Chapitre 4 : Le couteau.

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*PDV Emma*

Neuf heures, Palerme, Italie.

J'ouvris les yeux. Je joignais rapidement mes mains pour frotter mes yeux pour me réveiller un peu plus. Ma deuxième journée ici venait de commencer. Je profitai du fait que je n'étais pas attachée pour aller dans la salle de bain de la chambre. En me levant, les rayons de soleil rayonnaient sur ma peau lorsque je passais devant la fenêtre. J'en profitai pour jeter un coup d'œil par celle-ci :

De ce que je voyais, j'étais dans une maison. Une très grande maison. Je devais me trouver au premier étage. Par la fenêtre, j'aperçus en face un grand jardin. Dans celui-ci se trouvait beaucoup de buissons sculptés mais aussi des arbres. Parmi eux se trouvaient une piscine, assez belle et grande je dois l'avouer. Les reflets du soleil se reflétaient sur l'eau. Ce jardin était très organisé, tout avait sa place. Les arbres, les bancs, les fleurs ou encore les statues de pierre... C'était agréable à regarder.

Après ce chouette moment qui a permis à mes yeux de se réveiller complètement, je fonçai dans la salle de bain pour me changer et me préparer. En entrant dans celle-ci, mes yeux s'ouvrit d'un coup. Il y avait mon sac de cours posé sur le rebord de la baignoire. Cette découverte me surpris car je pensais qu'elles avaient été oubliés là où je les avais laissés. Et puis, pourquoi était-elle là ? Qui les avait amenés et pourquoi ? Cela voulait dire que quelqu'un était rentré dans la nuit, durant mon sommeil, mon inconscience... Cette déduction me fit immédiatement froid dans le dos. Imaginer une personne, peut-être Megan ou bien son frère rentrer dans ma chambre alors que je dormais me fit ressentir une sensation assez particulière.

Cette personne aurait peut-être pu me faire du mal. D'instinct, je me regardais de haut en bas. Mes bras, mes jambes, ma tête. Je n'avais rien. Personne ne m'avait touché ou fait du mal cette nuit. C'est avec soulagement que je m'approchais de mon sac. En l'ouvrant, je cherchai d'abord mon téléphone. Il n'y était pas, le contraire m'aurait étonné. J'aurais pu envoyer un message d'alerte ou voir où j'étais. Mais rien de tout cela allait pouvoir être fait. Je continuai de fouiller dans le sac et je ne trouvais que quelques objets inutiles. Il y avait mes cahiers de cours, ma trousse et quelques mouchoirs.

Mon sac était globalement vide. Dans la petite poche de devant, je pus constater qu'il y avait mes clefs. Celle de chez moi. À cette vue, je l'ai pris pour les mettre sur le rebord du robinet. C'était le seul objet qui m'était précieux si par miracle j'arrivais à m'enfuir d'ici.

À côté de mon sac se trouvaient de nouveaux vêtements. Des vêtements que je n'avais jamais vue auparavant, je supposais que l'on me les avait apportés durant la nuit en même temps que le sac. Il y avait juste une robe blanche qui devait m'arriver au dessus des genoux. Pourquoi une robe ? J'allais devoir séduire quelqu'un ? J'étais étonnée mais je m'habillais vite car à tout moment, quelqu'un pouvait rentrer.

J'en profitai alors pour me faire une toilette. Je me fis une couette, je me lavais les dents et fit le reste afin de ne pas ressembler à un zombie déterré. Une fois fini, je sortis de la salle de bain, mes clefs à la main.

Mais en sortant, je m'arrêtais d'un coup. Mon cœur s'arrêta, tout mouvement autour de moi s'arrêta.

Mes yeux arrêtaient de papillonner, ma respiration s'arrêta aussi. Mes mains commençaient à trembler.

Elles tremblaient tellement que mes clefs s'en échappèrent. Elle tombèrent et ce bruit me fit sursauter. Je ne voulais pas croire ce que mes yeux voyaient.

Devant moi se trouvait un fauteuil noir. Et sur ce fauteuil noir se trouvait un homme. Un homme que je n'avais jamais vu avant. Et dans les mains de cet homme se trouvait un couteau.

Son RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant