Chapitre 13 : Lendemain de fête

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Bonjour,

Un retour par la petite porte... Je n'ai pas abandonné mais je n'ai aucune excuse. Je vous souhaite malgré tout une bonne lecture. 

Chapitre 13 : Lendemain de festivité

J'étais dans un demi-sommeil lorsque j'entendis d'étranges cliquetis métalliques provenant de la porte d'entrée. Sans doute quelqu'un qui s'était trompé de chambre, pensai-je en laissant échapper de mes lèvres un grognement de mécontentement. Lorsque le battant s'ouvrit et se referma en grinçant, je tentai désespérément d'ouvrir les yeux, en papillonnant lentement des paupières mais j'en fus bien incapable, terrassé par la fatigue. Pensant avoir rêvé, je dus me rendormir quelques instants, quand soudain, le matelas s'affaissa sur ma droite et je sentis qu'on s'installait sous les couvertures. Reconnaissant l'odeur de mon visiteur, je ne réagis pas. Des bras puissants et froids virent alors m'enlacer avec autorité, m'arrachant des frissons et une violente chair de poule vint couvrir toute la peau de mon corps.

« Qu'est-ce que tu fous là Hughes ?  marmonnai-je encore endormi.  Tu n'as rien à faire là ? Il est quelle heure ? 

Me sachant réveillé, il m'embrassa tendrement dans le cou. Ses lèvres fraîches me firent à nouveau frémir.

Il est six heures, Gros Loir. » susurra-t-il à mon oreille,  amusé par ma mauvaise humeur. Je n'ai pas beaucoup dormi tu sais... 

- Tu n'as rien à faire là ! répétai-je en grondant face à cet aveu qui fit naître, sur mon visage, une grimace de dégoût.

- Ce n'est pas du tout ce que tu crois... lâcha-t-il, réjoui en sentant la tension nerveuse qui parcourait vivement mes muscles. Avec sa grossesse, Gracia est épuisée et si tu y ajoutes le stresse des préparatifs du mariage, elle s'est endormie comme une masse à peine la tête posée sur l'oreiller. » Sourit-il fièrement contre ma nuque.

Ne voyant aucune réaction de ma part, il entrepris d'utiliser les grands moyens. Il se colla un peu plus contre moi et me caressa le ventre, tout en me mordillant le lobe de l'oreille. L'effet fut quasi immédiat, je me redressai d'un bond en me tournant vers lui, le regard furieux. La semi obscurité qui régnait dans la chambre me firent comprendre qu'il n'avait pas menti sur l'heure et me permettait de distinguer vaguement son visage.

« Roy, je n'ai fait que penser à toi, cette nuit... admit-il, un sourire triste étirant ses lèvres. Je sais que ce n'est pas bien vis-à-vis de Gracia mais tu vas bientôt regagner East City... Et je ne sais pas quand on se reverra... Je ne veux pas rester sur un souvenir de chamaillerie ou de tension... J'ai besoin qu'on se dise véritablement au revoir... Juste une dernier fois...»

J'eus beau faire mon insensible quelques instants, cet idiot avait su trouver les mots et m'avait touché en plein cœur. Une horrible sensation de poids comprimait à présent ma poitrine m'empêchant de respirer normalement ; tandis qu'une vive douleur me nouait insidieusement la gorge. Je ne souhaitais pas qu'il s'en rende compte car je savais que je n'aurais pas la force de le repousser. J'aurais aimé qu'il abandonne de lui-même mais ce ne fut pas le cas. Lentement, il se redressa pour être à ma hauteur et posa une main sur ma nuque, appliquant tendrement son front contre le mieux.

« S'il te plaît, Roy... » murmura-t-il, sa voix trahissant toute sa fébrilité. Je t'en prie... Ne m'oblige pas à te supplier... »

Son souffle chaud à l'odeur mentholée, me fit tressaillir et toutes mes résolutions volèrent en éclat. Je me laissais lentement glisser contre lui, sous les couvertures. 

« Au diable, Gracia et tous les autres... » pensai-je, emporté par mes propres émotions.

Soudain, Hughes eut l'air pressé comme si sa vie en dépendait. Il avait sûrement peur que je change d'avis et que je le repousse de nouveau ; alors pour calmer un peu ses ardeurs, je posai fermement mes mains sur son torse en le fixant dans les yeux, malgré la pénombre.

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