Chapitre 21

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Je suis dos à James quand je me réveille, son bras est autour de ma taille, il est collé à moi et je sens son souffle contre mon cou. Je remue légèrement pour attraper mon téléphone, me demandant quelle heure il est sachant que je n’ai pas encore entendu Dorian. Quand je vois qu’il est huit heures passé je me redresse toujours téléphone en main et vérifie aussitôt l’application du baby phone. Mon fils est toujours dans son lit, il dort, mais probablement plus pour longtemps vu comment il remue. Je sens les lèvres de James sur mon épaule avant de sentir son sourire contre ma peau.

— Tu t’es levé cette nuit pour Dorian ?

Je ne vois pas d’autre explication au fait que je n’ai pas dû me lever pour m’occuper de lui. James secoue la tête. Je me tourne vers lui un grand sourire aux lèvres.

— C’est vrai ? Ça signifie qu’il vient de faire sa première nuit !

James a l’air aussi heureux que moi quand je me jette contre lui, il me rattrape en riant et m’embrasse sous l’oreille.

— Tu sais pourquoi il vient de faire sa première nuit ?

Je le regarde et secoue la tête.

— Parce que sa maman se sent enfin bien. Je suis certain qu’il ressent toutes tes émotions et hier tu étais enfin libre après t’être confié.

Je n’ai pas le temps de répondre que Dorian se manifeste, je me redresse rapidement et sort de ma chambre pour rejoindre la sienne. Van Gogh est déjà devant la porte quand j’arrive ce qui ne m’étonne pas, lui aussi doit être surpris de ne pas avoir entendu son copain cette nuit. Je récupère mon fils qui me sourit déjà et l’embrasse. James arrive à son tour et pose un bisou sur la joue rebondi de Dorian avant de faire pareil avec moi. Il reste quelques minutes avec nous avant de descendre pour préparer le petit déjeuner. Je sens que je pourrais m’habituer très rapidement à ce genre de matinée.

***

Deux heures plus tard, après que nous ayons tous pris un bon petit-déjeuner, qu’on se soit préparé et après avoir fait le trajet, nous sommes tout les trois en train de visiter le zoo. Malheureusement, regarder les animaux en toute tranquillité devient vite peine perdu quand James se fait sans cesse arrêter pour des photos et autographes. À plusieurs reprises des femmes se rendent compte de ma présence, si certaines ont la décence de me sourire et de s'excuser de nous interrompre, d'autre me toisent comme si être avec James est un crime affreux que je commets. La jalousie de ces femmes se voit comme le nez au milieu de la figure, mais ne m'atteint absolument pas. C’est de moi que James est amoureux, vers moi qu’il se retourne sans cesse en me souriant pour être sûre que je suis toujours près de lui malgré les interruptions.

— Je suis désolé.

James s’excuse une nouvelle fois quand le groupe de fans s'éloigne de nous. 

— Ce n'est rien, je t'assure. Ça fait parti de ta vie, je comprends.

Il me fixe intensément pendant un moment, ancrant son regard au mien avant de passer délicatement son index sur ma joue. 

— J'ai envie de t'embrasser, susurre-t-il si doucement que moi seule peut l'entendre. 

— Alors fais-le.

Quand il me fixe comme il le fait en ce moment même, moi aussi j'ai une envie folle de l'embrasser et je serais bête de refuser un baiser de sa part. Il s'approche lentement de moi en souriant avant de s'arrêter. 

— Tu comprends que si on s'embrasse ici, il y a de forte chance qu'on se retrouve encore à la une de magazines ?

— Je comprends parfaitement.

— On sera donc considéré comme un couple, continua-t-il. 

— Je comprends aussi. 

Son sourire commence à s'élargir avant qu'il ne pose une autre question 

— Et est-ce qu'on en est un ? De couple ?

— Je ne sais pas qu'est-ce que tu en penses ?

Je demande innocemment tandis que mon cœur cogne tellement fort dans ma poitrine que je peux le sentir sans toucher ma peau. Après ce qu’on s’est avoué hier, il n’y a pas vraiment de doute pour moi sur ce qu’on est, ou du moins sur ce qu’on est en train de devenir. Pourtant quand James ouvre la bouche pour me répondre je commence à avoir des doutes.

— Non, je ne crois pas qu'on en soit un, m'avoue-t-il pendant que mon sourire tombe à mes pieds et qu’un nœud à l'estomac ce fait ressentir. Du moins, continue-t-il alors que je n'ose plus le regarder, pas tant que tu ne me dises maintenant que tu es sous mon charme depuis la toute première fois où l’on s'est vu et que je suis un sexy apollon. 

Je relève enfin la tête et le vois tenter de réprimer son rire. Mon nœud à l'estomac est aussitôt remplacer par des papillons et mon sourire retrouve sa place sur mes lèvres. 

— Un sexy apollon, vraiment ? Je pense que tu as passé trop de temps avec Peter, il t’a trop complimenté.

James rit, mais ne lâche pas l’affaire attendant que je lui dise ce qu’il veut entendre.

— Tu rêves. 

— J'aurais essayé, s'exclame-t-il fière de sa blague. Je vais passer pour un ado, mais de toute façon quand je suis avec toi j'ai l'impression d'en être à nouveau un, alors je me lance. Aisling, acceptes-tu d'être ma petite amie ? demande-t-il avec une moue adorable et un sourire timide. 

— Avec plaisir James.

Il n'attend pas une seconde de plus pour enfin m'embrasser d'un baiser doux et rapide. Et même si je rêve de plus et que je vois dans son regard brûlant que lui aussi, on se retient car on a attiré le regard de quelques curieux.

— Et si on rentrait ? 

— Mais on n’a pas fini le tour. 

Il s'approche alors de moi pour me répondre à l'oreille afin que personne n'entende. 

— Si on reste ici, j'ai peur d'être arrêter pour indécence.

Je me recule légèrement et hausse un sourcil ne comprenant pas où il veut en venir.

— Pourquoi ? 

— Quand tu me regardes comme ça, j'ai vraiment envie de toi, Aisling. Je ne veux pas rentrer pour qu'il se passe quoi que ce soit, mais simplement parce que ça va commencer à se voir.

Je rigole alors franchement quand je comprends ou il veut en venir. Il rougit avant de plaquer sa main sur mes lèvres pour que je cesse de rire.

— Ne te moques pas, tu es sexy et tu me regardes comme si tu voulais me bouffer, tu veux que je réagisse comment ? 

Je retire sa main de ma bouche avant de placer un nouveau baiser sur ses lèvres pour me faire pardonner. Je ne nie absolument pas ce qu’il vient de dire par contre, depuis que je l’ai vu ne portant rien d’autre que son boxer je ne peux pas prétendre ne rien avoir envie de lui faire. Je m’approche donc de lui et me penche pour lui chuchoter à mon tour à l’oreille :

— Aller on rentre et je m'occupe de ton problème en rentrant.

— Bon sang, Aisling ! jure-t-il avant de me prendre précipitamment la poussette des mains pour un minimum se cacher. 

Il commence à marcher précipitamment vers la sortie et je le suis en riant. Je réussis à le rattraper et passe mon bras autour de ses hanches. Je le vois sourire à ce geste et il continue d'avancer un peu moins rapidement pour me permettre de tenir la cadence.

James a eu raison ce matin en disant que je me sens enfin bien, je me sens libre, sans poids qui m’écrase les épaules, je n’ai plus peur et j’ai envie de vivre pleinement. Jason est toujours dans mon cœur, mais il commence à y faire une autre place pour James.

Debout (Spin Off Relève moi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant