Chapitre 11

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Oralie était furieuse.

Elle se repassa une fois de plus la scène dans sa tête et eut envie de casser quelque chose.

Le conseil était borné.
Plus que borné, même.
L'empathe n'avait qu'une envie :
Leur crier dessus jusqu'à ce qu'ils comprennent que sa fille n'était pas leur ennemie.
Elle était encore plus énervée depuis qu'ils lui avaient ordonné de rester dans son château.

Ses collègues ne lui avaient pas seulement suggéré de ne pas sortir.
Non, ils lui avaient INTERDIT de sortir.
Elle, un des douze dirigeant des cités perdues, était consignée dans sa demeure comme une gamine.
Ils lui avaient dit que c'était pour la protéger.
La bonne excuse !
Les gobelins qui patrouillaient autour de son château en regardant vers les fenêtres démentaient leurs propos.

En étaient-ils vraiment arrivés là ?
Elle faisait parti du conseil depuis au moins cent ans et ils ne lui faisaient toujours pas confiance.

Pourquoi ne voulaient-ils pas croire que Raven étai gentille ?
La jolie conseillère se demanda ce que sa fille avait bien pu faire pour que le conseil la déteste autant.

En tout cas, si ses collègues pensaient qu'elle allait rester bien sagement assise sur son canapé rose, ils se trompaient complètement.

Oralie soupira puis une idée lui vint à l'esprit.

Elle allait... faire le mur.

L'empathe s'approcha de son armoire, sortit différents draps
et les posa sur son lit.
Elle alla ensuite jusqu'à sa table de nuit et en sortit un poignard.
La conseillère découpa de longues bandes avec les draps puis elle entreprit de les accrocher ensembles.

Faire cela lui rappela un souvenir d'il y a longtemps :

Oralie n'arrivait pas à dormir, elle se leva et s'approcha de sa fenêtre.
Elle irait demain voir les entremetteurs et cela la terrifiait.
Sa mère lui avait interdit de sortir la nuit et la jeune fille ne lui avait jamais désobéi jusqu'à présent mais elle sentit que ce jour était différent.
Elle avait besoin de s'aérer et d'arrêter de penser au lendemain.
Elle sortit donc les draps qu'elle aimait le moins pour les découper avec un couteau.
Elle en fit de longues bandes puis les noua avant d'accrocher un des bouts à son lit.
Elle jeta l'autre par la fenêtre et se pencha.
L'empathe failli perdre l'équilibre mais lévita pour se redresser.
Qu'elle était bête d'avoir oublié cela, elle avait découpé ses draps pour rien !

Oralie sortit soudain de sa rêverie.
Comment avait-elle pû oublier la lévitation !?
Elle sourit devant sa propre bêtise puis un plan germa dans son esprit.
Oui, cela pouvait marcher.
Elle se dépêcha d'accrocher les draps ensembles puis sortit de la pièce.

Elle ouvrit tout doucement la fenêtre de la salle de bal qui était au deuxième étage et regarda en bas.
La conseillère accrocha un bout du draps à une table puis attendit qu'un gobelin passe pour lancer l'autre bout par la fenêtre.
Elle se précipita alors vers le salon qui se trouvait au premier étage et dont la façade se trouvait à l'opposée de celle de la salle de bal.
Oralie ouvrit une fenêtre et attendit, regardant les gobelins qui patrouillaient.
Quelques minutes après, un cri de gobelin retentit, alertant ses compagnons.

Oralie attendit que tous les gobelins soient partis de l'autre côté du château puis elle sauta par la fenêtre et ralentit sa chute grâce à la lévitation.
Elle courut ensuite se cacher derrière un arbre pour décider que faire.
L'empathe devait quitter Éternalia au plus vite et pour cela elle avait besoin d'un éclaireur.

Soudain, elle entendit des bruits et vit Alina qui sortait de son château. La conseillère semblait furieuse.

Oralie attendit qu'elle se soit éloignée pour se glisser dans le château de sa collègue.
Dans le hall d'entrée, il y avait des miroirs partout et Oralie se dépêcha d'atteindre l'étage.

Le secret d'Oralie {en correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant