4 - MESSICO

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Mars 2022, Monterrey, Mexique.



Cela faisait environ plus d'une heure qu'on était arrivés et on venait tout juste de finir de se répartir les chambres et de s'y installer. Minuit sonne mais personne n'est fatigué étant donné qu'on avait tous dormi pendant les longues heures de trajet qui séparent la Sicile du Mexique.

On s'est donc tous réunit dans la gigantesque pièce principale qui servait de salon. Certains étaient avachis sur les immenses canapés en velours bleu marine tandis que d'autres discutaient business autour de l'îlot central en marbre, regardant Angelo concocter l'un de ses plats signatures.

Les pâtes à la carbonara.

Bon Angelo, tu te magnes ?! Je crève la dalle. S'exclama brusquement Diego qui mourrait littéralement de faim.

— Ferme la. Lui répondit-il en le toisant du regard.

— T'es pas capable de faire une omelette et tu brailles en plus ? Râle Alba.

Diego la foudroie du regard et lui envoie une réponse sanglante.

— Les femmes à la cuisine ! S'enjaille Livio
en prenant le partie de son frère tandis qu'il se chamaillait toujours avec Alba.

Je roule des yeux, agacée par leur chamaillerie.

Après quelques secondes, Angelo finit par se tourner vers nous, une marmite pleine de pâtes entre les mains. Ce court instant suffit instantanément à rétablir le calme dans la pièce.

Ils avaient juste faim.

Aussitôt, tout le monde se lève et se réunit autour de la table, se servant une portion généreuse de féculants.

— Livio tu devrais faire gaffe à la quantité que tu manges, tu seras plus opérationnel après sur le terrain. Glousse Alba, en le provoquant ouvertement.

— C'est celle qui boite après chaque coup d'un soir qui parle ? Raille t'il.

Offusquée, elle lui balance au visage les pâtes qui étaient autrefois enroulées autour de sa fourchette.

— Au moins, elle a une vie sexuelle active contrairement à Luciano qui n'a pas baisé depuis dix ans ! S'emporte Diego à son tour en se foutant ouvertement de lui.

Livio et Angelo explosent de rire tandis que Luciano ricane nerveusement et promet de l'étriper, une fois son assiette terminée.

Paco et les trois autres mangeaient silencieusement dans leur coin, attentifs à la conversation.

On finit finalement par élaborer les derniers détails du plan.

Notre embuscade était risquée, on le savait. Chacun de nous risquait d'y perdre la vie. Surtout qu'on avait préféré débarquer en comité réduit, plutôt qu'en bande, alors autant ne pas prendre de risques inutiles.

Le plan, en lui même, n'est pas réellement compliqué en soit mais il faut s'attendre à tout. Car comme tout le monde le sait, aucun plan n'est parfait à 100%, tout dépend de ce petit pour-cent de chance. Celui qui relie nos vies à un fil minuscule. Le plan pouvait foirer à n'importe quel moment, tout ça à cause de ce faible petit pour-cent.

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