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La séance est dure, Théo nous pousse à fond, je sais que c'est pour savoir mes limites, ses yeux se posent toujours sur moi, mais je ne lâche rien, même ci je transpire, j'aime le sport, j'aime repousser mes limites.
La séance prend fin.

- C'était bien les gars ! Aller à la douche !

Je récupère ma veste.

- Emma ?

Je me tourne pour faire face à mon chef, pensant qu'il allait présenter ses excuses pour ce qu'il m'as dit tout à l'heure, je tombe de haut.

- Pour les premières interventions tu sera en observation avec moi.

- Ce qui veux dire ?

- Que tu regardera comment nous travaillons ensemble, puis je ferais appel à toi si j'ai besoin, maintenant va prendre ta douche.

Je serre les poings, je tourne des talons et me rend dans mes vestiaires, je me déshabille et pénètre sous la douche que j'ai allumée quelques secondes plus tôt. On peut quand même dire que ce premier jour est compliquer. Ma douche prise, habillée je retourne près de l'équipe, à part Paul aucun d'entre eux ne m'as vraiment adresser la parole, pourtant d'où je suis installée je vois bien leur complicité, ils se chamaillent, se racontent des blagues, se taquinent. Je me lève pour m'arrêter devant l'homme qui cuisine.

- Je peux t'aider ? Lui demandais-je.

- Si tu veux, tu peux me prendre la crème fraîche dans le frigo s'il te plaît.

Je contourne le plan de travail et ouvre le frigo, attrape le pot de crème et le lui donne.

- Merci, au faite je suis Daniel.

Il me regarde en souriant.

- Ça sent bon, qu'est ce que tu prépares ?

- Du veau à la crème.

- D'accord, sinon comment ça se passe pour le frigo, je veux dire, comme il y a plusieurs équipes ?

- On note ce qu'on prend sur le tableau comme ça on sait ce qu'il manque pour la prochaine garde, chacun pourrait emmener sa nourriture mais on trouve que ça fait moins conviviale.

Je l'écoute m'expliquer comment ça  se passe, alors que je note sur le frigo ce que j'ai pris.

- D'accord, à part les allergies de Léo il n'y a rien d'autre ?

- Non, évite de faire des pâtes carbo c'est la spécialité de Théo, on en mange à chaque fois que c'est son tour de faire la cuisine, pour François c'est du riz, Léo c'est surtout des salades.

- Très bien, je me débrouille pour la cuisine, dis-je en souriant.

- A quoi doit-on s'attendre ?

- Lasagne, hachis, poulet basquaise entre autre.

- J'en salive d'avance, dit-il en riant.

Paul me rejoint pour mettre la table, une fois assis autour de celle-ci, nous nous passons les plats.

- C'est calme aujourd'hui, nous informe Léo.

- La nuit risque d'être longue, fini par dire Théo.

Je suis en bout de table près de Paul et Daniel, les autres sont de l'autre côté. Après le dîner tout le monde aide à débarrasser, ensuite je profite du calme présent pour me rendre dans l'ambulance, je me familiarise avec le matériel, où il est stocké. L'ambulance est impeccable, une des choses primordiale à nettoyer après chaque intervention. Je descend referme la porte.

- Tout va bien ? Demande Théo.

- Oui, je me familiarisais avec le matériel, à moins que ça aussi je n'ai pas le droit ?

Je le contourne et remonte me préparer un café.
La nuit tombe tranquillement en ce début d'été, chacun vaque à ses occupations quand la sirène se met en route, je suis le mouvement, monte dans l'ambulance avec le chef de garde.  Sur la route nous apprenons plus précisément qu'il s'agit d'une bagarre en ville. Sur les lieux, la gendarmerie est déjà là.

- Il y a deux blessers léger, un homme d'environ vingt ans alcoolisés a agresser un couple qui se promenait tranquillement, ils ont été séparer par le directeur du restaurant d'en face.

- Très bien, Léo, Paul vous vous occuper de l'homme qui est prêt du gendarme. Daniel et moi allons voir le jeune, Emma tu suis, dit-il fermement.

Je n'aime pas comment il me parle, mais je ne dis rien, je les suis, l'homme est assis sur le trottoir, entourer de deux gendarmes.

- Bonsoir Monsieur.

- Foutez-moi la paix !

- Monsieur c'est les pompiers, on va vous soigner avant de vous emmener aux urgences.

- Laissez-moi tranquille, je n'ai pas besoin d'aller au urgences.

- Laissez-nous regarder, lui dit fermement Théo.

Le jeune homme fini par coopérer, le nez casser, ainsi qu'un œil qui va virer au beurre noir. Je regarde leurs gestes, comment ils procèdent, c'est Théo qui gère les soins, leurs gestes sont coordonnés, ça me démange de ne pas participer, je ne suis pas là pour observer, ce n'est pas mon rôle. L'intervention se termine,nous le transportons jusqu'aux urgences. Ainsi que l'autre homme. Nous rentrons à la caserne en silence, enfin ils discutent ensemble pendant que moi je regarde le paysage défiler. Plusieurs fois je surprend le regard de Théo, sans problèmes je lui lance un regard noir. J'essaie de lui faire comprendre que je n'aime pas être mise au second plan, enfin surtout à l'écart comme il me met.

L'ambulance garée, je descend en silence, même si je n'ai pas vraiment participer à l'intervention j'aide à nettoyer, ranger, réapprovisionner le véhicule.
C'est la seule intervention qu'il y a eu pour ma première garde, je rassemble mes affaires et sors des vestiaires, je suis épuisée, j'ai hâte de rentrer chez moi et de me poser devant une bonne série.
A la sortie je tombe nez-à-nez avec Théo, nous nous regardons, mais n'échangeons pas durant le trajet qui nous conduit jusqu'à nos voitures, je depose mon sac dans mon coffre.

- Emma ?

Je me tourne pour lui faire face. Voyant que je ne lui répond pas, il continue.

- N'oublie pas que c'est à toi de faire à manger.

Puis je le vois entrer dans sa voiture, je sers les poings, finis par rentrer dans ma voiture à mon tour. Mais quel connard ! Sérieux c'est énervée que je rentre chez moi, je suis propriétaire d'une petite maison à la sortie de la ville. J'arrive chez moi, balance mon sac dans l'entrée, attrape un bac de glace au chocolat et part m'allonger dans mon canapé, la télé allumée sur la série que je regarde en ce moment. Mon téléphone sonne, sans doutes un message de Clara, je décide de lui répondre plus tard.

Sauver Ou Périr Courage Et Dévouement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant