Chapitre 16 : Action ou vérité.

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*PDV Carlos*

À grands pas, je rejoignai la chambre d'Emma. Après avoir toqué à celle-ci, je l'entendis arriver et ouvrir la porte. Je rentrai dedans sans même la regarder, sous ses yeux interloqués.

"Contente de te voir aussi ?" Dit-elle en voulant combler le blanc.

"Tu voulais qu'on clarifie les choses ? Sur toi, moi, nous ?"

Elle referma la porte et s'approcha de moi, mitigée.

"Je te l'ai déjà dit, je n'ai pas envie de m'engager dans quoique ce soit pour le moment-"

"Ne t'en fais pas, je vais être encore plus efficace."

Elle fronça les sourcils.

"La nuit qu'on a passé ensemble, tout ce qu'on a déjà vécu ensemble, on- on ne peut pas. Tu m'as fait réaliser à quel point j'avais été fautif de nous laisser atteindre des stades si hauts qu'on pourrait croire qu'on sort ensemble."

Elle ne dit pas un mot, complètement surprise.

"On a dormi ensemble, on est sorti ensemble, on a déjà eu des contacts rapprochés et maintenant, on éprouve des sentiments. On- on doit tout arrêter. Tout ce qu'on a fait, c'est mal, vraiment mal. Crois moi, c'est bien la première fois que je me remets en question comme ça à propos d'une fille. On s'est tous deux bandé les yeux comme des gamins alors qu'on aurait jamais du faire comme si je t'avais pas enlevé."

"Pourquoi est-ce que tu penses autant que notre relation est 'mal' ?"

"À cause de ça Emma. À cause de moi, tu es devenue complètement naïve, et innocente si je puis dire. Tu te permets de juger le fait que je veuille tout contrôler pour toi, mais tu n'arrives même pas à réaliser à quel point la situation est critique. Je t'ai enlevé Emma. Je t'ai limite torturé et après ça, tu penses qu'on peut envisager une relation sérieuse ? Je veux tuer ton père, et ça ne te fait ni chaud, ni froid ? Je pense que tu ne réalises vraiment pas, tu es complètement dans le déni. En temps normal, on n'accepte pas ce genre de choses. Absolument pas."

Elle était complètement submergée par mes mots. J'établissais enfin la vérité et enlevais le voile qui la cachait de la réelle facette de nos actes.

"Certes tu m'as enlevé, certes tout ne s'est pas passé comme on l'aurait espéré, certes tu veux tuer mon père. Mais peut-être qu'on peut trouver une autre solution et recommencer à 0 en faisant bien les choses-"

"Comment ? Comment tu veux réparer ça ? Rien que ton déni par rapport à tout ça rends les choses impossibles. Tu as subi un surplus d'infos et de scènes, d'agressions et de flippe qui t'ont complètement retourné le cerveau ! On est allés trop vite on a voulu faire les pressés en noyant la vérité, c'est trop tard pour revenir en arrière."

"Ça c'est ce que tu penses, pas moi."

"Pourtant, tu étais la première à me dire tout ce que je te dis la maintenant."

"Mais, du coup quoi ? C'est quoi ton super plan ?" Dit-elle comme si elle me prenait à la légère.

"C'est simple, je ne veux plus avoir de contacts physiques avec toi. Du moins, jusqu'à ce que les problèmes se tassent et que tu prennes le temps de réfléchir aux conséquences de tes décisions. On reviendra de là où on a commencé, c'est-à-dire moi le méchant, toi la gentille victime kidnappée."

Son RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant