Debout (Spin Off Relève moi)

Chapitre 8

Je réponds à l’interphone et laisse Peter et son mari rentrer dans le jardin. Je reste près de la porte à les attendre comme je l’ai fait avec James. C’est un bon moyen de prendre l’air sans éveiller les soupçons, mais quand Peter arrive à ma hauteur avec son mari, il me regarde en haussant un sourcil.

― Ça ne va pas ? Tu es toute rouge.

James entend apparemment la réflexion de son beau-frère, car il se met à rire, avec un peu de chance mon fils lui a fait un de ses rots qui tue et c’est ce qui le fait rire. C’est beau de rêver. Je ne peux pas avoir plus honte qu’à ce moment.

― Je vais très bien, merci.

Il jette un coup d'œil rapide vers le canapé où il a entendu James et l’aperçois.

― Je comprends mieux maintenant, chuchote-t-il en se penchant à mon oreille.

Il se redresse ensuite et me fais un clin d'œil, alors que je lui frappe le bras.

― La ferme.

Je grogne ce qui le fait rire puis il me présente à son mari.

― Josh voici notre très chère Aisling, la fille oups, dont James n'a pas arrêté de te parler.

― Peter !

Toujours assis sur le canapé, James réprimande son beau frère sans vraiment hausser la voix. Cette fois c’est moi qui ris à l’encontre de James. Comme ça il parle beaucoup de moi ? Je ne suis pas très surprise Peter m’a prévenu, mais de voir que James réagit comme ça c’est qu’il le confirme inconsciemment.

― Aisling, continue ensuite Peter comme si de rien n'était, voici mon mari et frère de James, Josh.

Ce dernier me fait une bise avant que je ne les invite tout les deux à venir s'installer sur les canapés avec James. En s'approchant Peter découvre Dorian dans les bras de James et a l'air ravi.

― Je vois que tu as fait la connaissance de mon nouveau meilleur pote, dit-il en souriant.

― Oui, acquiesce James en me regardant et en souriant, j'ai eu la plaisante surprise de découvrir son existence.

― Je peux le prendre ? demande Josh. Enfin si tu veux bien Aisling.

Je l’y autorise immédiatement, ravie que mon fils ait pour une fois autant de contact masculin. Josh le prend alors et s'installe à côté de Peter. Ces deux la forment vraiment un beau couple et je me mets à rêver, à me demander si moi aussi, un jour, j’aurais de nouveau le droit à ça, si j’arriverais à dépasser mon passé et à me projeter comme Jason l’aurait voulu.

― Tu te rends compte que bientôt on aura notre bébé à nous ? demande Peter tout excité à Josh.

Ce dernier acquiesce et embrasse son mari. Je détourne le regard pour leur laisser leur intimité et regarde James, qui me fixe déjà en souriant.

Son sourire s’agrandit quand je ne détourne pas mes yeux et je chuchote un petit « quoi » puisqu’il continue à me fixer.

― Tu es belle, répond-t-il me surprenant totalement.

Comment on respire déjà ? Mon cerveau semble l'avoir oublié puisque tout ce qu'il réussit à faire est de penser à ces trois mots. Ces trois petits mots que je n’ai plus entendus depuis longtemps et qui font toujours plaisir. Ces trois petits mots qu'il a osé dire devant son frère et son beau-frère qui nous regardent maintenant. J’ai le regard toujours fixé sur James, alors je ne les vois pas, mais je sens leur regard sur nous. Ils attendent sûrement, tout comme James, que je réponde, mais je n’ose rien dire. Je dois être encore plus rouge que tout à l'heure. Heureusement je suis sauvée quand des aboiements se font entendre du jardin. Je me lève précipitamment alors que les trois paires d’yeux masculins se tournent vers le bruit. Van Gogh me sauve la vie et me sort d’une situation inconfortable, je pars lui ouvrir la fenêtre et le laisse entrer. Il me tourne autour quelques fois avant de se diriger vers nos invités. Je vois des yeux s’écarquiller tandis que Dorian babille de joie à la vue de son meilleur copain. Ces deux là sont inséparables. Van Gogh s’est attaché à lui dès sa naissance et a fait de son devoir de le protéger, il dort devant la porte de sa chambre, reste près de lui quand il joue sur son tapis d’éveil et fait en sorte d’être toujours à ses côtés.