Sauver Ou Périr Courage Et Dévouement

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Théo

Putain merde merde ! C'est pas possible ! Pourquoi j'ai fais ça ? Putain mais quel con, je m'étais mis dans la tête qu'il ne devait jamais y avoir quelque chose entre nous. Je m'enferme dans ma chambre, attrape ma tête entre mes mains.

- Putain, mais quel con !

Il me faut quelques minutes pour me calmer, pourtant c'était si agréable, ses lèvres douces, son parfum mélanger à l'odeur de fumée, sa main qui m'a caressait. Elle a répondu à mon baiser, j'ai pas rêver ?
Je fini tout de même par sortir de la chambre et aller me laver.
La douche à été plus longue que prévu mais je devais libérer la tension que j'avais.
Je retrouve tout le monde dans la cuisine, la bonne odeur fait gronder mon estomac. Je prends place, Daniel me serre, je le remercie. Je tente un regard vers Emma, elle rit avec Paul.
L'incident de tout à l'heure n'est pas aborder pendant le dîner.

- C'est vraiment trop bon Emma ! Sérieux c'est quand ton tour de nouveau ? Lui demande Lucas.

Les autres rient et moi aussi. Nous sortons de table bien rassasiés. Nous nettoyons la table. Nous nous dispersons pour prendre un peu de repos, la nuit je le sens va être chargée. Je n'arrive pas à me reposer plus d'une heure, je quitte la chambre et trouve Emma installée dans un des canapés, un livre à la main, Daniel fini par arriver.

- Emma, il y a quelqu'un pour toi.

Elle relève la tête de son livre.

- Ah bon ?

- Oui, c'est le flic.

Je me redresse, qu'est-ce qu'il fout là celui-là. Elle se lève toute souriante et quitte le salon. Je me lève et m'arrête au niveau de la barrière.
Emma toute souriante, s'approche de ce Clément. Je les regarde discuter.

- Vous avez pas honte de l'espionner ?

Nous nous retournons sur Paul.

- On l'espionne pas, on regarde le temps qu'il fait dehors, lui dis-je.

- Ouais bien sur.

- Bordel les mecs, Emma lit des livres de cul ! Sérieux !

Je remercie François pour son changement de conversation. Quelques minutes plus tard, Emma est de retour, nous regarde surprise, enfin regarde tout le monde sauf moi.

- Je peux savoir ce que tu fait avec mon livre ?

- Rien, lui dit François en souriant.

Elle reprend son livre et quitte le salon.
La nuit est courte, les interventions s'enchaînent, accident sur la voie publique, bagarres en sortie de boîte. Nous rentrons à la caserne au petit matin, tou exténués avec juste une envie d'aller se coucher rien que pour quelques heures. Après avoir remis de l'ordre dans les camions, chacun disparaît. Je pars à mon tour vers ma chambre mais Loïc m'interpelle, lui fraîchement arrivé je voudrais simplement qu'il me laisse aller me coucher et ne pas gaspiller des minutes précieuse de mon sommeil.

- J'ai entendue parler de l'incident d'hier, me dit-il.

- Oui, c'était rien. C'est régler.

- C'est pour ça que je maintiens fermement que je ne veux pas de femme dans ma caserne, trop d'emmerde. Tu n'aurais pas eu à agir si elle n'avait pas été là.

- C'était que deux petits cons qui voulaient faire du zèle, rien de grave, Emma n'a rien fait.

- Quand bien même elle n'a rien fait, ce genre de comportement va se reproduire, la prochaine fois je ne veux pas que tu réagisses, ça sera peut être un moyen de la décourager.

Je souffle.

- Aller je te laisse aller te reposer.

Loïc se dirige vers son bureau, je passe ma main dans mes cheveux. Je me tourne et tombe sur Emma, je sais qu'au fond elle à tout entendu. Je la regarde se tourner et partir.

- Emma attend !

Mais rien n'y fait, je ne la revois pas jusqu'à que la sirène sonne, blessure lors d'un match de foot.
Lucas, Emma et moi nous montons dans l'ambulance, nous arrivons très vite au stade de foot, le joueur a été sortit du terrain, je pose le sac de secours près du blesser.
Nous ne perdons pas de temps et l'emmenons directement à l'hôpital, en ce dimanche, il y a plusieurs équipes de pompiers devant nous. C'est en silence que nous attendons notre tour. J'ai tellement envie de lui parler, lui dire que Loïc est un connard de matcho, qui reste et restera toujours dans les années quatre-vingts.

- Emma, dis-je.

Mais notre tour vient, elle quitte l'ambulance, c'est avec Lucas qu'elle emmène notre blesser. Je les regardent partir, et ne vois pas l'infirmière qui s'approche de moi. Cigarette en main.

- Salut Théo.

- Oh salut Sophie, dis-je.  Tu es de garde ?

- Oui, je termine à vingt heure, et toi ?

- Pareil.

Son regard s'illumine, elle porte sa cigarette à ses lèvres, tire sur la tige, la cigarette se consume.

- Tu fais quoi ce soir ? Me demande-t-elle

- Je vais dormir, le week-end a été dur.

- Tu ne veux pas me donner tes dernières forces ? Me demande-t-elle en souriant.

Elle en manque pas une.

- Pas ce soir Sophie, je suis naze.

Mes deux coéquipiers sortent de l'hôpital.

- Je t'ai connu plus endurant, dit-elle en jetant sa clope.

Lucas se marre en montant dans le fourgon, Emma passe devant moi, en jetant un mauvais regard à l'infirmière.
Je grimpe à mon tour. Il ne faut pas plus d'une minute à Lucas pour se moquer de moi.

- Sérieux t'es encore sur elle ? C'est la nympho non ? Me demande Lucas.

- Oui et non, je ne suis plus sur elle et ça fait un bail, les coups d'un soir ça commence à me saouler.

Lucas freine d'un coup, Emma et moi nous nous retenons avec nos bras.

- Pardon c'est bien la première fois que je t'entend dire ça, dit-il.

- Ouais c'est la vieillesse, je cherche du sérieux.

- Bordel mais qu'est-ce ce qui t'arrive ? Me dit Lucas.

- Bon on peux changer de conversation tient, Emma qu'est-ce ce que le flic te voulait ?

- Oh et bien, il voulais juste savoir comment j'allais à cause de l'intervention.

- Oui, et il t'a rien proposer ? Lui demande Lucas.

- J'avais pas la tête à ça...

Si elle parle du baiser, moi non plus j'ai pas la tête à me taper cette Sophie.