*PDV Carlos*
Mon chagrin est profond.
Une heure du matin.
Mon sommeil est trop agité par ces souvenirs.
Une heure et demi du matin.
Mes souvenirs deviennent que des simples phrases, des simples actions effectuées dans le passé.
Une heure quarante-cinq du matin.
J'en viens même à confondre mes rêves et la réalité.
Une heure cinquante-cinq du matin.
Je suis incapable de distinguer ce qui est réel ou non.
Deux heures du matin.
Je peine, mon cœur souffre. Ce manque m'affecte et me détruit.
Deux heures et demi du matin.
J'ai l'impression d'être seul. Que je n'ai jamais vraiment eu une famille.
Deux heures quarante-cinq du matin.
Je me sens seul et abandonné. J'ai perdu tous mes repères et je suis livré à continuer seul.
Sans elle. Sans lui. Seulement moi, et Megan.
Le manque d'une présence maternel ou paternel peut à jamais affecter un enfant. Ce manque peut affecter un adolescent, et même un adulte.
Souvent, il combine les trois à la fois.Un être humain a besoin de cette présence. De ce soutien, de cet amour. Autrement, il grandira différemment, avec ce vide en lui. Avec ce cœur qui n'est pas rempli, et qui, au fur et à mesure du temps, va ressentir ce manque et le faire payer.
Il va nous affecter et nous détruire petit à petit. Mais le pire dans tout ça, c'est que la personne sera incapable de soigner cette plaie ouverte car aucun pansement ne pourra remplacer la peau de base. Car, une fois que la peau est partie, il ne restera qu'une simple cicatrice sur nous. Une cicatrice qui ne partira jamais et qui nous suivra toute notre vie.
En continuant de nous faire mal.
Sans aucun remède pour y remédier.
Nous sommes condamnés à souffrir,
À cause d'un manque que l'on a même pas déclenché.
Le manque, le vide, la peine... Et même, la tristesse.
Trois heures du matin.
...
J'ouvris les yeux. Je me sentais complètement suant, comme si j'avais fait trois fois le tour d'un stade de foot. J'attrapais mon téléphone en y voyant inscrit trois heures du matin tout pile. Mon sommeil venait une nouvelle fois d'être perturbé à cause d'un nouveau cauchemar.
Même lorsque vous disparaissez de ma vie, vous continuez à me hanter.
Je me redressai pour m'asseoir sur le bord de mon lit en me frottant les yeux. J'étais transpirant, au point de sentir une goutte perler sur ma tempe. Sans hésiter, je filais dans la salle de bain de cette maison peu utilisée afin d'y prendre une bonne douche rafraîchissante. Il m'était clairement impossible de me rendormir dans cet état.
Sous l'eau, je luttai pour ne pas succomber à mon envie irrésistible de me rendormir. Mon cerveau était percuté par ces cauchemars devenus réguliers qui m'empêchait de dormir correctement.
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Son Regard
Teen FictionÀ Londres, Emma Miller vit sa vie de jeune adolescente de 17 ans au côté de son père qui lui fait vivre un calvaire au quotidien. Sans amour ni attention, elle n'est confrontée qu'à sa violence, et est prisonnière de cette maltraitance, sans échappa...