Chapitre 15 : Renoncer.

123 3 38
                                    

*PDV Emma*

"Ils étaient évidemment sous les ordres d'une personne !" Rétorqua Flavio soudainement, alors que toutes les voix de la pièce s'étaient éteintes afin de réfléchir.

"OK, mais qui ça ?" Poursuit Megan.

"Ça ne peut pas venir de chez l'vieux Oscar il ne connait même pas notre position !" Dit alors Marcus.

"On ne peut plus être sûrs de rien maintenant." Affirma nerveusement Carlos.

J'étais moi, assise sur une des chaises de la table. Megan, Flavio et Marcus étaient debouts à mes côtés tandis que Carlos était en face, debout, prenant appui sur la table pour ne pas succomber à la fatigue.

Il était tout juste six heures du matin, nous n'avions pas dormi. Nous avions passés les deux heures qui suivirent notre agression à faire le tour de la plage pour voir si nous trouvions des voitures ou un indice sur leur identité. Mais rien du tout, si ce n'est du sable encore et encore.

Nous étions tous nerveux et affolés, impossible de sortir cette nuit de nos têtes. Je n'arrivais toujours pas à réaliser à quel point nous avions frôlés la mort ce soir.

Tout était allé si vite que nous n'avions même pas pu réaliser ce qui se passait avant de fuir.

"Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?" Murmura une voix non loin de moi.

"Puisque fuir ne sert plus à rien, nous allons renforcer la protection de cette maison et y rester jusqu'à ce que je trouve une solution." Dit Carlos avant de quitter la pièce, dans le plus grand des calmes.

Un à un, les autres firent pareil en regagnant leur chambres pour espérer trouver un peu de sommeil. Je fus la dernière à me lever, encore pétrifiée.

Je me dirigeais vers ma chambre mais lorsque je fus sur le point de l'ouvrir, je changeais de direction en me dirigeant vers celle de Carlos.

Je toquais timidement puis il vint m'ouvrir, habillé seulement d'un jogging. Il semblait surpris mais me laissa entrer.

"Qu'est-ce qui t'amène ?" Dit-il en se dirigeant vers une commode de vêtements.

En croisant mes bras contre ma poitrine, je répliquais :

"Est-ce que le risque de mourir partout et à n'importe quel moment représente ton mode de vie ?"

Il me dévisagea et détourna son regard aussitôt.

"Oui."

" Tu n'as pas peur ? Comment peux-tu encore agir normalement après ce qui nous aies arrivés ses derniers jours ? Cette soirée a bien failli être notre dernière et la seule que tu arrives encore à faire c'est mettre un foutu tee-shirt Carlos ?!" Dis-je en haussant le ton excédée.

"Ce n'est pas parce que tu es énervée que tu dois t'en prendre à moi." Affirma il sèchement.

"C'était ton idée de sortir au beau milieu de la nuit sans prévenir personne. Tu aurais pu nous tuer tous les deux et je ne sais même pas par quel miracle nous sommes toujours vivants. Tu crois avoir constamment la situation en main mais ce n'est pas le cas Carlos, tu ne peux pas te permettre de jouer avec nos vies comme si la mort était difficile à atteindre surtout dans ta façon de vivre !"

Je repris mon souffle en tentant de me calmer, mais je lui en voulais beaucoup trop pour ça.

"Alors oui, je suis énervée et tu m'excuseras, mais je n'ai pas prévu de mourir à dix-sept ans à cause d'un mec complètement incompétent."

Son RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant