Chapitre 22 - Encore des cœurs brisés

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Wilhelm


Je claque la porte du cours d'éco et je file vers ma chambre. Le monde vacille autour de moi, les couloirs sont déserts mais pourtant le bruit est assourdissant. J'entends la voix de Simon hurler : "Il m'aime. Il m'a dit qu'il m'aimait". Je sens les derniers fragments de mon cœur s'écrouler et tomber dans le néant. Je suis tellement dévasté qu'il ne bat plus la chamade, il bat à peine pour me permettre de rester en vie. J'ai tellement froid que même la chaleur du soleil de me réchauffe pas, la nausée, cette vieille amie, m'assaille. Je suis obligé de courir pour tout aller évacué dans les toilettes.

- Wilhelm ? Dit Malin avec inquiétude.
- Je ...
Je lui adresse un signe de la main la suppliant de rester ici, ouvre la porte et me précipite sur les toilettes. Tout sort avec facilité, c'est devenu une habitude, un truc de la vie quotidienne. Tu parles d'une habitude !
J'ai la tête qui tourne et les jambes en coton, je dois m'asseoir afin de reprendre mon calme. Ressaisie-toi Wille !
Je me relève d'un coup, me lave les mains, les dents et tente un coup d'œil au miroir. Mon visage est blanc, creusé, cerné. On dirait un putain de fantôme. Felice à raison. Je ne sais même pas comment elle peut encore avoir envie de moi !

Un toc toc sec me tire de ma contemplation. C'est sûrement Malin.
- Oui, entrez ...
La porte s'ouvre sur Malin. Elle me jette un œil et fronce les sourcils. Malin est pas contente !
- Wilhelm ... Est ce que je peux laisser entrer Felice ?
J'acquiesce en lissant le tissu de mon pull. Felice entre dans la chambre, son odeur de vanille flotte dans l'air. Malin referme la porte. Nous sommes seuls.

- Wille ... Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi t'es parti ?
- Liam à dit à Simon qu'il l'aimait.
Felice soupire et me rejoint sur le lit. Elle me prends dans ses bras. Je la serre et l'allonge doucement sur le lit. Elle étouffe un rire de surprise contre mes lèvres l'assaillant de baisers. Je vais faire une connerie !
Felice fait glisser ses mains sur mon dos, mes fesses, mes cheveux. Les miennes s'échappent vers sa poitrine, son ventre.
- Wille, t'es sûr... Parceque toutes les autres fois, ça c'est pas bien passé !
Je m'arrête et m'écroule à côté d'elle. Elle à tellement raison. Réfléchis Wille!
- Oui, je suis sûr de moi, Fel' ... Mais si on couche ensemble, ça sera pas pour les bonnes raisons, est ce que ça te va ?

Elle hoche la tête et reprends ses baisers. Je veux etre sûr qu'elle comprenne. Je tiens tellement à elle. Je ne sais pas encore comment, mais je tiens à elle.
- Bébé ... Je veux être sûr que tu comprends ?
- Wille, je suis une grande fille ! Tu es triste, t'as le cœur brisé et moi j'ai envie de toi, on va pas épiloguer mille ans, si ? C'est pas comme si on était mariés !
- Ben, presque ...
Elle rigole et me fait un bisou sur la joue. Je rigole avec elle. Les douleurs de mon cœur s'apaise quelques minutes. C'est agréable !
- Ça voudra rien dire, ok ? Je sais que tu m'aimes pas comme ça et ça me va, ok ?

Je lui faire comprendre que j'accepte en remontant sur elle et en reprenant nos baisers. Elle se stoppe une seconde. Je la regarde dans les yeux. Quoi ?
- T'as ... une capote ?
- Oh oui ...
J'ouvre le tiroir de ma table de chevet en tire un préservatif et enlève mes fringues. Felice à une lueur d'envie quand je suis nu, devant elle. Je glisse mon regard sur sa peau métisse, sa poitrine généreuse et ses hanches voluptueuses. Je sens mon sexe se gonfler de désir. Au moment d'enfiler la capote sur mon pénis en érection, Felice s'agenouille devant moi et le prends en bouche. Ses lèvres et ses caresses sont douces sur ma peau. Elle intensifie ses caresses et va de plus en plus profond avec sa bouche. Je chasse le visage de Simon et me concentre sur celui de ma fiancée, sur ses mains autour de mon sexe, sur sa bouche entrouverte uniquement pour mon plaisir. Quand je croise son regard de braise, je lâche tout. Bordel !

All the people are fake - Young Royals Où les histoires vivent. Découvrez maintenant