de quelque chose ?

Tous les autres parlent d'un plan pour détruire le portail sans la présence de Jane, je n'écoute absolument pas ce qui ce passe autour de moi.
J'écoute mon instinct.

- Je dois aller voir Billy.

- On ne peut pas le voir, Catalina...il ne sortira pas pour l'instant...

Je connais assez Billy, pour être sûre qu'il ne me ferait pas de mal volontairement, mais je ne peux m'empêcher de penser à pourquoi ils étaient ensemble. Pourquoi était-il avec elle ce matin et pas avec nous ? Parce que oui, sur la feuille remplie par le médecin légiste, l'heure du décès est très récente, Heidi est morte très tôt ce matin. Trop de questions me rongent.

- Je l'emmène, on va essayer de voir Billy et avoir sa version des faits ! Il a peut-être un détail ou un indice important à nous fournir.

Nancy n'attend pas de réponse de la part des autres, et se dirige vers sa voiture, comme personne ne la contredit je la suis.

- Je vais avec elles, girls power !

Robin monte également dans la voiture, nous nous retrouvons alors entres filles.
Je dis aux filles avoir croisé Vickie et raconte notre échange, pour détendre l'atmosphère, après avoir annoncé la mort de quelqu'un.
Quand je prononce le prénom de Vickie je remarque les yeux de Robin qui s'illuminent pendant que je parle. Je me demande si je regarde Billy avec la même lueur dans les yeux.

————'

- Je ne vais pas vous le dire cent fois putain ! C'est ma putain de voisine, évidemment que je la croise régulièrement !

- Vous ne la connaissez pas plus que ça, monsieur Hargrove ?

- Non ! Ma petite amie est une bombe, alors je ne m'intéresse pas à cette pétasse ! Qu'est-ce qu'elle a fait pour que vous me cassiez autant les couilles ?

- Veuillez baisser d'un ton, monsieur Hargrove.

Nous sommes toutes les trois derrière la porte où se passe l'interrogatoire de Billy. J'ai l'oreille collée à la porte, mes joues s'enflamment, jamais je n'aurais imaginé que Billy puisse parler de moi en ces termes. Je me sens tellement flattée et rassurée, Heidi était sa voisine...

- Qu'est-ce que vous foutez là, vous trois ?

Je sursaute, nous sommes prises sur le fait, je me redresse avec mes amies; la femme rondelette qui nous a surprises semble plutôt en colère.

- Je vais vous passer l'envie d'écouter aux portes, bande de petites dévergondées !!

Au même moment, sûrement dû à la voix de camionneur de la policière, la porte à laquelle nous étions adossées s'ouvre. Deux policiers à moustache nous dévisagent, je jette un œil derrière eux, j'aperçois Billy assis. Il se lève quand il me voit.

- Je te jure que je sais pas du tout, pourquoi ces con m'ont emmené, et me font chier avec tout un tas de questions à la con, depuis ce matin !

Je lui souris pour lui faire comprendre que je sais qu'il n'est coupable d'aucun crime.
Nancy prend la parole avant que les choses ne se corsent avec les policiers, qui commençaient à nous encercler.

- Si vous n'avez rien contre Billy Hargrove, vous êtes en devoir de le relâcher.

- Mademoiselle vous ne pouvez pas...

- Je connais très bien le shérif Hopper, et il ne sera pas ravi d'apprendre que ses hommes perdent leurs temps avec des pistes douteuses. Donc si vous voulez bien le relâcher, et faire votre travail...

Tout le monde reste sans voix un moment, puis l'intervention de Nancy fait son effet, les policiers, obligés d'admettre qu'ils ne peuvent pas retenir Billy contre sont grès plus longtemps le relâchent. Nous repartons du poste en vainqueurs; Billy son bras sur mes épaules et sa cigarette aux lèvres.

- Bien joué Wheeler.

Friends don't lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant