Une fleur dans le cyclisme

Chapitre 19

Je ne vais pas dire que ce baiser ne valait rien, c'est mon amour de jeunesse, l'homme en qui j'ai tout donnée. Ma main se pose sur son bras comme pour lui dire d'arrêter mais en vain, même si je recule ma tête il continue.

- Houlalala ! Stop on arrête là !

Cette voix sort de transe David, qui se décale d'un coup et qui me regarde. Pour autant cette intervention radicale a coupé net ses envies d'aller plus loin.

- Marion ? Qu'est-ce que tu fais là ?

J'envoie de gros yeux à Marion pour m'aider de cette fâcheuse situation.

- David tu peux sortir ? J'ai un gros problème et ça se règle entre fille.

- Heu ok dit-il en se levant

Je le regarde et acquiesce, il part et comprend qu'il faut nous laisser toute les deux. Marion vérifie que la porte est bien fermée puis vient s'asseoir à côté de moi.

- Marion merci !

- ça fait deux fois que tu embrasses quelqu'un aujourd'hui et le pire c'est que ce n'est pas la même personne.

-Bonne constatation et j'en suis pas fière. Mais c'est David qui m'a embrassée.

Je me tiens le front et tourne en rond.

- Punaise mais qu'est-ce que je fais sérieux ?

- Il ne t'a jamais oublié en faite.

- Comme tu dis... Et puis c'est horrible parce que j'ai envie de passer à autre chose mais -

- Mais tu l'aimes toujours me coupa t'elle

- Franchement ... J'en sais rien

-Lorsqu'il t'a embrassé qu'est-ce que t'as ressentis ?

- Ben... Il n'y avait plus cette flamme même si le baiser en lui même n'étais pas désagréable.

-Et avec Matthieu ?

- Matthieu ? c'est plus du désir ! dis-je en rigolant

Sa tête se penche sur le côté et je me remet en question.

- Quoi ?

- Concentre toi sur Matthieu, passes à autre chose avec David.

- Plus facile a dire qu'a faire. Je pense que je vais prendre un peu de distance avec les garçons

-De toute manière je suis là moi ! dit-elle en m'enlaçant

- Oui toi tu restes près de moi

-Julian m'a dit qu'il avait pour but de te remettre avec David et moi mon but c'est avec Matthieu !

-Pfff n'importe quoi ! dis-je en rigolant

-Du coup on s'est pas mis d'accord sur qui

-Je suis un vraiment perdue niveau sentiments. Je pense que David l'a remarqué et il en veux a Matthieu.

-Tu parles de la scène lors du pique nique ?

-Oui

- Holala c'est vrai que ça ne s'arrêtait pas qu'au pari !

-Enfin bref

-Faut que tu te poses ! Que tu réfléchisses un moment.

-Je pense oui qu'il va me falloir un peu de temps pour réfléchir.

-Voilà ! Bon aller je vais te laisser ma belle !

- Ouai aller bisous ma chérie et juju aussi !

-Comment t'as su ?

- Que quoi ? Qu'il t'attends dans ta chambre ?

Elle hoche simplement de la tête.

- Tu ne fais que regarder l'heure

Elle rigola, se leva, m'embrassa le front.

- A demain ma belle ! Profite bien avec ton chéri

- Je ne vais pas hésiter me dit-elle avant de partir en fermant la porte.

Je m'allongea dans mon lit, je pensais a cette journée. Un peu désastreuse sentimentalement parlant. Il fallait que je me reprenne en main, j'étais tout d'abord là pour le boulot pas pour fricoter avec des cyclistes.

Le lendemain,

Je me réveilla de bonne humeur, dans l'idée de rester focus travail. Je petit déjeuna avec Marion qui me raconta ses ébats nuptiale. Puis parti dans ma chambre regarder mes mails, Mr Prud'homme m'invita a faire l'ouverture de la course.

Je ne m'attardait pas avec les coureurs, je travaillais sur des dossiers et les garçons comprenaient qu'il ne fallait pas me déranger.

Mon cousin me donnait du travail et je continuais de mon côté a négocier des contrats pour certains événements.

Seul Marion venaient discuter avec moi le soir de temps en temps. Je ne mangeais pas beaucoup et lorsque je finissais le boulot il était tard, alors j'en profitais pour aller faire du sport dans les salles des hôtels.

Matthieu continuais tout de même a prendre de mes nouvelles par message; tout comme David.

Les courses s'enchainaient et cela pendant 15 jours, je les suivait toujours mais dans un coin du camion info où Marion travaillait, restant toujours focus sur mon travail.

Le 14 Juillet se fut une grosse fête au village, Marion m'avait coincé dans un coin du camion pour discuter.

-Demain tu n'échapperas pas aux garçons

- Pourquoi ? dis-je en relevant la tête de mon écran

- Parce que ça fait 15 jours qu'ils ne t'ont pas vu et que je n'entends que parler de toi dit-elle en rigolant

- Tu sais bien que j'ai beaucoup de boulot

-Ah ça oui ! Mais étant donné que demain c'est leur dernier jour avant leur jour de repos ils vont venir te voir et de nos discussions tardives ton choix n'a pas été fait.

- Parce que je n'ai pas de choix a faire.

- Tu sais bien que si

Je souffle, elle m'énerve quand elle a raison.

- Tu as juste repoussé le moment.

-Le pire c'est que les deux me parlent

- Le choix n'est pas facile hein !

Je rigole, elle me cerne tellement bien. Mon téléphone sonne et c'est ma mère, je regarde Marion.

- Quand ta mère appelle ça va pas forcément. me dit-elle

Elle a raison. Lorsque ma mère m'appelle c'est soit parce qu'elle veut savoir quelque chose sur moi, soit c'est pour m'informer d'un problème. Je décroche.

-Allo ?

- Ma fille ! ça annonce un problème ça

- Oui ?

- Tu peux me dire qu'est-ce que tu fais ?

- Soit plus explicite

- On m'a parlé de ton triangle amoureux

- Hein ?! dis-je me retenant de rire

- Lors d'une interview, on a discuté de toi

- Vous avez discuté de moi ?

- Oui mais en positif et puis il a commencé à me parler de ton triangle amoureux

S'en est trop, je rigole, Marion me regarde. Elle comprends qu'il y un truc bizarre.