Chapitre 12 : ''Cours''.

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*PDV Emma*

Au volant de la voiture, Megan pris le virage à droite à la place du gauche.

"Tu t'es trompée de sens !" Dis-je à Megan agacée et épuisée.

Il était plus de sept heures du matin. Nous nous rendions à la clinique la plus proche du coin pour confirmer l'état de mon poignet. Nous devions voir un spécialiste pour établir un diagnostic.

"Mais n'importe quoi, regarde le GPS ! Il indique bien que c'est à droite-"

Elle se tût, en s'apercevant de l'inverse sur la mini télé de bord.

"Il y a deux secondes c'était le cas." Ajoute-elle pour prouver que j'ai tords.

Je soupirai. Elle voudra toujours avoir raison, à quoi bon protester ?

Il restait dix bonnes minutes avant notre arrivée au centre de Palerme. "Je n'ai trouvé que celle-là qui pouvait te prendre en urgence." m'avait dit Megan plus tôt. Toutes les autres cliniques étaient fermées. Elle m'a également assuré qu'elle connaissait le médecin, qu'il lui fournissait parfois deux ou trois médicaments et des documents pour ses recherches.

Pour qu'il nous prenne aussi tôt ce matin, il a intérêt à être cool.

"Tu vas l'adorer. Il s'appelle Paul. C'est uns de mes meilleurs fournisseurs et il m'a beaucoup aidé. Il est très gentil et efficace tu verras." Confirma-elle.

Je contemplai avec dépit les bâtiments jaunâtres de la ville. C'est en étant plongée au centre de Palerme que nous tombions sur les meilleurs paysages. Palerme avait un charme. Je n'avais jamais pu en profiter auparavant. Cette ville connue pour ses plages mais également ses marchés feraient rêver n'importe qui. C'a aurait été l'unes de mes premières destinations de vacances si j'avais pas été amené à y être malgré moi.

"Depuis quand tu habites ici ?" Demandais-je curieusement.

"Hum, je sais pas trop. Enfin si je sais. Peut-être depuis mes sept ans ? J'étais jeune et on a toujours été une famille qui bougeait beaucoup alors c'est difficile à savoir." Rétorqua-elle. "Si tu savais combien de fois on a du déménager à cause de-"

Elle se tût en évitant mes yeux à tout prix. Comme si elle cachait quelque chose.

"À cause de ?" Insistais-je.

Elle soupira, désespérée. Je l'étais tout autant.

"Carlos va me tuer. Bon tant pis. Tu dois en avoir marre des cachoteries. Notre père était un trafiquant. Il se faisait passer pour un mafieux mais il faisait circuler énormément de drogues illégalement. Il n'a pas souvent été là pour nous d'ailleurs. Il a souvent été l'ennemi de beaucoup de personnes, ce qui nous amenaient à fuir. Je pense qu'on a fait toutes les régions d'Italie et nous avons même été amenés à habiter en France tu vois ?"

Oh...
Elle aussi avait un sale père.

"Oui, je vois. C'a n'a pas du être évident..." Demandais-je.

"En effet. C'est pour ça que nous sommes partis. Et c'est bien mieux sans lui d'ailleurs." Affirma-elle en laissant échapper un petit rire.

Nous continuâmes à parler pendant qu'une boule se formait au creux de mon ventre. Quel verdict le médecin allait-il me donner tout à l'heure ?

...

Son RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant