Le week-end arrive, mon sac remplit de victuailles pour le repas de ce soir, cette fois-ci je vais leur montrer que les pâtes carbo de la dernière fois n'étaient rien comparer au poulet basquaise que je compte leurs faire.
- Salut Emma!
- Salut Paul ! Comment ça va ?
- Bien merci.
- Attend je vais t'aider.
Paul attrape mon sac, nous grimpons jusqu'à la cuisine, je dépose mon sac sur le sol et range les ingrédients.
- Que vas-tu nous préparer ?
- Un poulet basquaise, dis-je en souriant.
Une fois mes courses rangées, je pars vers les vestiaires, me vêti de ma tenue professionnelle, attache mes cheveux en une natte, d'un seul coups des flash de Théo apparaissent, lui qui entre dans les vestiaires... qui se déshabille. Je secoue la tête et sort de la pièce. Je fonce vers la cuisine mais un corps me propulse contre le mur.
- Merde, Emma, ça va ? Me demande Théo paniqué.
- Oui.. oui.
- Tu avais l'air tellement occuper.
- Oui, faut que j'aille en cuisine, on se voit plus tard ?
Je ne le lui laisse pas le temps de répondre que j'arrive dans la cuisine, je me lave les mains et me met à cuisiner, j'espère ne pas avoir d'intervention entre temps.
Je salut mes autres coéquipiers qui passent par là et termine par mettre à cuire lentement le dîner de ce soir, je nettoie tout correctement et part m'installer à une table, un café devant moi.- Ça sent bon, me dit Daniel en souriant.
- Merci, j'espère que ça le sera.
La journée s'écoule lentement, après quelques interventions bénines, nous retournons à la caserne, nous nous mettons à nettoyer nos fourgons et camions. La soirée commence à se montrer, la sirène ainsi que nos bipeur se mettent à sonner, feu de poubelle. Nous abandonnons l'idée de mettre la table.
Je monte dans le camion avec les autres .- Feu de poubelle et de voiture, nous serons escortés par les gendarmes, on se rend dans un quartier chaud, nous on s'occupe de la voiture, les autres de la poubelle. Faites attention, la dernière fois nous avons eu des jet de pierre, d'accord ?
- Oui, dîmes en cœur.
- Très bien, combien de temps Lucas ?
- Deux minutes.
Nous traversons la ville, doublant tout types de véhicules, grillant les feux rouge, passant les rond point à vive allure, nous arrivons dans le quartier, la gendarmerie est déjà là, entourée des personnes qui vivent ici, nous quittons notre camion, prenons le matériel nécessaire et nous nous rendons au plus proche des flammes, le véhicule va être entièrement détruit, je me suis toujours demandée pourquoi ils s'en prenait à des voitures, pensent-ils aux propriétaires ? Eux qui travaillent pour s'en acheter une ? Je secoue la tête et me reconcentre sur notre mission. Je ne sais pas à combien de degré brûle la voiture mais même avec nos combinaison j'ai chaud. Une petite heure plus tard, il n'y a que de la fumée qui s'échappe du véhicule calciné.
Nous finissons par retirer nos casques, en sueur. Les habitants se regroupent autour de nous, Théo nous informe qu'il faut rester encore un peu sur place. Je ne l'écoute plus parler quand j'entends deux hommes discuter derrière moi.
- Hey je me suis fait mal au dard tu ne veux pas venir me le sucer ?
Je ne réponds pas, même-ci mes poings se serrent, je ne me retourne même pas, habituée à se genre de réflections.
- Hey je t'ai parlé ma jolie, j'ai le feu dans mon boxer tu ne veux pas venir me l'éteindre ?
Théo passe devant moi. Je me retourne et le vois choper le mec par son col.
- Répète un peu ce que tu viens de dire ? Tu veux que j'éteigne le feu que t'as dans ton froc c'est ça ?
Il ne baisse pas les yeux.
- Lâches-moi fils de pute ! Hurle le gamin.
Dans la seconde qui suit, plusieurs gendarmes interviennent, font lâcher Théo. Celui-ci avant de s'en aller, me lance un regard que je ne comprend pas. Nous pouvons désormais quitter les lieux, le silence règne sur le chemin du retour, je croise plusieurs fois le regard de Théo dans le rétroviseur. Nous arrivons à la caserne, chacun se dirige vers les vestiaires, après avoir retirer mon uniforme de feu, je me rend dans mes vestiaires, reste de longue minutes à fixer la glace.
Pour la plupart des personnes, une femme pompier est un fantasme, rien de sérieux. Je souffle.- Emma ?
- Ça va devenir une habitude Théo ? Ce sont les vestiaires des femmes.
- Pourquoi tu n'as pas répondu à ce connard ?
Théo s'est rapproché de moi.
- J'en ai rien à faire de se pauvre type qui restera sans doute dans sa cité toute ça vie sans avoir un avenir, des insultes comme ça j'en ai déjà eues et ça ne sera pas la dernière d'accord.
Je me retourne pour lui faire face.
- Tu n'avais pas besoin de faire ce spectacle, il suffisait simplement de laisser couler.
- De laisser couler ? Contrairement à ce que tu proclame haut et fort comme quoi tu ne fais pas parti de l'équipe c'est totalement faux ! C'est clair ? Emma tu fais parti de l'équipe si ça n'avait pas été moi, ça aurait été un autre qui t'aurait défendu !
Théo reste à me regarder, comme moi il n'est pas encore aller se laver, sentant la fumée, une odeur que j'aime, je m'appuie contre le lavabo.
- Je n'ai pas besoin qu'on m'aide à me défendre, je sais très bien le faire toute seule.
Je le vois souffler.
- Tu me rend fou Emma sérieux !
Théo se recule de quelques pas. Me fixe de nouveau, quelques secondes après ses lèvres se posent sur les miennes, il me faut de longues secondes pour réagir, j'entoure sa nuque de mes mains, son corps se colle contre le mien, ses mains me soulèvent et me posent sur le rebord du lavabo, ma main glisse sur son torse, nos langues se mettent à jouer ensemble, sa main remonte dans mon dos, s'arrête sur ma nuque, nous nous embrassons avec force, envie. Le bas de mon ventre brûle, j'ai besoin de plus. Sa main caresse ma joue.
Le gémissement qui sort de mes lèvres est un rappel à l'ordre. Je pousse Théo de toute mes forces.- On ne peux pas Théo, lui dis-je. On peux pas faire ça.
Ma respiration a du mal à redevenir normal, Théo me jette un dernier regard et quitte les vestiaires.
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Sauver Ou Périr Courage Et Dévouement
RomanceEmma est pompier, infirmière depuis cinq ans, elle va devoir changer de caserne et va atterrir dans celle qu'elle redoute le plus. Théo est pompier, c'est ça vie, ça fait maintenant plus de dix ans qu'il se trouve dans la même caserne. Il ne se voie...