Chapitre 12

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La nuit tomba à une vitesse folle, et minuit se rapprochait dangereusement.

Castiel et Cordelia avaient passé la journée à angoisser.
S'ils y allaient ils risquaient de ne pas finir la nuit vivants. Mais s'ils n'y allaient pas le massacre allait continuer. À eux deux ils avaient peut être des chances d'arrêter Alexy, en espérant qu'il vienne seul.

Bien-sur ils n'allaient pas venir sans rien pour se défendre; Cordelia disposait de longs couteaux bien aiguisés dans sa cuisine, et c'était là l'occasion de les utiliser, autre que pour couper de la viande morte.
Mais d'un côté ils continuaient à hésiter, la peur les tiraillaient. Ils n'avaient pas envie de mourir, et dans le fond ils n'avaient pas envie de faire du mal à leur ami; car oui, malgré tout ils ne pouvait pas cesser de considérer Alexy comme leur ami.

Quand vingt trois heures sonnèrent les deux amis ,qui n'avaient cessés de stresser, se levèrent et se préparent à partir.

« T'es sûre de toi Lia? »

La jeune femme secoua la tête en guise négation.

« Je suis sûre de rien, mais je le sens dans mes tripes, faut qu'on le fasse Cas'! »

Le jeune homme parut hésitant encore un moment, puis une expression de détermination se dessina ensuite sur son visage.

« Très bien. » il serra la mâchoire. « Allons-y. »

Les deux amis descendirent le plus discrètement possible; toute la petite famille dormait déjà, ce qui était d'ailleurs étrange pour un samedi soir, mais bon, nous n'en feront pas tout une tirade.

Ils allèrent dans la cuisine, et chacun prit un couteau qu'ils rangèrent dans les poches de leurs veste.

« Je vais en prendre un plus petit au cas où. » murmura Cordelia.

Le rouquin acquiesça.

« C'est toujours mieux, si jamais on se ferait désarmer. »
« Il faut être paré pour toute situation. »

Ils disaient cela en ayant l'air si sûrs d'eux, mais pourtant lorsque l'on voyait leur regard on y décelait que de la peur, pure et primitive.

Ils glissèrent un second couteau chacun dans leurs poches puis ils allèrent à l'entrée où ils revêtirent leurs chaussures.

« Prête? »
« Absolument pas et toi? »
« Absolument pas. »

Ils échangèrent un sourire, toujours avec cet air angoissé sur le visage, puis Cordelia ouvrit délicatement la porte d'entrée et ils sortirent sans faire un bruit.

« Il fait froid. » se plaint la jeune brune.
« Je t'avais dis de mettre quelque chose de plus épais. » répondit son ami.
« Mais tu sais que j'arrive pas à courir avec les autres vestes. »
« N'importe quoi. » dit-il en roulant des yeux.

En plus du froid extérieur les rues étaient à peine illuminées par les lampadaires, et étaient donc très sombres, ce qui renforçait le sentiment d'insécurité du couple d'amis.

« Je sais que c'est la peur qui parle, mais je me sens observée. » murmura la grande brune.
« Y'a personne dans les rues à cette heure-ci. Et de toute façon on est armé. » répondit son ami; tentant de la rassurer.

La jeune femme regarda ses poches et souffla.

Ils marchèrent ainsi, dans la peur et le silence pendant une bonne demie heure avant d'atteindre la grille du lycée.

« Bien-sur elle est fermée.. » marmonna le roux.
« On peut escalader. »
« Tu t'en sens capable? » demanda-t-il.
« Oui. De toute façon, on a pas le choix. »
« Très bien. »

Sweet Murders | meurtres à Sweet Amoris Où les histoires vivent. Découvrez maintenant