12 -RICEVIMENTO

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Mai 2022, Monterrey Mexique




KATHERINA


Je me réveille ce matin avec d'horribles maux de tête et des grosses courbatures dans le corps m'empêchant de me déplacer correctement. Probablement à cause de tout l'alcool que j'ai ingurgité hier soir.

Une soirée bien arrosée...

À vrai dire, je ne suis même plus capable de discerner ce qui s'est réellement passé hier soir de ce dont j'ai rêvé en allant me coucher.

Je me lève brusquement de mon lit, décidée à partir chercher un calmant pour faire taire le bourdonnement régulier dans ma tête car je ne vais pas être en capacité de supporter cette affreuse douleur qui creuse ma boîte crânienne toute une journée.

Quelques minutes plus tard, je reviens à mon point de départ, bredouillante. J'ai fouillé toutes les salles de bain de l'étage et n'ai rien trouvé qui puisse soulager mes maux de tête. Je descends donc à l'étage du dessous, le quatrième précisément, celui où se trouve la cuisine.

Feliz et Estéban étaient là. Ils mangeaient goulûment leurs pancakes en silence.

Des pancakes encore sérieusement ? Ils savent faire que ça ou quoi ?

Feliz me fait signe de m'assoir prêt de lui et les voix dans ma tête se mirent à fuser, me déconseillant de suivre cette idée folle. Mais je décide cette fois-ci de fermer les yeux sur ce qu'ils m'ont fait tandis que je pars m'assoir avec eux, en prennent soin de laisser un écart considérable entre eux et moi.

Feliz se tourne dans ma direction et me tend une assiette de pancakes que j'attrape rapidement.

Je meurs de faim. 

Kol entre au même moment dans la pièce. Ses yeux se rivent immédiatement sur mon assiette qu'il ne lâche pas du regard et dans une voix grave et lourde de reproches, il me menace :

— Si tu bouffes encore mes pancakes, j'te jure que cette fois-ci je te tue pour de vrai.

Sa remarque me fait rire mais je me retiens de pouffer. Il ne vaut mieux pas le provoquer davantage car au vu du regard qu'il me lance, il serait parfaitement capable de me faire vivre les pires horreurs du monde.

Il est sortit tôt ce matin pour aller chercher sa caisse qu'on avait dû laisser sur le parking du Palace Santas.

Il sort brusquement quelque chose de ses poches et me le jète au visage. Mon portable et un trousseau de clés atterrissent dans mes mains.

Je lui lance un regard interrogateur.

— Cadeau de ton cher petit papa. Lance t'il sans se retourner.

Je mets du temps à percuter à cause de mon mal de crâne qui alourdit considérablement ma capacité à réfléchir.

Mon père m'a acheté une voiture ? Je ne pouvais pas le croire.

Brusquement, je fais grincer la chaise contre le sol et quitte la table en direction du sous-sol où sont garés les voitures. Les clés entre les mains, je cours à travers l'immeuble à la recherche de mon "cadeau".

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