Bonjour à tous ! Chapitre plus long que d'habitude ! Près de 3000 mots ! Un exploit pour moi... J'espère qu'il retracera bien l'une des tragédies qu'ont connues nos personnages préférés ! Bonne lecture et à vos commentaires !
Chapitre 4 : Secteur 13
Je demeurais quelques instants interdit, estomaqué par sa demande. Ce n'était pas son genre de remuer le couteau dans la plaie, pour faire remonter toutes les atrocités que nous avions vécues, ensemble, à la surface. A quoi cela pouvait-il bien rimer ?
« Hughes... » Soufflai-je irrité, en le regardant droit dans les yeux.
« S'il te plaît, Roy. » Me coupa-t-il, d'un ton plus froid et en soutenant mon regard.
« Que veux-tu que je te dise, que tu ne sais déjà ? » Grondai-je en me détournant de lui et en crispant mes poings sur ses genoux. « Une partie de moi est morte là-bas et mes mains sont et seront à jamais couvertes de sang ! Sans compter le poids de tous ces morts que j'ai sur la conscience... Aucune rédemption et aucun pardon ne sont possibles pour des êtres comme moi... »
« Il fallait survivre Roy et tu n'as fait qu'obéir aux ordres... »
« Tu te moques de moi, Hughes ? » Tonnai-je les dents serrées et la voix étranglée. « J'aurai pu me rebeller, dénoncer ces crimes abjects ou même m'enfuir ! Mais à la place, j'ai fait le pire des choix : j'ai participé à ce génocide de mon plein grès et en tant qu'arme humaine ! Je ne peux pas me défiler : je suis un meurtrier et il n'y a rien d'autre à ajouter ! »
Même si je ne le regardais pas, je sentais le poids de ses yeux dans mon dos. Il soupira bruyamment et poursuivit :
« Je sais tout ça, Roy, mais tu ne peux pas nier qu'au milieu de toutes ses horreurs, quelque chose est née là-bas... »
Mon cœur se serra à l'évocation de ces souvenirs et je n'eus pas le cran d'affronter son regard brûlant. Face à mon silence et à mon manque de réaction, il ajouta :
« Tu en as honte, aujourd'hui ? »
« Certainement pas ! » m'écriai-je en dardant à nouveau mes prunelles dans les siennes. Malgré la douleur qui continuait de rayonner dans ma tête, ma réaction fut plus vive que je ne l'aurais cru. « Tu sais très bien que sans ces parenthèses, j'aurais sombré et je ne serais sûrement plus de ce monde, au moment où l'on parle ! »
Je sentis tout à coup son corps se raidir sous le mien. Cette dernière allusion l'avait clairement mis mal à l'aise. Il haïssait que je tienne ce genre de propos en sa présence ; mais ils étaient cruellement vrais... Peu m'importait le dégoût que cela pouvait lui inspirer ! Je me sentais las et fatigué. Je luttais clairement pour garder mes paupières lourdes, ouvertes... Alors, il tenta de reprendre l'initiative en posant une nouvelle question :
« Te rappelles-tu de ta première montre d'alchimiste et du secteur 13 ? »
Je ne pus retenir ma surprise face à cette tournure, plutôt étrange : « Hughes, qu'entends-tu par première montre d'alchimiste ? »
« Laisse tomber... On y reviendra. Et le secteur 13 ? »
« Comment veux-tu que j'oublie une telle déconfiture ? »
« S'il te plaît, raconte-moi... » m'encouragea-t-il, hésitant.
« Hughes... »
« S'il te plaît, Roy. » Insista-t-il d'une voix plus autoritaire, laissant peu de place à la négociation.
« Tsss ! » Sifflai-je avant de m'exécuter, non sans une certaine exaspération. « Très bien... Ce jour-là, le haut-commandement m'avait convoqué pour une banale mission de soutien. Cela faisait, à présent, un petit moment que ton unité et toi aviez été chargés de nettoyer... » A la mention de ce simple mot, je sentis, brusquement, un frisson glacé courir le long de mon épine dorsale. « De nettoyer... » Répétai-je, écœuré. « Cette maudite zone ! En chemin, vous étiez tombés sur une poche de résistance et malgré tous vos efforts pour l'anéantir, vous demeuriez piégés des décombres dans lesquels vous vous étiez réfugiés, incapables d'avancer plus en amont du secteur dont vous aviez la charge. Pour midi, j'étais parvenu à te rejoindre sur le théâtre des opérations. Je m'en souviens encore : tu étais, une fois de plus, en train de manger une de ces immondes rations militaires ! »
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Ghost
FanfictionEt si chacun pouvait revoir, ne serait-ce qu'un instant, un être cher, disparu ? Le Généralissime peut paraître aussi froid et fier, qu'il le souhaite, ses proches savent bien qu'il porte, en lui, malgré tous ses efforts pour la dissimuler, une bles...