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Aller Emma, ils ne doivent pas être comme disent les rumeurs, j'était dégoûtée quand on m'as annoncer que je quittais ma caserne actuelle pour intégrer celle-ci. Six ans que je suis pompier, que j'était dans la même caserne et me voici devant mon nouveau lieu de travail pour des trucs administratifs. Je me gare sur le parking privé de la caserne, je sors de ma voiture, récupère mon sac où se trouve ma tenue et des vêtements de rechange. Puis marche jusqu'à l'entrée du grand bâtiment, des véhicules sont stationner dehors, un grand camion pour les incendies, un plus petit, ainsi qu'une ambulance.
A chaque fois que je vois un véhicule, mes poils se dressent, déclenchant en moi des frissons, d'où je suis j'entends des rires, je suis en avance de plusieurs minutes, je ne veux pas leurs donner l'opportunité de me charier sur mon retard.
Je m'avance à l'intérieur de la caserne et vois un homme descendre les escaliers, il s'arrête en me voyant.

- Tu dois être Emma ? Me demande-t-il en souriant.

- Oui, c'est bien ça.

- Je suis Paul, ravis de te rencontrer, vient avec moi, je vais te présenter aux autres.

Je me dirige vers lui, le suis jusqu'à l'étage où plusieurs hommes se trouvent, certains lisent le journal, d'autres jouent au baby-foot, ou regardent la télé, nous traversons la pièce, je le suis toujours dans le couloir, je le regarde frapper à une porte, en attendant que le commandant de la caserne réponde, il me regarde en souriant, au bout de longue secondes, nous entendons enfin la permission de rentrer.
Paul est le premier, je le suis de prêt et m'arrête à ses côtés.
Un homme se tient derrière son bureau, il se réinstalle quelques secondes après notre entrée, devant lui se  tiens un homme grand, blond, cheveux court, barbe de quelques jours, habiller de sa tenue professionnelle. Ses yeux me parcours, me jugent.

- Paul, tu peux nous laisser, lui dit l'homme.

Paul quitte le bureau, je me retrouve devant deux paires d'yeux, qui me scrutent sans gêne.

- Je suis le commandant de cette caserne Loïc Masson, voici votre chef de garde Théo Cortez, vous serez sous ses ordres, et en binôme avec lui dans un premier temps. Sachez mademoiselle Fortier que nos hommes sont tous au même niveau, je veux le meilleurs d'entre eux, et donc le meilleur de vous, je n'accepterais aucune excuses. C'est clair ?

- Oui, Monsieur.

- Très bien, Théo je te laisse lui montrer les vestiaires.

- Bien.

Il se tourne enfin vers moi, sans sourire nous quittons le bureau du capitaine, c'est en silence que je le suis. Si tout le monde est comme ça, ça va être chouette.
Il s'arrête devant une porte.

- Nous sommes que des hommes ici, alors les vestiaires pour femmes nous servent généralement de débarras.

Il ouvre la porte, des balais, des sacs.

- On se retrouve dans la grande salle.

Il fait demi-tour et me laisse en plan, j'entre dans les vestiaires. J'arrive à me faire une place sur un des bancs. Quelques poubelles traînent sur le sol, un tas de serpière dans un coin. Je sors ma tenue et l'enfile, je suis toujours fière de porter mon uniforme rouge et noir. J'ai toujours voulu être pompier, rendre et aider les autres. Mon grand-père m'as donner cette vocation, dès que je l'ai vu dans sa tenue, sourire et fier, j'ai eu envie de recevoir un sourire comme ça venant de sa part. Ce que j'ai réussi à avoir avant qu'il ne décède.

- Aller Emma, tout va bien se passer, ils ne doivent pas être tous aussi froid que les deux que je viens de voir.

Je rattache mes cheveux devant le miroir sale, puis me lave les mains après avoir retirer la tonne de plastique qui se trouvait dans le lavabo. Je laisse mes affaires, de toute façon je suis la seule femme, alors personne ne risque de rentrer ici à part pour abandonner leur bordel.

Je regagne la salle où je suis passée en arrivant. Les regards se tournent vers moi.

- Les gars voici Emma, me présente Théo. Ici nous fonctionnant facilement, le ménage tout le monde le fait, pour les repas c'est chacun notre tour, le tient est donc lors de la prochaine garde, Léo est allergique au fruits de mer et aux noix aussi. Ton bipeur est sur la table, Paul va te faire la visite des lieux.

Il se retourne déjà, je ne sais même pas qui est Léo dans tous les hommes qui se trouvent devant moi, Paul revient vers moi, il me fait visiter la caserne, plusieurs chambres, une salle de sport où plusieurs d'entre eux sont en train de s'entraîner. Un coin salon avec une télé et un coin cuisine.

- Un café ?

- Oui, s'il te plaît.

Ma tasse entre les mains, je regarde autour de moi.

- Est-ce le fait que je soit une femme qui sont tous comme ça ?

- Sans doute, désolé. Il y a eu une femme avant toi et on va dire qu'elle était très ouverte si tu vois ce que je veux dire.

- Oui, je n'ai pas besoin d'en savoir plus, dis-je en souriant.

- Ça a causer pas mal de tensions dans l'équipe.

- D'accord, donc ils ne peuvent pas tenir leur queue dans leurs pantalons ?

- Beaucoup ont du mal.

Je fixe ses yeux bleue en souriant, ses cheveux noirs attacher en un chignon, il ne porte pas de barbe, un tatouage orne son cou. Je termine mon café et me lève pour laver ma tasse, je laisse Paul pour aller visiter la caserne seule, je m'arrête devant un mur où se trouve des morceaux d'articles de journaux sur la caserne.

- J'aimerais mettre certaines choses au point avec toi.

Théo me coupe dans ma lecture, je pourrais mettre ma main au feu pour ce qu'il va me dire.

- Je t'écoute, lui dis-je.

- Tu peux voir que tu es là seule femme dans l'équipe, j'aimerais que tu garde tes cuisses fermées, on a déjà eu assez d'emmerdes comme ça.

- Permet moi de te couper, lui dis-je froidement. Je n'ouvre pas mes cuisses facilement comme tu le dis, je me respect et si vous vous pouviez garder vos queues dans vos pantalons ça sera parfait, je suis en couple alors les autres mecs j'en ai rien a faire d'accord ? Alors nous allons clôturer cette conversation avant que ça devienne insultant.

Il me toise, il n'a sans doute pas aimer que je lui parle comme ça mais temps pis, je ne me laisse pas insulter comme ça. Je suis déjà fatiguée de me battre parce que je n'ai pas deux boules qui pendant entre mes cuisses. Puis lui mentir sur ma vie personnelle le rassurera peut être. Il me regarde de haut une nouvelle fois.

- La séance de sport va commencer et elle est obligatoire pour toute l'équipe, ajoute-t-il froidement.

- Très bien, j'arrive.

Il me tourne le dos et s'en va. 

Sauver Ou Périr Courage Et Dévouement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant