Chapitre 3 : L'Académie Militaire

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Bonjour à tous ! Et de trois ! Véritable challenge de respecter ces deux grandes personnalités de FMA, sans rendre les choses trop niaises... J'espère que le résultat vous conviendra. En attendant bonne lecture !

Chapitre 3 : l'Académie Militaire

Le silence se fit de plus en plus pesant, au fur et à mesure que les minutes s'égrainèrent. Seuls sa profonde respiration et les sourds battements de son cœur berçaient ma tête, endolorie, appuyée contre son torse. Pour me rappeler discrètement sa présence, sans me brusquer, il essuya subtilement, les quelques larmes qui coulaient malgré moi, sur mes joues. Une fois calmé, je décidai de rouvrir à nouveau les yeux pour m'assurer que c'était bien lui et qu'on ne s'était pas joué de ma faiblesse, à cet instant. Face à mon regard qui se voulait inquisiteur, il ne put retenir un petit rire moqueur.

« Eh, oui... Je suis toujours là ! » Me lança-t-il fièrement « Tu croyais pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement ? Eh bien, c'est raté ! »

« Pour être honnête, Hughes, je ne sais pas du tout ce qui se passe... Néanmoins, même si cela me coûte de te l'avouer en face, je suis bien content que tu sois là... » Soupirai-je, perclus de fatigue.

« Alors comme ça, le Grand Roy Mustang, Généralissime de son état, accepte enfin cette situation rocambolesque ? »

« Ah, vrai dire, non ; mais je n'ai jamais cessé d'avoir confiance en toi... Alors, pourquoi les choses devraient-elles changer, maintenant ? »

Je sentais mes paupières se refermaient lentement en dépit de tous mes efforts pour les garder ouvertes. Ceci n'échappa pas à mon ami qui me secoua gentiment pour me maintenir éveiller.

« Eh Roy, s'il te plaît, reste avec moi... Tu te rappelles de notre première rencontre ? » M'interrogea-t-il en affichant une mine enjouée qui ne masquait pas totalement une certaine inquiétude.

« Franchement, Hughes, je ne me souviens plus vraiment de la première fois où l'on s'est vu mais je me rappelle parfaitement du moment où tu es incontestablement entré dans ma vie, avec tes gros sabots ! Si tu voulais que je te remarque, tu ne pouvais pas mieux t'y prendre ! » Soufflai-je feignant l'agacement.

Amusé à l'évocation de ce souvenir, l'homme portant des lunettes aux verres rectangulaires murmura, pensivement : « Ah, le fameux incident de la quiche aux épinards... »

« Quoi ? Comment oses-tu parler d'un simple incident ? Pour ma part, il s'agissait d'un parfait affront ! » Tempêtai-je, las, rappelé vivement à l'ordre par la douleur. « Tu me l'as pratiquement arrachée des mains ! »

Satisfait de sa douce plaisanterie, mon ami ne se fit pas prier pour remettre de l'huile sur le feu, sans mauvais jeu de mot.

« Tu ne peux pas t'empêcher de tout exagérer, Roy ! » Se moqua-t-il, joyeusement. « Comme toujours... Mais tu dois bien reconnaître que mon plan a fonctionné à la perfection, n'est-ce pas ? »

« Ton plan ? » M'étranglai-je, quelque peu vexé. « Quel plan ? »

« Tsssss... » Siffla-t-il, agacé par mon manque de perspicacité. « Ne te fais pas plus stupide que tu ne l'es ! Je peux bien l'admettre, à présent : je t'ai repéré dès le départ ! »

Perplexe, je lui lançai un regard noir et interrogateur. Imperceptiblement, une infime lueur de victoire se mit à danser dans ses yeux, heureux de m'avoir, enfin, remis à ma place. Il poursuivit alors son anecdote :

« Eh oui, mon petit Roy ! Même si tu ne t'en rappelles pas, je peux te dire qu'on a passé ensemble les portes du bureau de recrutement et qu'on a signé notre contrat d'engagement le même jour. Je m'en souviens comme si c'était hier ! Tu avais l'air si déterminé, si sûr de toi... Pour une jeune recrue, c'était assez déstabilisant ! En tout cas, tu n'as même pas remarqué ma présence. Pour moi, les choses étaient bien différentes... » Il marqua une pause, comme pour se redonner une contenance et pour chercher les mots qui semblaient lui manquer.

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