Chapitre 7 - The Reminiscent Taste

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- Eddie...

Eddie ouvrit les yeux. Il était dans le monde à l'envers. Il se tenait devant son cadavre par terre, entouré par Henderson et les autres. Ce jour où il est mort. Ses amis ne bougeaient pas, tout comme le reste, comme une photo. Figée dans le temps.

- Eddie...

Eddie criait leur nom mais personne ne réagissait. Ses hurlements étaient étouffés, bloqués. Impossible de se faire entendre. Revoir cette scène était une torture. Il se sentait coupable de n'avoir été d'aucune aide. Il aurait pu continuer à s'enfuir, accomplir son rôle d'appât comme Steve lui avait demandé. Mais sa fierté était bien plus grande.

- Eddie ...

- Qu'est ce que tu veux de moi, hein !? Pourquoi tu m'as fait revenir !? Tu aurais dû me laisser mourir. J'aurai mieux fait de rester mort...

Son mental céda sous le point de la culpabilité. Tout comme ses genoux, qui finirent au sol.

- Je suis tellement désolé les amis... J'aurai du rester un lâche... Je suis désolé... Désolé...

Il s'effondra. Sanglotant. Tremblant. Le monde se brisa autour de lui. Ses amis disparurent. Son corps restait.

- Qu'est ce que tu veux...

- Toi.


Steve essayait de dormir mais impossible de se remettre de ses émotions. Il s'agitait dans tous les sens pour tomber dans les bras de Morphée mais rien. D'un coup, son instinct lui cria d'ouvrir les yeux. Il se réveilla, en sueur, torse nu dans son lit. Il scanna l'intérieur de sa chambre du regard à la recherche de quelque chose qui soit, ne serait-ce que anormal, quand il vit soudain une ombre se tenir dans le coin de celle-ci, près de la fenêtre.

- Munson ? Demanda-t-il les yeux entrouverts.

Il comprit alors ce qu'il se passait et attrapa aussi vite que l'éclair sa lampe torche, qui se trouvait heureusement sur sa table de nuit, et eut juste le temps de la placer au-dessus de lui avant que la masse sombre se jette sur lui, la gueule béante et mordant ainsi le manche de la lampe de ses long crocs acérés. De grands yeux rouges illuminaient la scène, permettant de bien identifier cette ombre comme étant bien Eddie.

- Munson ! Qu'est ce qui te prend ?! Ressaisis toi !

Steve luttait pour sa vie. Il se débattait avec lui, ne sachant quoi faire. Il ferma les yeux quand une idée lui traversa l'esprit.

- Eddie, tu te rappelles notre conversation de tout à l'heure ? Quand j'ai dis que cette coupe t'allait très bien ? Je le pensais vraiment, mais pas seulement ! Tu es la personne la plus attachante que je n'ai jamais rencontré. D'une façon très bizarre, je t'apprécie beaucoup parce que tu es drôle, excentrique et surtout adorable avec les gens que tu aimes. Alors essaye de te rappeler qui tu es, Munson ! Tu n'es pas comme ça ! Ne tombe pas dans les actes dont les gens t'accusent, parce que ce n'est pas toi !

Soudain, la force surhumaine qu'exerçait Eddie cessa. Steve rouvrit les yeux pour voir que les yeux rouge d'Eddie fit place à des larmes, pleurant au-dessus de lui. Eddie relâcha sa mâchoire, laissant Steve la reposer sur sa table de nuit, tout doucement.

- Pardon ! Je suis désolé... Je voulais pas... je voulais... Sanglota Eddie, tremblant de peur sur ce qu'il était sur le point de faire.

Il s'asseya sur le bord du lit, regardant dans le vide, complètement pétrifié. Il était prêt à fuir. Cette irrépressible envie dont il fut victime n'était pas partie. Il ne voulait pas blesser Steve. Mais alors qu'il allait se lever, Steve lui attrapa la tête et la déposa délicatement sur son torse. Eddie fondit alors en larme et répondit au geste de Steve en le tenant dans ses bras. Si il avait été de meilleur humeur, il aurait sûrement trouvé ça très gênant, du moins pour sa part. Mais dans ses conditions, cette étreinte lui faisait un bien fou. Ça le soulageait énormément.

- Ça va aller. Ne t'en fais pas, je suis là.

