Chapitre 5 : Simple promesse

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Bonjour à tous ! Petit chapitre de transition avant un certain tournant dans cette histoire... Mais je n'en dis pas plus. Sinon, un grand merci à tous ceux qui prennent le temps de suivre (officieusement) cette modeste fiction même, si je regrette de ne pas avoir plus votre avis ou vos ressentis sur cette dernière... Amis lecteurs ou lectrices, ne soyez pas timides ! Je n'ai jamais mordu personne... Quoique ! Passons... Je vous souhaite une bonne lecture et à très vite !

Chapitre 5 : Simple promesse

« Tu t'en rappelles ? » S'étonna, face à moi, le grand brun aux yeux verts rehaussés de lunettes aux verres rectangulaire qui me servait d'ami.

« Bien sûr. Qu'est-ce que tu crois ? Je ne suis pas complètement sénile ! » M'indignai-je, toujours autant meurtri par la douleur. « Comme aujourd'hui, j'avais un horrible mal de crâne, à m'en cogner la tête contre les murs. J'avais l'atroce sensation que des lames de couteau transperçaient ma matière grise et que mes yeux pouvaient, à tout instant, sortir de leurs orbites. »

Alors, je me tus, revoyant brièvement la scène se jouer dans ma mémoire : Honnêtement, il fallait reconnaître que cette souffrance lancinante me rendait incapable de réfléchir. Je tentais, tant bien que mal, de secouer la tête pour la chasser, mais mon corps refusait tout bonnement de répondre aux ordres de mon cerveau. Après un long moment qui m'avait semblé durer une éternité, mes paupières s'étaient progressivement ouvertes, permettant enfin à mes pupilles de voir où je me trouvais. Je me souviens qu'il faisait assez sombre. Etait-ce le matin, de bonne heure, ou le soir, tard dans la nuit ? Je n'en avais pas la moindre idée et, en fait, cela m'importait peu. Néanmoins, j'étais plus que soulagé de ne pas à avoir à subir les assauts agressifs des rayons du soleil d'Ishbal. L'endroit paraissait éclairé par une vulgaire lampe à huile, trahie par les ombres tremblantes projetées sur la toile par une flamme qui vacillait de temps à autre. Il n'était pas difficile de savoir où j'étais : étendu sur un lit de camp, on m'avait installé dans l'une des nombreuses tentes militaires que comptait le cantonnement des officiers et des alchimistes d'Etat.

« Roy... Eh Roy ! tu es toujours là ? » M'interrogea fébrilement mon ami, en claquant les doigts devant moi.

« Oui, attends, je... » Bredouillai-je, mal assuré. « Oui, un soupir ! Je me souviens d'un profond soupir qui avait attiré mon attention. C'était toi, Maes... Tu me tournais le dos et tu étais assis, face à la table qui me servait de bureau, entièrement avachi, la tête dans tes bras croisés. Tu paraissais t'être assoupi, en plein travail. Il y avait des tas de documents éparpillés partout, recouvrant la totalité du plateau. Certains jonchaient même le sol... »

« Pas étonnant ! J'avais quelques nuits blanches à mon actif... » Me lança Hughes, en souriant et en se grattant l'arrière de la nuque.

« Tu m'en diras tant... » Commentai-je, amusé. « Pour te signaler ma présence, j'ai voulu murmurer ton prénom. Or, aucun son n'était parvenu à franchir mes lèvres, tant ma gorge et ma bouche étaient desséchées par le manque d'humidité dans l'air. Alors, j'ai tendu un bras vers toi... Mais, j'étais trop faible. Par chance, en retombant, mes doigts ont réussi à agripper ton manteau, couleur sable. Je te vois encore te réveiller en sursaut ! Ce petit geste avait suffi à te sortir du royaume des songes ! »

« Malgré le manque de sommeil, j'étais toujours en alerte, prêt à intervenir... Pour être franc, j'ai préféré de loin ce réveil à tous les précédents. » Avoua-t-il, songeur.

« Tu m'étonnes... Tu as saisi ma main et nous nous sommes fixés quelques secondes. Tu avais l'air totalement ébahi, comme si tu me voyais pour la toute première fois depuis des semaines, ou comme si un fantôme était revenu d'outre-tombe... Et, très vite, tu m'as souri, rassuré ! Tu semblais enfin prendre conscience que j'étais bien là. Je me rappelle clairement le son de ta voix mais pas ce que tu m'as dit. Tu m'as redressé et tu m'as donné à boire : malgré la douleur, c'était doux et sucré... »

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