Chapitre 3 : Vivante.

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*PDV Emma*

Heure inconnu, lieu inconnu.

La peur.

Ce sentiment, cette émotion que l'on ressent lorsque notre corps, nos yeux ou bien nos oreilles détectent un danger ou une menace autour de nous. Ce ressenti qui se suit par une boule au ventre, une montée d'adrénaline et d'inquiétude incontrôlable qui peut être dû au manque d'informations concernant notre environnement. Est-ce qu'il y a des personnes autour de nous ? Qui sont-elles ? Combien ? Où suis-je et pour quelle raison ? Que me réserve l'avenir ? Que va t'il m'arriver ?

La peur, c'est surtout la peur de l'inconnu.

C'est ce que je ressentais à ce moment présent de ma vie. J'avais peur. J'étais effrayée. J'étais apeurée, affolée, terrifiée, horrifiée et inquiète. Je voulais revenir en arrière. Stopper tout ce qui se passait autour de moi. Je ne comprenais plus rien et je ne voulais plus rien comprendre.

Mon cerveau avait cessé de fonctionner lorsque je me suis faite attrapée par de purs inconnus sous la pluie en rentrant des cours. Il avait cessé de fonctionner lorsqu'on m'a littéralement jetée et plaquée au sol en m'attachant les mains ainsi qu'en bandant mes yeux. Il avait cessé d'essayer de comprendre quoique ce soit lorsqu'un des hommes m'a piqué dans le cou avec une seringue. Je venais d'être droguée et mon corps, mon cerveau n'avait pas tenu le choc.

J'ignorais totalement ce qui allait m'arriver. J'avais si peur, je ne voyais plus une seule source de lumière. Mon avenir, existait-il encore ? Allais-je être à nouveau heureuse ? Allais-je retrouver mes proches un jour ? Aller à l'université, avoir un copain, des enfants, un bon travail, une vie incroyable, celle dont j'ai toujours rêvé ? Je n'en sais rien, et je ne saurai rien de plus tant que je suis enfermée dans cette bulle de peur et d'appréhension. Il fallait que j'arrive reprendre mes esprits comme j'ai l'habitude de faire. Par exemple, après m'être prise une belle claque en pleine joue par mon père. Ces moments où tu as l'impression que ta tête va exploser de peur, tu sanglotes, tu pleures, tu perds tout tes moyens. Et bien là, c'est exactement ça. Et pour réussir à me remettre de mes émotions, je commence par me concentrer sur ma respiration parfois saccadée.

Je souffle.

Je respire.

Je me calme.

Inspiration suivi d'une expiration,

et ceci pendant plusieurs minutes,

et ensuite, une fois ma peur évacuée,

tout va mieux, ou presque.

...

Je repris enfin conscience après plusieurs longues heures. Je ne savais pas où j'étais. Je ne savais pas quelle heure il était. Je ne savais pas quelle jour nous étions.

Je papillonnais encore des yeux. J'avais du mal à reprendre tous mes états, cela me faisait le même effet d'un lendemain de soirée, comme si, mon corps avait toujours du mal à digérer la dose de drogue que l'ont m'avait diffusé dans le corps. Après plusieurs secondes, je réussi à ouvrir totalement les yeux. Malheureusement, cela ne changeait pas grand chose car j'étais dans une pièce sombre, aucune source de lumière à proximité. J'arrivais quand même à deviner deux voir trois meubles dans la pièce. J'utilisais alors mes mains pour toucher les objets qui était autour de moi. Grâce à mes touchers, je compris vite que j'étais sur un lit qui comportait un coussin ainsi qu'un drap. À côté du lit se trouvait une table de chevet.

Son RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant