Chapitre 36 - Rédemption

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Liam

J'ai réellement aimé Simon. J'aime Simon. Toujours. Encore. Je sais que lui ne m'aime pas. Ou plus. Est ce qu'il à été amoureux de moi ?
J'ai lu ça dans le journal ce matin. Je l'ai toujours su. Je l'ai vu. Vu dans leurs regards, dans leurs façon de se mouvoir, toujours comme si chacun était le centre de l'univers de l'autre, dans les battements de leurs cœurs, comme si ils avaient leur propre tempo. J'avais vu tout ça dès le début, mais j'ai cru que mon amour plus sain et plus réel pouvait changer ça. J'ai cru qu'il m'aimerait un peu quand même. Pourtant, c'est pas sur Simon que j'avais crusher au départ. Non, c'était sur Wilhelm, le Prince, Wille.

Je l'ai toujours trouvé beau et séduisant. Quelque chose dans son regard fin et aristocratique, dans ses cheveux couleur miel ou dans ses yeux noisettes, parfois teinté d'or ou de noir selon le baromètre de ses émotions, m'a toujours plus. Il est vraiment très beau. Mais quand Maddy m'a parlé, et reparlé, de son ami Simon, tellement beau, tellement gentil, tellement doux, j'ai succombé. Il y à quelque chose d'iréel chez lui. Quelque chose de presque angélique. Il n'est pas parfait, mais c'est la personne la plus loyale, gentille et honnête que je connaisse. Il m'a vu. Avec lui, tout avait l'air simple et facile. Mais rien ne l'était. J'avais choisi la difficulté. Aimer une personne qui en aime une autre de manière intense, entière et incandescente n'est pas simple. C'est même dangereux. Surtout pour moi. Mais j'y ai cru tellement fort, que je me suis senti assez fort  pour arrêter mes médicaments. Ce fut la pire erreur de ma vie. C'était pas de l'amour, mais c'était rien d'autre non plus. Ce qui m'a fait penser ça, n'était peut être que des regards volés dans de longs couloirs ou des salles pleine de monde ou peut être que des rires un peu trop fort à mes blagues stupides. Peut-être qu'il se sentait seulement emporté par mes caresses ou moi qui murmurait son prénom. Peut être que ce n'était pas vraiment pas de l'amour, mais à un autre moment, dans un autre endroit, ça aurait pû. Car tout ça, c'était Wilhelm, pas moi. Wilhelm...

- Ouvres-moi, allez ...

Je tape une dernière fois au carreau, et alors que j'allais battre en retraite, quelque chose bouge derrière la fenêtre. Une ombre. Il est là ?

Le rideau se pousse, m'eblouissant puis s'ouvre la fenêtre. Mais ce n'est pas Wilhelm. C'est Henri. Il me jette un regard sombre, hostile. Je m'approche doucement en levant les mains en l'air, pour lui faire comprendre que je viens en paix.

- Salut Henri ... est ce que Wille est là ?
Le roux fait non de la tête. Je fais un pas de plus, j'ai la tête dans l'encadrement de la fenêtre. À droite, quelque chose attire mon attention. C'est Simon. Il se fige quand nos regards se croisent. Je vois la douleur que je lui ai infligé dans ses yeux. Je la sens. Il détourne rapidement son regard. Je me demande où est Wille, et pourquoi Henri et Simon sont dans sa chambre.

- Je peux entrer ? Je demande à Henri.

Alors que je m'attends à une réponse négative, Simon murmure un oui faible et hésitant. Je passe ma jambe par dessus le bord de la fenêtre et une fois dans la chambre, je m'asseois par terre, près de la porte de la salle de bain. Henri se poste à deux mètres de moi, tel un foutu gardien de prison, et Simon s'asseoit sur son lit. Il se racle la gorge puis plante ses prunelles dans les miennes. Il à l'air furieux et blessé. Oh Simon ...

❤️❤️

Je suis là depuis dix minutes, et aucun de nous n'a parler. On se contente de se fixer en chien de faïence. Henri garde les bras croisés sur son torse, pendant que Simon me regarde avec insistance et sévérité. Le stress commence à m'envahir. Il commence à faire chaud. Il faut que ça avance avant que je n'explose.

All the people are fake - Young Royals Où les histoires vivent. Découvrez maintenant