De longues minutes passèrent et Steve ne bougea pas d'un seul cheveux. Il continuait de tenir Eddie gentiment pendant qu'il se calmait. Il commençait à fatiguer quand soudain plus un seul gémissement, plus un bruit.

- Munson ? Chuchota Steve

Pas de réponse. Il le releva doucement pour constater qu'il s'était endormi dans ses bras. Il décida de le laisser dormir dans sa chambre et le déposa juste à côté de lui. Il se remit sous ses draps et ferma les yeux.


Les rayons du soleil matinal pénétrèrent par la fenêtre, éclairant les deux garçons. Steve se réveilla le premier, n'ayant tout de même pas beaucoup dormi, étant resté aux aguets durant presque toute la nuit au cas où Eddie perdrait le contrôle à nouveau. Il s'asseya sur le bord du lit quand il entendit du mouvement derrière lui.

- Debout, marmotte ! Dit Steve en se retournant légèrement vers Eddie.

Eddie ouvrit les yeux et se leva en sursaut, se rappelant de la nuit qu'il venait de passer.

- Oh merde ! Je suis désolé Harrington ! Je voulais pas te faire de mal, je te le jure !

- Hey ! Ne t'inquiète pas, tu ne m'as rien fait.

- Mais j'allais te faire du mal ! J'allais te-

- Hep hep hep ! Tu n'as rien fait, d'accord. Steve dit en lui faisant face, attristé par la tête effrayée qu'Eddie faisait.

Eddie se ré-asseya sur le lit, essayant de traiter ce qu'il venait de lui dire, alors que Steve, lui, se leva du lit et se dirigea vers sa porte.

- Je vais te chercher un petit déj, okay ? Et n'essaye de pas t'enfuir. Dit-il avant de sortir de sa chambre et de descendre les escaliers.

Il arriva dans le salon où il vit le drap et l'oreiller qu'il avait prêté à Eddie la veille par terre. Il les ramassa, les replaça sur le canapé et se dirigea vers la cuisine, où il prépara deux tartines grillées avec, d'un côté du beurre de cacahuète, et de l'autre, de la confiture.

En retournant dans sa chambre, il vit Eddie sur son appuie de fenêtre, en train d'observer son jardin.

- A quoi tu penses ? Dit Steve en s'asseyant à côté de lui.

Eddie ne bougea pas. Il continuait à regarder l'horizon et répondit.

- A ce que tu m'as dit hier. C'est vrai ce que tu as dit ? C'est vrai que tu me trouves adorable ? Demanda-t-il avec un air moqueur.

- Euh et bien euh...oui... oui c'est vrai. Je le pense vraiment.

A ces mots, l'expression d'Eddie changea, passant de l'amusement à la réalisation. Ils se regardèrent intensément pendant quelques secondes avant que Steve brise la glace.

- Ah euh, tiens, beurre de cacahuète et confiture. Dit-il en passant l'assiette à son ami.

- Oh euh... Merci mais euh...

- "Mais euh" quoi ?

- Je peux pas avaler ça. Répondit Eddie en lui rendant l'assiette.

- Comment ça ? T'es allergique à quelque chose dedans ? Si tu veux je te fais-

- Non c'est pas ça ! C'est juste que... L'envie que j'avais hier soir n'est toujours pas passée.

- Oh. Interjecta Steve en reposant l'assiette par terre.

- J'ai ce goût dans ma bouche. Un goût similaire à celui du sang. Je l'ai depuis que je suis revenue de... tu sais où. Le seul moment où il s'est dissipé un peu c'est quand...

- Quand quoi, Munson ?

- ... Quand j'ai bu le sang de ce lapin hier. Termina Eddie en le regardant dans les yeux.

Steve ne savait pas quoi répondre. Il n'avait pas peur mais en même temps il était terrifié : il n'avait pas peur d'Eddie mais il était terrifié de ce qu'Eddie pourrait devenir. Ce sentiment qu'Eddie ressentait le faisait penser à quelqu'un de dépendant, et c'est ce qu'il le terrifiait. Terrifié que si il faisait ce qu'il voulait faire, ça pourrait empirer les choses. Mais désespéré en le voyant comme ça, il céda. Il tendit son bras à Eddie et le regarda dans les yeux à son tour.

- Alors bois le miens.

Eddie The Bloody-Handed (Steddie / Kas fanfic)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant