Je suis arrivé au commissariat ce matin de mauvaise humeur. Si je n'avais pas d'affaire importante à régler, je serai rester à la maison mais hier des jeunes garçons à peine âgés de quinze ans avaient été arrêtés avec de la drogue sur eux. Ceci est mon premier dossier de la journée.
J'ai demandé à ce qu'on les envoie dans mon bureau afin de les interroger pour comprendre ce qui ne va pas. Ils entrèrent, ils étaient au nombre de sept.
Ils étaient tous debout, j'ai contourné mon bureau afin de prendre place sur celui-ci justement en face d'eux et déclara à la surprise d'eux tous
- Parmi vous sept , qui sont ceux qui vivent avec leur deux parents
Seulement un seul répondit devoir vivre avec ses deux parents, j'ai demandé à ce qu'il se mette de côté et questionna à nouveaux
- Qui vous donne ces drogues pour les vendre dans les rues ?
-Personne ne répondit
- Savez-vous que vous allez passer les restant de vos vies en prison si vous ne le dénoncez pas. Pendant qu'il sera dehors en train de vivre une belle vie avec sa femme, ses enfants, ses maîtresses et à se balader dans les plus beaux endroits, vous seriez enfermés entre quatre murs et vos parents dans la souffrance sans trouver de quoi manger. Le comble, c'est qu'il va employer d'autres jeunes pour vendre à nouveau cette merde et si vous avez des petites amies ou des soeurs, elles seront les victimes de ces hommes car nous savons tous qu'une fois drogué, nous ne contrôlons rien et ne sommes pas insensibles aux belles jeunes filles. Je vous accorde cinq minutes pour réfléchir à tous cela.
Il sortit du bureau les laissant seule à l'intérieur. Il savait qu'ils allaient avouer tout dans pas longtemps.
Lorsqu'il entra à nouveau dans le bureau, l'un des jeune prit la parole et affirma
- Si nous avouons la vérité, irons-nous en prison
- Pour seulement six mois, êtes vous d'accord ou vous voulez que je vous défère à la maison de correction dès maintenant
L'un d'eux prit la parole et finit par déclarer
- Nous ne connaissons pas le grand patron, c'est un jeune qui vient nous les donner et en retour, nous les livrons dans nos établissements
- Je veux connaître son nom et l'endroit où je peux le trouver
- Il se nomme Isack et nous avons rendez-vous tous les samedi dans l'après midi dans notre établissement pour lui rendre l'argent des ventes
- Vous allez retourner dans vos cellules, je vais demander à ce qu'on vous envoie à manger
- Merci monsieur
Abdel fit appel au gardien et les donna l'ordre de bien traiter les garçons le temps qu'il arrête l'investigateur.
C'est l'heure de ma pose et j'ai décidé de surprendre mon frère Hakim, je me demande parfois ce qu'il fait car il ne parle pratiquement jamais de sa vie amoureuse.
Ce qui me plaît le plus chez lui, c'est son calme légendaire. Lorsqu'il se fait passer pour moi, mes gardes reste calme toute la journée car ce dernier a horreur du bruit.
Physiquement,nous sommes identiques mais au niveau de notre comportement, il plus calme et sage que moi cependant parfois je ne le reconnais pas quand il est en colère, il devient méconnaissable. Je suis arrivé à l'hôpital et sa secrétaire qui me connaissait bien me dit
- Abdel , comment vas tu ?
- Je crois que tu t'es trompé aujourd'hui ma chérie
- Aujourd'hui, tu ne m'auras pas car ton frère se trouve actuellement au bloc opératoire et en ressortira dans trente minutes
-D'accord, tu m'as bien eu aujourd'hui , je vais l'attendre dans son bureau et s'il te plaît, apporte moi du café
- Je reviens toute à l'heure avec ton café
- Merci ma belle
Hakim entra dans son bureau et trouva son frère assis à sa place, il lui dit
- Comment s'est passé ta soirée d'hier mon petit frère adoré ( en souriant )
- Je ne suis pas ton petit frère Hakim mais ton jumeau alors nous avons le même âge
- Allons manger car je meurs de faim mais sache que tu conduis
- Pas de souci
Les deux discutaient dans la voiture avant d'arriver dans leur restaurant habituel. Le gérante s'approcha d'eux et les salua
- Comment allez vous les photocopies ?
Ils répondit en chœur
- Nous allons bien
- Qu'est-ce-qu'on vous sers vous deux
Ce fut Abdel qui prit la parole en premier et donna les commandes
- Moi je vais prendre un plat de mafé et mon frère du yassa au poulet
- Je vois que vous allez laisser les plats occidentaux pour ceux du Sénégal
Ce fut à Hakim de répondre à sa question
- Il le faut souvent et n'oublie pas notre jus d'orange
- Je suis à vous tout à l'heure
Abdel se retourna vers son frère et lui dit
- Hakim, cette société perd de ses valeurs de jours en jours
- Qu'est-ce-qui s'est encore passé au commissariat ?
- Des jeunes garçons d'à peine quinze ans ont été arrêtés avec de la drogue sur eux
- Mais c'est très grave cela et qu'as-tu décidé?
- Tu sais, quand je les ai interrogés, les autres ne vivent pas avec leur deux parents sauf un d'eux donc j'ai demandé à connaître l'identité de celui qui les livrait cette merde
- Ils t'ont donné le nom de ce dernier
- Bien-sûr et ce week-end, je procéderai à son arrestation mais je souhaite que tu te fasse passer pour moi au bureau
- Mais j'ai des rendez-vous avec des patients le week-end Abdel
- Tu sais que c'est pour une bonne cause et de plus c'est dans l'après midi
- C'est d'accord pour cette fois
- Et pour toute les autres fois car c'est ce que tu dis depuis longtemps mais tu le fais à chaque fois que je te le demande
PV de Ouly
Ce soir, j'ai été invitée par mon daddy shugar à l'anniversaire d'un de ses amis. Il m'a remis une grosse somme d'argent pour mes vêtements et je me suis faite belle pour l'occasion.
Il m'a fait savoir que son chauffeur passera me prendre chez moi. Je crois que les jalouses vont mourir aujourd'hui.
J'attendais le chauffeur patiemment assise devant notre porte. Fanny et Halima se trouvaient devant leur minable studio à discuter de je ne sais quoi. J'ai mis de la musique pour faire passer le temps.
Ma tante est sortie avec son mari pour se rendre à un baptême. Le chauffeur arriva et j'ai décidé de le rejoindre puis me suis installée à l'intérieur sous le regard ahuri de tout le monde.
Mon shugar daddy se trouvait à l'intérieur, il m'embrassa et me dit
- Tu es resplendissante ma chère Ouly
- Merci mon chéri, tu n'es pas mal non plus
