All the people are fake - Young Royals

Chapitre 47 - Dis moi tout ...

Wilhelm

Un mois entier. 31 jours. Quatre semaines. Que nous avons rompus. Un mois que je l'ai laissé partir, incapable de dire quoi que ce soit. J'aurais pû me battre pour lui, mais je ne voulais plus lui imposer des choses, le contraindre à une vie qu'il ne voulait pas. "Tu m'efface" ...
C'est exactement l'opposé de ce que je veux faire. Je veux qu'il brille, qu'il soit lui, qu'il fasse ce qu'il désire. Et s'il pense qu'être avec moi l'en empêche, alors je ne peux le retenir. C'est son avis, ses besoins qui prime sur tout. Je veux juste qu'il soit heureux. Pourtant, j'avais trouvé des solutions. J'avais envisagé tout un tas d'options pour qu'il puisse rester lui, tout en devenant le futur roi de Suède. Mon roi ...

- Wilhelm ! Tu ne pourras pas m'éviter indéfiniment, tu le sais ?
- Oui, Hélène, je le sais ça ...  Malheureusement ! Qu'est ce que t'as ?

La française me lance un regard acide, avant de hausser les yeux au ciel. Typique d'elle ...
J'ouvre la porte de mon casier, y dépose mon cahier de maths et lui lance un signe de tête l'invitant à continuer cette discussion. Elle lève les yeux au ciel.

- Tu sais très bien pourquoi je suis furieuse ! 
- Non ... Pourquoi ? On a déchiré une page de ton exemplaire du "petit Prince" ?
- C'est ta tête de Prince que je vais déchirer !!

Mon sourire s'évanouit. On a plus vraiment envie de rigoler ou de se vanner. Il y a toujours un moment dans la journée ou "il" revient sur le tapis. Dans ces moments là, mon cœur bat la chamade, j'ai envie de vomir, de pleurer, de taper. De tout. Sauf de parler de lui, de ça.

- Je ne peux rien faire, je suis désolé. On à rompus ...
- Oui, exactement vous avez rompus ! Et ça fait un moins qu'il pleure dans la chambre d'Henri non stop. C'est limite si je dois pas prendre rendez-vous pour passer du temps avec lui ...
- Qu'est ce que tu veux que je fasses ? Que j'aille lui dire : "excuse moi Simon, on est plus ensemble, mais tu dois pleurer ailleurs que dans la chambre de ton meilleur ami, sa meuf est pas contente" ?

Mon amie me regarde étrangement. Elle sait que j'ai raison. Elle croise les bras sur sa poitrine. Hélène n'a pas dit son dernier mot ...

- Non, concède t-elle en baissant le son de sa voix. Mais sérieux, Wille ... Vous devriez discuter. Votre rupture ne tiens à rien, tu le sais. Il le sais. Tout le monde le sais !!
- Je ...

Incapable de dire quoi que ce soit, je part en laissant la jeune fille sur place. Elle ne me retiens pas, ce dont je lui suis reconnaissant.

- Je dis ça pour toi, Wille ! Elle crie dans mon dos.  Ne perds pas l'amour de ta vie pour de la fierté ou des non-dits ! C'est rare de trouver son âme sœur, la personne avec qui on va passer le reste de sa vie ... Ne fais pas n'importe quoi !

Je me retourne légèrement vers elle, lui adresse un signe de tête, puis reprends ma route vers le cours de Français. 
C'est loin d'être la première à me dire que notre rupture n'a aucun sens. Felice dit même que nous nous sommes parler sans nous écouter. Qu'aucun de nous n'a réellement dit ce qu'il avait sur le cœur. Au fond de moi, je sais qu'elle à raison. "Te quiero, mi amor. Te quiero para siempre. No te olvides de mí... Eres mi alma gemela, mi gran amor. Te quiero ... "

- Aïe, merde ... Tu peux pas faire attention ?

Tellement plongé dans mes pensées, j'ai percuté quelqu'un. Je secoue la tête afin de revenir à moi. Quand je croise le regard de ma victime, mon cœur se mets à battre à toute vitesse contre mon torse, la volière reviens comme si elle n'était jamais partie, mon souffle se coupe une ou deux fois. Simon ...
On se voit tous les jours, mais on se tient à distance. Nous ne sommes plus assis côte à côte, dans aucune matière. pourtant, chaque midi, il me demande si je vais bien quand on s'asseoit à nos places habituelles dans la salle à manger. Je lui réponds que oui, un sourire de façade aux lèvres. C'est comme un rituel. On s'assure que l'autre est encore en état de marche, qu'il est vivant. Je ne fais que survivre. Je dors, je mange, je parle, mais je suis vide. Je ne suis pas malheureux pour autant. Pas vraiment ...
J'ai juste perdue mon âme sœur, celui qui manquait à mon équilibre. Je vis sur le fil. Je me noie dans le travail, dans mes responsabilités de futur roi. Le reste n'a pas vraiment d'importance. Malin et Felice s'occupe de tout le reste.